Projet Greensand

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Projet Greensand

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2024

INEOS a contribué à prouver au monde qu’il est possible de capturer en toute sécurité et de stocker en permanence le CO2 dans le sous-sol marin. La tentative, couronnée de succès, de captage du CO2 à l’usine INEOS Oxide d’Anvers (Belgique), ensuite comprimé et expédié à 500 km, au-delà des frontières,vers la plateforme pétrolière offshore Nini de l’entreprise, dans la partie danoise de la mer du Nord, a été saluée comme un événement majeur pour la transition européenne vers une économie plus verte.

« Vous avez prouvé que c’était possible » a déclaré Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne.

« Vous avez prouvé que nous pouvions développer notre industrie grâce à l’innovation et à la concurrence, tout en éliminant les émissions carbone de l’atmosphère grâce à l’ingéniosité et à la coopération. »

Étaient présents lors de ce moment historique le prince héritier Frederik du Danemark, le fondateur d’INEOS Sir Jim Ratcliffe et Hugo Dijkgraaf, directeur technique de Wintershall Dea, qui au côté d’INEOS, a dirigé le consortium de 23 organisations participant au Projet Greensand.

« Ce projet démontre que le captage et le stockage du carbone offrent une méthode de stockage permanent viable des émissions de CO2 sous la mer du Nord » a déclaré Hugo.

Après avoir été envoyé vers la plateforme Nini, le gaz liquéfié a été injecté, via un puits existant, dans un réservoir abandonné situé à environ 2 km de profondeur dans le sous-sol marin.

« Il était hors de question d’échouer » explique Anne Steffensen, PDG de Danish Shipping, l’entreprise chargée du transport du CO2 vers la plateforme INEOS en mer du Nord.

Pour une raison simple : le captage et le stockage du carbone sont considérés comme des aspects cruciaux de la décarbonation de l’énergie utilisée à travers le monde et de la lutte contre le changement climatique.

Le consortium de 23 partenaires est dirigé conjointement par INEOS, qui collecte et stocke les résidus de CO2 dans son usine Oxide depuis 10 ans.

Le projet Greensand, nommé ainsi en raison du grès du sous-sol marin, est la première activité englobant toute la chaîne de valeur, capturant le CO2 des usines pour ensuite le liquéfier et l’expédier en mer avant de l’injecter dans des puits de pétrole vides.

Et tout cela vise uniquement à protéger l’environnement.

« Chaque partie du processus avait été développée séparément et fonctionnait très bien ainsi » révèle David Bucknall, PDG d’INEOS Energy.

« Le vrai défi résidait dans le raccord de ces diverses parties et la construction de l’infrastructure. »

Désormais, après le succès de l’essai, le plan est de lancer l’exploitation commerciale en 2025.

Une fois pleinement opérationnel, le site pourra stocker jusqu’à huit millions de tonnes de CO2 par an.

Bien qu’INEOS accomplisse tout ceci sans aucune incitation économique, l’entreprise est extrêmement fière de participer à un projet si révolutionnaire.

Mads Weng Gade, directeur commercial, responsable d’INEOS Energy Danemark, l’a décrit comme un formidable jalon de la lutte contre le changement climatique.

« J’attends ce jour depuis si longtemps » avoue-t-il. « Nous avons tous fait preuve d’un véritable esprit avant-gardiste et travaillé dur pour atteindre ce résultat. »

Plusieurs voix critiques ont avancé que le captage et le stockage du carbone constituent une méthode coûteuse, énergivore et non extensible.

Mais David, autrefois cadre chez BP, répond que le projet s’appuie sur des technologies reconnues.

« Les phases pilote et de développement se concentrent sur un fonctionnement d’ensemble efficace » explique-t-il.

En décembre, le projet dirigé par INEOS a reçu £22 millions du gouvernement danois, la plus importante subvention unique jamais accordée au Danemark.

« Le Danemark s’est fixé l’un des objectifs climatiques les plus ambitieux au monde et considère le captage et le stockage du carbone comme l’une des étapes vers la concrétisation de ses objectifs » ajoute David. « Ce projet apportera une contribution significative aux objectifs de réduction carbone du Danemark. »

Par ailleurs, le projet assurera des emplois hautement qualifiés.

« Il est logique que l’industrie pétrolière et gazière soit le moteur de ce nouveau secteur : elle bénéficie de nombreuses années d’expérience dans ce domaine » explique Mads.

« Nous utiliserons la même infrastructure, la même géologie et les mêmes personnes, qui connaissent les subtilités de ces réservoirs. »

Pourquoi ne pas réaffecter les plateformes pétrolières plutôt que de les démanteler ?

Il suffira d’inverser le processus. À la place du gaz s’écoulant vers l’extérieur, le dioxyde de carbone sera envoyé dans les puits.

L’objectif à long terme d’INEOS est de construire une flotte de navires et de sites terrestres de stockage du CO2, ainsi qu’un terminal où amarrer les navires et charger le CO2 dans des conteneurs avant de le transporter jusqu’à la plateforme.

« Nous prévoyons que Greensand sera compétitif lorsque le marché commercial du CO2 sera opérationnel » dit David.


D’ici 2030, le projet Greensand pourrait stocker jusqu’à 8 millions de tonnes de CO2 par an.

23 entreprises partageant une même optique participent au consortium qui soutient ce projet pionnier.

Le projet pourrait préserver les emplois de milliers de travailleurs hautement qualifiés.

