INEOS Football investit dans trois nouveaux terrains pour aider l'OGC Nice à placer la barre plus haut à l'entraînement
L'un des plus anciens clubs de l'histoire du football français a complètement reconstruit ses trois terrains avec l'aide d'un responsable de stade britannique surnommé « Le professeur del’herbe ».
Scott Brooks, qui travaille au centre national de l'Association de football anglais, est arrivé à l'OGC Nice en janvier : il attendait autant de lui-même que du club, qui avait terminé cinquième de ligue 1 la saison précédente.
« L'herbe n'avait vraiment pas l'air en bon état, explique-t-il. Et deux des trois terrains ne répondaient pas aux critères de performance qui, selon moi, sont indispensables pour des athlètes professionnels. »
Les critères de performance que Scott évoque sont ceux qui permettent aux joueurs de s'entraîner sans se blesser :
« Un terrain en mauvais état est à 50 % responsable des blessures subies par les joueurs, si ce n'est plus. Et les taux de blessures étaient très élevés. »
Aujourd'hui, les trois terrains ont été remplacés par de nouvelles surfaces qui permettent aux talentueux joueurs du club de s'entraîner plus dur, plus longtemps.
« Maintenant, le nombre de blessures devrait commencer à diminuer, et les joueurs pourront rester en parfaite forme physique. Lorsqu'ils quittent le terrain, les joueurs doivent se sentir fatigués après avoir tout donné, mais ils ne devraient pas avoir mal. »
Après ces changements, l'OGC, qui fut fondé en 1904, est aussi devenu le premier club français à utiliser un terrain hybride, combinant le gazon synthétique à l'herbe naturelle.
Le gazon repose sur une couche de gravier et deux couches de sable, toutes nivelées au laser.
La couche supérieure de sable fin est mélangée à un produit organique dérivé d'excréments animaux pour fournir au gazon tous les nutriments dont il a besoin pour pousser.
L'OGC est aussi le premier club français à adopter un nouveau système d'arrosage plus efficace, qui consomme 30 % d'eau en moins.
« C'est le système qu'on utilise pour arroser les melons au Brésil, où le climat est sec et à peu près similaire, donc j'espère qu'il fonctionnera bien ici », explique-t-il.
Lorsque Scott est arrivé à l'OGC Nice, il a découvert que les terrains utilisaient encore un système d'irrigation rudimentaire, approvisionné par l'eau des montagnes.
« Il ne pleut pas très souvent ici, mais lorsque c'est le cas, il tombe un mois de pluie en un seul jour. »
Des réservoirs à eau de pluie ont maintenant été installés.
« S'il y a un problème avec le réseau d'eau de la ville, nous aurons des réserves d'eau suffisantes sur place pour arroser les terrains », ajoute-t-il.
C'est un détail important dans une région du monde où faire pousser l'herbe n'est pas tâche facile.
« Je pense que le sud de la France est l'un des climats les moins bien adaptés à l'herbe parce que les conditions météo ne restent jamais propices pendant suffisamment longtemps », explique-t-il.
« Les terrains sont souvent en parfaite condition en avril ou en mai, puis de nouveau en octobre, mais ils sont loin d'être au top pour le reste de la saison. La plus grande difficulté est de créer un terrain qui offrira de bonnes conditions de jeu tout au long de la saison. »
Scott a également augmenté la pression de l'eau pour que toute la surface du terrain soit arrosée de manière uniforme.
« Il me suffit d'allumer l'arrosage automatique cinq minutes avant l'entraînement, et tout est parfait. »
Avant, le terrain avait besoin d'être arrosé pendant près de 45 minutes avant l'arrivée des joueurs, et souvent, une seconde fois en cours d'entraînement.
Selon Bob Ratcliffe, le PDG d'INEOS Football, qui est propriétaire du club, Scott est un individu méticuleux, déterminé et très investi dans son travail. « Sa vaste expertise devrait vraiment aider l'équipe de l'OGC Nice », déclare-t-il. Et c'est précisément l'objectif de Scott.
« Si vous vous dites que l'équipe a déjà bien réussi cette saison, attendez de voir les joueurs en action la saison prochaine », promet-il.
L'OGC Nice est l'un des membres fondateurs de la ligue française de football, et compte quatre titres de champion à son palmarès. Mais le dernier triomphe du club remonte à 1997.
L'équipe est entraînée par Patrick Vieira, qui a joué pour la Juventus, l'Inter Milan, Manchester City et Arsenal.
Scott affirme que Patrick, qui est considéré comme l'un des meilleurs joueurs de sa génération, aurait aussi du mal à obtenir de bons résultats sur un terrain en mauvais état :
« La performance du terrain et la performance des joueurs vont main dans la main. Un terrain de bonne qualité peut donner à l'athlète l'assurance dont il a besoin pour essayer de nouvelles choses pendant l'entraînement. »
Aujourd'hui, il n'y a que très peu de différence entre le terrain d'entraînement et le terrain du stade Allianz Riviera. « Et c'est exactement le but recherché », confirme Scott.
« La similarité entre le terrain où on s'entraîne et celui on dispute les matchs est un facteur très important. Ce n'est pas pour rien que l'on parle de « l'avantage du terrain ». Si vous vous entraînez toute la semaine sur un terrain particulier, puis que vous jouez sur un terrain identique à l'Allianz Riviera, vous vous adapterez très rapidement et votre performance n'en sera que meilleure.
Mais si vous vous entraînez sur un excellent terrain avant de disputer un match dans un stade où la surface de jeu est médiocre, il vous faudra 10 ou 15 minutes pour vous adapter, ce qui peut faire toute la différence entre la victoire et la défaite. »
www.ogcnice.com
Le football redémarre
Les deux équipes de football d'INEOS sont de retour sur le terrain. Mais pour l'instant, le FC Lausanne-Sport et l'OGC Nice disputent toutes leurs rencontres à huis clos, en raison de la pandémie de COVID-19.
« Nous étions impatients de recommencer de jouer, donc nous sommes très contents d'être de retour sur le gazon », déclare l'entraîneur de l'OGC Nice, Patrick Vieira.
« Mais l'atmosphère n'est pas du tout la même. Il n'est pas évident de jouer dans ces conditions. »
Plus tard cette année, le FC Lausanne-Sport, l'un des plus vieux clubs de football au monde, quittera son bastion de 66 ans pour intégrer un nouveau stade de 12 000 places assises.
Selon INEOS Football, qui a acheté le club suisse en 2017, l'atmosphère sera encore plus enthousiasmante pour les joueurs comme pour les fans.
Le complexe de Tuilière compte neuf terrains, deux en gazon naturel et sept en synthétique.
Ces nouveaux terrains accueilleront le Lausanne-Sport ainsi que d'autres équipes locales pour l'entraînement et pour les matchs.