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25 ans déjà

Le chemin parcouru est impressionnant, mais les propriétaires d’INEOS n’ont absolument pas l’intention de ralentir le rythme. Sir Jim Ratcliffe, John Reece et Andy Currie ont encore beaucoup à accomplir avant d’envisager de peut-être prendre leur retraite. « Ces 25 années se sont écoulées en un clin œil » déclare Jim, fondateur de l’entreprise en 1998. « Mais notre soif de défis est inextinguible et je crois que lors des cinq prochaines années, nous allons encore nous développer de 50 à 100 %. » Le formidable parcours d’INEOS commence en 1998, en Belgique, lorsque Jim rachète à BP la pleine propriété d’un de ses sites, à Anvers. Dès lors, sous la direction de Jim, John et Andy, l’entreprise s’est développée depuis cet unique site d’Anvers jusqu’à devenir l’une des plus grandes au monde, avec des ventes annuelles de $68 milliards, et comptant plus de 26 000 employés dans 31 pays. Tous trois partageaient une vision (et un état d’esprit similaire) et ont saisi des opportunités qui étaient passées inaperçues.C’est ainsi qu’ils dirigent leur entreprise depuis. « Je crois que nous n’avons jamais élaboré de plan stratégique sur cinq ans » déclare John. Ils ont plutôt façonné un lieu où l’on laisse libre cours aux idées, où la créativité peut s’exprimer, où l’on fait face aux défis sans les craindre et où le mot « impossible » n’existe pas. Steph McGovern, qui dirige désormais sa propre émission de débat au Royaume-Uni, était auparavant journaliste économique pour la BBC. « Le monde des affaires ne me surprend plus beaucoup, mais INEOS, oui » explique-t-elle. « L’entreprise n’a de cesse de repousser les limites du possible pour une entreprise internationale articulée autour de la pétrochimie. » Elle figure parmi les sept auteurs choisis pour commenter la réussite d’INEOS dans un nouveau livre, intitulé Grit, Rigour & Humour: The INEOS story, publié en juillet pour commémorer le 25e anniversaire de l’entreprise. Ces trois valeurs essentielles, la ténacité, la rigueur et l’humour, sont solidement ancrées dans les 36 entreprises d’INEOS et ont contribué à conclure 177 contrats ces 25 dernières années. « Dans un secteur parfois difficile, faire preuve de ténacité est indispensable » affirme Jim. « Et la rigueur est aux antipodes de l’improvisation. » L’humour parle de lui-même. Au début, Jim, John et Andy ont essentiellement développé l’entreprise via l’acquisition d’actifs peu prisés, voire indésirables, auprès d’entreprises comme BP et ICI. « Ça ne nous a pas coûté très cher, parce que peu de personnes les convoitaient » explique Jim. L’acquisition la plus importante a lieu en 2005 : en 30 jours, INEOS lève $9 milliards pour racheter Innovene à BP. « Ce fut immensément transformateur pour l’entreprise » déclare Andy. Du jour au lendemain, INEOS est devenue la quatrième plus grande entreprise chimique du monde. Si la pétrochimie reste au cœur de l’activité d’INEOS, et si c’est grâce à ses produits que le monde moderne se maintient, le groupe s’est aventuré dans les secteurs du sport, de la mode, des articles de consommation, de la préservation et des voitures. Par ailleurs, il a alloué de plus en plus de temps et d’argent pour aider à lutter contre l’obésité infantile et la pauvreté touchant les enfants, et contrer la résistance aux antimicrobiens, qui rend les antibiotiques inefficaces. En 2008, l’entreprise survit à la plus grande crise financière depuis la Grande dépression et, cinq ans plus tard, à un violent conflit social ayant failli entraîner la fermeture du plus important employeur manufacturier d’Écosse. « Très peu d’entreprises britanniques comptent de tels accomplissements en seulement un quart de siècle » déclare Mark Killick, un ancien producteur de la BBC travaillant étroitement avec INEOS depuis de nombreuses années. Bien qu’INEOS ait toutes les raisons de se féliciter des succès de ces 25 dernières années, le groupe ne s’attarde pas sur le passé.Aujourd’hui, l'entreprise a pleinement conscience d’évoluer dans un monde bien différent de celui de 1998. Le monde actuel exige que les entreprises énergivores changent pour contribuer à prévenir les effets les plus néfastes du changement climatique. INEOS a un plan. Un plan pour réduire radicalement les émissions de CO2. Un plan pour éviter que des tonnes et des tonnes de plastique finissent dans des décharges. Et un plan via son secteur énergétique pour maintenir ses activités pendant la transition vers les énergies bas carbone de demain. Et ce plan est déjà largement mis en œuvre. « INEOS vous pousse à penser autrement, à faire preuve de souplesse, à être direct et à travailler en dépassant les conventions » déclare le Dr. Anne-Gret Iturriaga-Abarzua, directrice de la communication d’entreprise chez INEOS Olefins & Polymers Europe du Nord à Cologne, en Allemagne. Le futur ne laisse pas la place à la pusillanimité ou au manque de vision. Heureusement, ces deux caractéristiques ne s’appliquent pas aux membres d’INEOS. 

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L’alchimie d’INEOS

Qui aurait pu imaginer qu’un jour, trois écoliers de certaines des villes les plus démunies du Royaume-Uni dirigeraient un géant industriel fort de 182 sites, dans 31 pays. Mais Sir Jim Ratcliffe, qui a grandi dans un logement social de Failsworth, John Reece et Andy Currie n’étaient pas des écoliers ordinaires. Dès l’enfance, leurs parents et leurs enseignants les ont encouragés à saisir chaque opportunité et à tirer le meilleur parti de leurs talents innés. Et c’est précisément ce qu’ils ont fait ces 25 dernières années, en pensant autrement, en se fiant à leur instinct et en abattant tout le travail nécessaire. Mais si tous trois tiennent la barre, ils sont portés par un océan d’employés débordants de talent, de passion et de motivation. De fait, il est ordinaire chez INEOS de croiser des personnes extraordinaires. « L’entreprise regorge d’esprits véritablement brillants » déclare Sean Keach, journaliste proéminent spécialisé dans les technologies. « Il y a tant de savoir et d’expertise chez INEOS que vous avez le sentiment que presque rien n’est insurmontable. » C’est aussi de cette façon qu’INEOS voit les choses : associer des personnes remarquables à des questions majeures donne des résultats extraordinaires. 

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Les contrats majeurs

Au cours des 25 années écoulées, INEOS a surmonté les limites, encore et encore. Le groupe a prouvé au monde que tout ne dépend pas des idées. Mais de leur concrétisation. Le personnel d’INEOS adore les défis. Sir Jim Ratcliffe, président, Andy Currie et John Reece savaient qu’après leur acquisition des actifs de BP dans le secteur chimique en 2005, tout allait changer. En effet, ce contrat colossal, pour lequel ils ont levé $9 milliards en 30 jours, a peut-être constitué le catalyseur de chaque défi relevé par INEOS. Parce qu’INEOS ne se demande pas « pourquoi ». Mais plutôt, « pourquoi pas ». Et l’entreprise prouve sans cesse que rien n’est impossible. Le contrat Innovene Du jour au lendemain, INEOS est devenue la quatrième plus grande entreprise chimique du monde En matière de contrat, on ne peut guère faire plus grand, ou mieux, que la décision d’INEOS de racheter l’activité chimique mondiale de BP en 2005. La pétrochimie n’avait plus la cote auprès des gros conglomérats tels que BP, qui souhaitait se retirer afin de s’axer sur les secteurs du pétrole et du gaz rapportant le plus d’argent. BP avait prévu d’introduire Innovene en bourse à Wall Street, mais les copropriétaires d’INEOS, Sir Jim Ratcliffe, Andy Currie et John Reece, ont convaincu le groupe de plutôt leur vendre l’entreprise. En seulement 30 jours, trois banques ont accepté de leur prêter $9 milliards, et ce bien qu’INEOS n’ait pas visité un seul des sites. « Je me rappelle que nous avons dû discuter avec la Banque d’Angleterre avant de transférer les $9 milliards à BP, parce $9 milliards, c’est tout de même une somme » se remémore John. Brian Gilvary, aujourd’hui président d’INEOS Energy, travaillait chez BP au moment du contrat. « Ce fut un coup de maître, » dit-il, « qui surprit beaucoup de monde. » John McNally, lui aussi employé de BP à l’époque, ne regrette pas qu’INEOS ait acheté son ancienne entreprise. « Chez BP, on finissait par ne plus savoir qui prenait les décisions » déclare-t-il. « Avec INEOS, tout est bien plus direct. Vous discutez avec les propriétaires et vous obtenez une décision. J’apprécie beaucoup cet aspect. Je l’ai toujours apprécié. » Rétrospectivement, Jim explique qu’INEOS n’aurait jamais dû être en mesure de conclure ce contrat, sachant qu’Innovene faisait trois fois la taille d’INEOS. « À présent, ça n’aurait plus aucune chance de se produire, parce que vous ne pourriez tout simplement pas obtenir de trois banques qu’elles déboursent chacune $3 milliards sur leur propre bilan » affirme-t-il. Mais le contrat fut transformateur, propulsant INEOS dans la sphère des entreprises pétrochimiques mondiales. « Dans cette histoire, c’est Jonas qui a avalé la baleine » dit Tom Crotty, directeur des communications chez INEOS. « Ça ne s’était jamais produit dans le secteur. »  Pétrole et gaz En 2015, INEOS repère dans la mer du Nord une nouvelle plateforme pour ses activités. Tandis que les entreprises pétrolières et gazières, poussées par l’augmentation des coûts et la chute des bénéfices, commencent à vendre, INEOS cherche à racheter les actifs devenus indésirables. « Il y a des années, nous avons récupéré des actifs très intéressants parce que la pétrochimie n’était plus populaire, plus à la mode » explique Sir Jim Ratcliffe, fondateur d’INEOS. « C’est la même situation actuellement pour le pétrole et le gaz, en raison de leur empreinte carbone. » « Mais le monde ne peut pas vivre sans pétrole ni gaz, du moins pas avant 30 ou 40 ans. À l’heure actuelle, nous avons besoin de 100 millions de barils de pétrole par jour. » INEOS a tout d'abord acheté tous les gisements de gaz britanniques de la mer du Nord appartenant au groupe DEA. Quelques jours plus tard, Fairfield Holdings Ltd vendait à INEOS ses intérêts de 25 % dans la plateforme de Clipper South. En 2017, INEOS achète l’ensemble des actifs pétroliers et gaziers en mer du Nord de DONG Energy, entreprise danoise de pétrole et de gaz naturel. Dans un accord distinct avec BP, INEOS acquiert aussi le réseau de pipelines Forties (Forties Pipeline System, FPS) de 380 km, qui fournit au Royaume-Uni 40 % de son pétrole et de son gaz. Ces acquisitions marquent un tournant et orientent l’entreprise en terre inconnue, mais plein de promesses. En outre, le contrat conclu avec DONG Energy, qui désirait se concentrer sur les énergies renouvelables, a conforté la position d’INEOS parmi les 10 producteurs majeurs de pétrole et de gaz dans la région à l’époque et a mené à la création d’INEOS Energy. « INEOS Energy englobe tous les actifs pétroliers et gaziers existants d’INEOS et nous permettra également de devenir une vraie puissance pour la future transition énergétique » déclare Brian Gilvary, un ancien cadre de BP devenu président d’INEOS Energy.  Les navires « Dragon Ships » L’arrivée des navires transportant de l’éthane américain marque le début de la renaissance des craqueurs de gaz européens d’INEOS, alors en difficulté. Les autres entreprises estimaient que le transport outre-Atlantique d’immenses quantités d’éthane liquéfié n’était tout bonnement pas viable. Mais INEOS a vu une opportunité et a osé penser l’impensable. D’autres ont depuis rejoint le mouvement, mais INEOS fut le premier. « Nous étions des pionniers » se remémore David Thompson, chargé de superviser le projet. « Nous nous occupions des pipelines, du fractionnement, des terminaux, de l’infrastructure et des navires. Nous devions tout gérer. » La Chemical Industries Association du Royaume-Uni a décrit le projet comme l’un des investissements les plus significatifs dans la production depuis dix ans. Cinq années furent nécessaires pour le concrétiser, sur trois continents, impliquant des milliers de personnes, à un coût de $2 milliards, et avec 10 000 emplois directs et indirects sauvés en Écosse. « Ce fut une vraie collaboration internationale et l’un des plus grands projets d’ingénierie au monde » dit David. À l’heure actuelle, la flotte croissante de navires multigaz d’INEOS, des navires tels que le monde n’en avait encore jamais vus, transporte régulièrement l’éthane à prix compétitif des États-Unis vers l’Europe. « Je pense qu’INEOS était l’une des rares entreprises au monde en mesure de réussir ce projet » déclare le fondateur d’INEOS, Sir Jim Ratcliffe. Le Grenadier Certaines des idées les plus brillantes d’INEOS ont vu le jour dans un pub. C’est la genèse de son 4x4, conçu autour d’un gin tonic au pub The Grenadier, à Londres, près du siège de l’entreprise. Les spécialistes du secteur affirmaient que c’était impossible. Les entreprises chimiques ne construisent pas de voitures de A à Z, point. Mais INEOS ne se préoccupe pas de ce que pensent les autres. Pour preuve : le Grenadier est désormais disponible à la vente. « J’ai un respect infini pour ce qu’a accompli INEOS » déclare Quentin Willson, journaliste automobile primé, qui a aussi présenté Top Gear pendant une décennie. « Et à mon avis, n’importe qui dans l’industrie qui ne se voile pas la face vous dirait à quel point c’est impressionnant. » L’histoire du Grenadier INEOS est peut-être, en effet, du jamais vu. Mais c’était une opportunité de placer la barre encore plus haut à laquelle le fondateur d’INEOS, Sir Jim Ratcliffe, n’a pas pu résister. Après tout, pourquoi est-ce qu’INEOS ne pourrait pas construire l’héritier spirituel du Land Rover Defender, l’un des 4x4 les plus emblématiques au monde ? Lorsque Sir Jim Ratcliffe a quitté le pub ce soir-là, les rouages de son esprit tournaient déjà. INEOS Sport INEOS se prépare à racheter 25 % du club de football Manchester United. L’entreprise détient déjà l'intégralité de l’OGC Nice, club de Ligue 1 en France, l’intégralité du FC Lausanne-Sport, club de Super League suisse, et dispose d’un partenariat avec le Racing Club d’Abidjan, club de Ligue 1 en Côte d’Ivoire. INEOS n’excelle pas uniquement en affaires. Le groupe sait aussi montrer la voie, et bousculer les idées reçues, dans le monde du sport. Et ce dans plusieurs sports. Aujourd’hui, INEOS concourt sur la route, la pelouse, le circuit et l’eau, et aide son équipe d’athlètes de renommée internationale, que ce soit en course, dans le cyclisme, le rugby, le football, en Formule 1 ou dans la voile, à accomplir l’extraordinaire. Tout cela est absolument logique pour INEOS, qui a justement annoncé un accord avec Manchester United alors que cette publication INCH était mise sous presse. « Cet aspect nous aide beaucoup dans nos échanges avec de hauts dirigeants en Chine ou au Moyen-Orient, parce qu’INEOS ne leur est ainsi pas totalement inconnu » explique le président d’INEOS, Sir Jim Ratcliffe. « Certains optent pour de la publicité à la télévision, mais nous avons préféré une approche un peu différente. » INEOS a commencé modestement en investissant dans des sports communautaires. « Ce fut l’un des postes assez amusants que j’ai occupés après la transition d’INEOS au siège suisse » raconte David Thompson, PDG d’INEOS Olefins & Polymers Asie, qui a été directeur du Lausanne Hockey Club de 2016 à 2021 et président de Lausanne-Sport entre 2017 et 2019. « On m’avait demandé de tisser des liens avec la communauté locale. » Depuis cet investissement dans le Lausanne Hockey Club en 2010, INEOS a établi des partenariats avec certaines des meilleures équipes du monde. Cependant, à l’image de tout ce qu’INEOS entreprend, le groupe a procédé, et continuera ainsi, différemment des autres. Toutes ses équipes, sous la direction de Sir Dave Brailsford, travaillent à résoudre les problèmes de performance courants en partageant les connaissances et les meilleures pratiques. C’est pourquoi la technologie qui maintient la voiture de l’équipe de F1 au sol permet de faire s’envoler le voilier d’INEOS Team UK, et aussi pourquoi l’équipe de cyclisme INEOS Grenadiers donne des conseils en nutrition à l’équipe de voile. Selon les mots de Clark Laidlaw, entraîneur en chef des All Blacks Sevens, le partenariat de performance conclu avec INEOS est unique. « Cela nous permet d’apprendre de certaines des équipes les plus performantes au monde, dans divers sports » explique-t-il.

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Les défis majeurs

Les défis sont incontournables et INEOS en a rencontré plus d’un ces 25 dernières années. Mais deux événements majeurs ont ébranlé INEOS, la crise financière de 2008 et un violent conflit social en Écosse en 2013. La crise financière fut la pire depuis la Grande dépression et reste, pour INEOS, l’une des périodes les plus sombres de l’histoire du groupe, appelant alors ses investisseurs au calme. Quant au litige de Grangemouth, il a failli se conclure par la fermeture du craqueur de gaz, non rentable. INEOS a non seulement survécu à ces deux événements, mais en est sorti plus forte. D’une part, INEOS a décidé de rencontrer régulièrement ses investisseurs, et d’autre part, l’investissement dans le site de Grangemouth a suscité une renaissance avec l’introduction du gaz de schiste en Écosse. En 2008, le monde affronte la pire crise financière depuis la Grande Dépression. Et INEOS n’échappe pas à la tourmente, la crise se propageant en très peu de temps au-delà de l’Atlantique. Trois ans plus tôt, John Reece, Andy Currie et Sir Jim Ratcliffe avaient conclu le contrat du siècle après avoir emprunté $9 milliards pour racheter la vaste activité chimique de BP. Mais avec la crise, les banques sont sur le point de tourner le dos à INEOS. « Ce fut indéniablement la période la plus sombre de notre histoire » déclare John. INEOS rencontre ses créanciers et parvient à obtenir une exemption temporaire du covenant avec les banques, acceptant en contrepartie de payer des intérêts plus élevés sur ses prêts. Mais la réunion s'avère pénible et difficile. Toutefois, elle a le mérite d’ouvrir les yeux à INEOS : il est temps de changer. Depuis des années, Jim, John et Andy se concentrent uniquement sur le développement de l’activité, négligeant les relations avec les investisseurs. « Nous avons pris conscience que maintenant que nous faisions face à un problème, nous n’avions aucun ami » se rappelle Jim. Ils quittent la réunion déterminés à organiser une journée des investisseurs une fois par an. Et c’est exactement ce qu’ils ont fait depuis. « À cette époque, les investisseurs ne nous comprenaient pas vraiment, mais désormais nous faisons tout pour leur expliquer au mieux les diverses activités » précise John. « Ainsi, lorsque nous demandons un financement, ils savent ce qu’est INEOS et nous n’avons plus qu’à gérer la transaction. » Litige avec les travailleurs de Grangemouth En 2013, le site de Grangemouth, en Écosse, est en proie à un violent conflit social. INEOS avait annoncé sa volonté d’investir £300 millions dans le cadre d’un plan de survie visant à faire venir du gaz de schiste américain, indispensable, à condition de parvenir à réduire les coûts de ce site déficitaire. Grangemouth n’avait plus obtenu de bons résultats après la crise de 2008 et était soutenu par d’autres entreprise du groupe INEOS. « Nous ne pouvions pas financer des pertes indéfiniment » indique John Reece. Quand le personnel refuse l’offre de l’entreprise, INEOS déclare vouloir fermer le craqueur de gaz, qui traite le pétrole et le gaz de la mer du Nord depuis plus de 50 ans. « Nous savions que c’était un sujet politique brûlant, mais nous étions déterminés » ajoute John. « Nous ne bluffions pas. » La décision laisse le syndicat stupéfait. Il accepte tous les changements requis pour garantir l’investissement de £300 millions. « La rapidité de ce revirement m’a assez surpris » reconnaît Declan Sealy, directeur commercial chez INEOS Acetyls. « C’était incroyable. » Le site, autrefois sur le point de disparaître, a connu une véritable renaissance. Et le gigantesque réservoir de gaz, construit pour stocker le gaz de schiste américain, se dresse aujourd’hui comme un symbole d’espoir.

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La question cruciale

Une minorité bruyante vous répondrait oui. Nous disons non, car notre qualité de vie en dépend. Sans pétrole ni gaz, tout ce sur quoi la société s’appuie désormais disparaîtrait, purement et simplement : iPad, iPhone, vêtements, voitures, médicaments, shampooing, peintures, engrais et jouets, pour ne citer que quelques exemples. La vie telle que nous la connaissons n’existerait pas. Beaucoup ont conscience que c’est grâce au pétrole et au gaz que nous chauffons nos maisons et nos bureaux, que nous préparons nos repas et nous rendons d’un point A à un point B. Mais combien savent que le pétrole et le gaz sont également des matières brutes indispensables du secteur chimique ? Et que le secteur chimique utilise des particules disponibles dans le gaz pour fabriquer le large éventail de produits sous-tendant la société moderne ? Nous ne pouvons pas vivre sans pétrole ni gaz. Ils sont essentiels à notre quotidien et le resteront sans doute pendant encore des décennies, même après la transition vers le net zéro d’ici 2050. Pouvons-nous vivre sans pétrole ni gaz ? Les combustibles fossiles n’ont jamais autant échauffé les esprits. Partout sur le globe, des mouvements de protestation se font de plus en plus entendre, avertissant, par exemple comme Just Stop Oil, que de nouvelles extractions de gaz et de pétrole « précipiteront la chute de la civilisation humaine ». Le scénario qu’ils dépeignent fait froid dans le dos. Mais INEOS, l’une des nombreuses entreprises ciblées du fait de son recours au gaz et au pétrole, pense que l’éducation est la clé pour changer les mentalités. Le président exécutif d’INEOS Energy, Brian Gilvary, a déclaré qu’un débat franc et honnête s’imposait avec le public concernant l’énergie, en particulier le gaz et le pétrole. « Aujourd’hui, le pétrole et le gaz répondent à un besoin » dit-il. « Et très franchement, le monde ne pourrait pas s’en passer dès demain. Si nous arrêtions brutalement d’utiliser du pétrole et mettions fin aux nouveaux développements relatifs au pétrole et au gaz, de vastes parties du monde tomberaient dans la précarité énergétique. Voilà ce que le monde doit savoir.  La question n’est pas de se détourner du pétrole et du gaz. Il s’agit de les décarboner. Sans cela, nous n’avons aucun espoir de maintenir les températures bien en dessous des deux degrés. » Les secteurs chimiques, pétroliers et gaziers sont indissociables. INEOS, qui dirige ses propres activités pétrolières et gazières, utilise aussi d’immenses quantités de pétrole et de gaz pour faire fonctionner ses usines de fabrication de produits chimiques. Mais cela peut changer, et c’est d’ailleurs le cas, avec les millions investis par INEOS dans son approvisionnement en énergie issue de parcs éoliens et photovoltaïques. Toutefois, le secteur chimique exploite aussi le gaz et le pétrole comme matériaux bruts, transformant par exemple l’éthane en éthylène, pierre angulaire de la société moderne, des vêtements aux médicaments, en passant par les appareils électroniques et les voitures. « Nous ne pouvons pas tout remplacer par des bioénergies » explique Greet Van Eetvelde, Responsable mondiale climat, énergie et innovation chez INEOS. « Nous ne pouvons pas tout remplacer par des énergies renouvelables. » Nombre de produits d’INEOS, fabriqués à partir de gaz et de pétrole, servent aussi à fabriquer des éoliennes, des panneaux photovoltaïques et d’autres technologies du renouvelable. « Notre entreprise est très diversifiée » indique-t-elle. « Nous sommes partout. Vous ne verrez pas le nom d’INEOS sur votre dentifrice, mais nous sommes bien là. Il en va de même avec l’aspirine que vous prenez pour des maux de tête, par exemple. » « Ces manifestants, qui se collent aux murs, ne pourraient pas le faire sans les produits chimiques contenus dans la colle. Si vous voulez dissoudre cette colle, alors vous utilisez un dissolvant issu du secteur chimique, lui aussi. Voilà l’absurdité de la situation. » Pendant la pandémie de COVID-19, le groupe INEOS a été classé parmi les secteurs indispensables et a rejoint les acteurs permettant de maintenir la société en fonctionnement. Indispensable non seulement pour les masques, mais aussi pour la production de vaccins. Tom Crotty, directeur des communications du groupe INEOS, a déclaré que la demande en produits INEOS de santé et d’hygiène fut sans précédent. « Nous n’avions jamais rien connu de tel » dit-il. La production s’est intensifiée sur les sites d’INEOS afin de satisfaire la demande mondiale en produits chimiques pour ralentir la propagation de la maladie et aider à soigner les personnes infectées. Le groupe a détourné des ressources de secteurs non essentiels de sites basés en Amérique, en Europe continentale et au Royaume-Uni pour maintenir l’approvisionnement en produits chimiques essentiels vers les sites fabriquant du matériel médical, des désinfectants et des équipements vitaux. Et en l’espace de 10 jours, le groupe a construit trois nouvelles fabriques de gel hydroalcoolique pour produire, mettre en bouteille et distribuer directement chaque mois des millions de bouteilles de désinfectant pour les mains à destination des hôpitaux, gratuitement. INEOS ne détourne pas le regard des défis colossaux auxquels le monde est confronté. Cependant, l’entreprise est extrêmement optimiste. « Je crois que cette quatrième transition énergétique sera la plus passionnante de toutes » affirme Brian, qui a rejoint INEOS après avoir un moment envisagé de prendre sa retraite. « Nous voyons les technologies progresser à une telle vitesse que je pense qu’un jour, les sources d’énergie seront interconnectées. » D’après l’ancien directeur financier de BP, l’un des problèmes majeurs est que très peu de gouvernements dans le monde disposent de politiques énergétiques intégrées et communes. « La Chine dispose de telles politiques, parce qu’elle achète beaucoup d’énergie et n’a pas les mêmes ressources énergétiques que d’autres pays » explique-t-il. « C’est pourquoi elle développe des parcs éoliens et ravive d’anciennes mines de charbon. » « Elle sait qu’elle a besoin de diverses sources d’énergie et que les solutions devront se baser sur l’ensemble de ces sources. » Il a ajouté que c’est aussi la raison pour laquelle la Chine a fixé son objectif net zéro à 2060 et non 2050. D’après Brian, le monde doit traiter la question du CO2, le gaz largement tenu pour responsable du changement climatique. « Vous pouvez développer une activité pétrolière à condition de disposer en parallèle d’une activité viable de captage du carbone » détaille-t-il. C'est désormais le cas d’INEOS. Plus tôt dans l’année, le groupe a lancé le premier projet transfrontalier au monde de captage du carbone en mer, au Danemark. Le projet Greensand est une première mondiale. Une fois pleinement opérationnel, il pourrait permettre de stocker en permanence jusqu’à huit millions de tonnes de CO2 par an dans le sous-sol marin. Mais les ambitions d’INEOS ne s’arrêtent pas là. Le groupe investit massivement dans l’économie circulaire pour s’assurer que ses produits sont recyclables et ainsi fabriquer le plastique à partir de plastique plutôt que d’hydrocarbures. Il a créé une nouvelle entreprise pour contribuer à bâtir une économie soutenue par l’hydrogène, qui ne produit aucune émission lorsqu’il est utilisé comme carburant. « Nous ne pouvons pas appuyer sur un bouton et accomplir tous ces changements du jour au lendemain » explique le président d’INEOS, Sir Jim Ratcliffe. « Il faut du temps et des investissements. » Elfie Méchaussie, qui a étudié le génie chimique, est spécialiste en carbone et en environnement pour la branche INEOS O&P Europe en Suisse. « INEOS a un rôle à jouer et c’est en travaillant de l’intérieur que je peux changer la donne » déclare-t-elle. Elle fait partie du groupe réseau de la jeunesse pour le climat et l’énergie (yCEN) d’INEOS, chargé de trouver des réponses à certaines des difficultés majeures auxquelles l’humanité fait face. Une tâche ardue, mais les membres du groupe yCEN sont portés par la perspective de la différence qu’ils peuvent faire. « Voilà pourquoi je travaille pour une entreprise pétrochimique » ajoute-t-elle.

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Un futur durable

Il peut paraître contre-intuitif que l’industrie des produits chimiques soit à l’avant-garde du développement durable. Mais INEOS a placé le développement durable et le mouvement vers le net zéro au cœur de sa stratégie. « Nous ne pourrons pas contrer le changement climatique sans le secteur chimique, car nous fournissons les piliers qui contribuent à bâtir des solutions d’avenir » affirme Hans Casier, PDG d’INEOS Phenol. INEOS sait que transitionner vers le net zéro d’ici 2050 sera un cheminement compliqué pour une société si dépendante des ressources précieuses de la planète. Mais le groupe a fait de grands progrès, et restera sur cette voie, afin de continuer à fournir à la société moderne tout le nécessaire pour poursuivre son développement. Comment nous réduisons notre impact sur la planète INEOS est déterminé à atteindre le net zéro d’ici 2050 (2045 en Écosse et en Allemagne). C’est pourquoi le groupe a établi des feuilles de route l’aidant à comprendre et à planifier le processus à suivre. Les chemins divergent, mais l’objectif ne change pas : réduire les émissions de CO2 et maintenir nos activités, en fournissant des produits essentiels à la société. « Nous établissons les objectifs selon les informations de chaque secteur, parce que nous savons qu’une seule approche ne fonctionnera pas » explique Greet Van Eetvelde, responsable mondiale énergie et innovation chez INEOS. « Cela dit, nos secteurs d’excellence nous permettent de partager les meilleures pratiques. » Afin d’atteindre ces objectifs ambitieux mais réalistes, INEOS a identifié plusieurs secteurs clés où il est possible de réduire les émissions, tout en assurant la rentabilité et en anticipant l’évolution des réglementations. Une étape majeure : changer de source d’énergie pour ses opérations. Et INEOS a déjà lancé ce processus via des investissements dans l’énergie renouvelable issue de parcs éoliens et photovoltaïques.Mais ce n’est qu’un début. Le groupe contribue à mettre en avant l’économie circulaire, où rien ne se perd, en commercialisant de nouveaux produits fabriqués à partir de déchets et de matériaux biosourcés plutôt que de gaz et de pétrole. Il s’assure que chacune de ses actions est menée efficacement et en toute sécurité, et remplace ses anciennes usines par de nouvelles, plus efficaces. En outre, le groupe s’investit beaucoup dans les projets de captage et de stockage du carbone, qui permettront de stocker de manière sûre et permanente les émissions de CO2 des industries. « J’ai la conviction qu’INEOS fera partie intégrante de la solution à la transition écologique » déclare Geir Tuft, PDG d’INEOS Inovyn. « Mais cela impliquera des changements que nous, consommateurs, devons également intégrer à notre quotidien. Cette transition ne concerne pas que les entreprises comme INEOS Inovyn. La société doit agir, elle aussi. » D’après le président d’INEOS, Sir Jim Ratcliffe, INEOS « s’engage pleinement » à assumer un rôle prépondérant dans la transition vers le net zéro.« Nous prévoyons de dépenser plus de €6 milliards pour soutenir nos plans et toutes nos entreprises seront responsables de la concrétisation de ces feuilles de route » indique-t-il. Mais il ajoute que le net zéro n’est possible que si les gouvernements, l’industrie et les populations travaillent ensemble.Chez INEOS, réussir en faisant le bien n’est pas qu’un moteur d’innovation. C’est un aspect important pour ses employés, ses clients et ses investisseurs du monde entier. « Le développement durable est une facette fondamentale de notre façon de travailler explique Tobias Hannemann, PDG d’INEOS Oxide. Toutefois, la clé du succès durable d’INEOS est son socle entrepreneurial. « INEOS a réussi à instaurer une culture où tout est possible, où chacun participe et où l’on embrasse le changement » déclare Alison Mills, directrice des RH chez INEOS Acetyls & Nitriles.

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Project ONE

INEOS a l’intention de construire le craqueur de gaz le plus écologique d’Europe, voire du monde. C’est le Project ONE, l’un des plus gros investissements dans le secteur chimique européen depuis une génération. Le PDG, John McNally, a déclaré que la facture finale devrait s’élever à environ $4 milliards. Non seulement le nouveau craqueur d’éthane sera construit avec une technologie de pointe et présentera l’empreinte carbone la plus basse d’Europe, mais il poussera aussi les autres à remplacer leurs actifs européens vieillissants ou à les fermer. « Nous espérons que ce projet contribuera à redynamiser l’ensemble du secteur chimique européen » explique Jason Meers, directeur financier d’INEOS Project ONE. Par le passé, INEOS s’est développée en rachetant les actifs délaissés d’autres entreprises. « C’est une page qui se tourne pour INEOS, car c’est la première fois que nous construisons un actif sur-mesure pour répondre à nos demandes et besoins » dit John. La construction a déjà débuté dans le port d’Anvers. INEOS espère que le site sera fonctionnel dès fin 2026. L’importance de cet investissement n’a pas échappé aux employés les plus jeunes d’INEOS. Robin Stichelbaut, 25 ans, fait partie de l’équipe chargée des achats pour Project ONE. Il a rejoint INEOS il y a deux ans environ. « Après avoir terminé mes études, j’étais déterminé à trouver un travail où je pourrais changer la donne dans le secteur chimique » déclare-t-il. « INEOS est l’entreprise qui m’a offert cette chance. » Il décrit Project ONE comme un tournant pour le secteur chimique. « On m’a donné une opportunité unique de participer à un projet qui aidera le secteur chimique de ma ville natale, Anvers, à devenir durable et en définitive à transitionner vers la neutralité climatique en investissant dans les techniques les plus novatrices » explique-t-il. Dries De Keyser, 23 ans, est l’un des cinq opérateurs de procédés belges actuellement en formation à Cologne (Allemagne) pour se spécialiser dans le processus de craquage. « C’est pour moi une opportunité incroyable de pouvoir avoir un impact et une influence sur tout le secteur chimique européen » dit-il. L’usine sera construite avec la meilleure technologie d’aujourd’hui, sans perdre l’avenir de vue. « Elle est pensée pour nous permettre d’intégrer d’autres technologies dès que celles-ci seront disponibles » révèle John. Cela inclura le captage et le stockage du CO2, ainsi que l’utilisation d’hydrogène à 100 % comme carburant. L’année dernière, INEOS Olefins Belgique est devenue la première entreprise industrielle à signer un accord avec Fluxys pour participer à une étude de faisabilité sur le développement d’un réseau d’hydrogène en « libre accès » dans le port d’Anvers. Project ONE pourrait devenir l’un des clients les plus importants de Fluxys. « Nous pourrons répondre dès le premier jour à 60 % de la demande de chaleur grâce aux niveaux élevés d’hydrogène de notre processus de craquage » indique Ralf Gesthuisen, directeur technique. « Si à l’avenir nous accédons à davantage d’hydrogène à faible teneur en carbone, nous pourrons passer à 100 % et réduire les émissions de Project ONE au net zéro. » Raphaël De Winter, directeur commercial chez Fluxys, a déclaré que l’entreprise basée en Belgique était déterminée à développer rapidement un marché « performant » pour l’hydrogène. « Il nous faudra un réseau en libre accès auquel chacun pourra se connecter sur un pied d’égalité, de façon à trouver un point d’équilibre entre offre et demande » précise-t-il. « L’intérêt manifesté par INEOS Olefins Belgique est une étape essentielle du développement de l’infrastructure dont l’industrie a besoin. » La décision d’INEOS de construire un nouveau craqueur en Europe a été saluée et qualifiée de révolutionnaire lorsque le fondateur, Sir Jim Ratcliffe, l’a annoncée lors d’une conférence de presse en 2019. Durant des décennies, personne n’a investi une telle somme dans le secteur chimique européen, lui préférant les États-Unis, la Chine et d’autres régions d’Asie. L’espoir est que Project ONE aidera à inverser cette tendance et ce déclin. Le craqueur d’éthane, qui sera pour l’essentiel conçu, construit et transporté par bateau vers le site en parties distinctes, transformera l’éthane, gaz inodore et incolore, en éthylène, l’une des substances chimiques les plus utilisées au monde et indispensable à un large éventail de produits, notamment les vêtements et les médicaments. « L’éthylène est partout autour de nous » dit John. « Dans les produits que nous utilisons chez nous chaque jour, de l’isolation des murs à l’eau du robinet acheminée via des tuyaux en polyéthylène. » Environ 3 000 personnes travailleront à sa construction pour INEOS. Lorsque le site sera opérationnel, il emploiera à temps plein 450 personnes. L’usine produira moins de la moitié des émissions de CO2 des craqueurs les moins polluants d’Europe. « Project ONE est unique » déclare Michel Machielsen, représentant des opérations liées au craqueur pour Project ONE. « Nombre de ces projets sont mis en place sur un autre continent, mais INEOS veut concrétiser celui-ci en Europe. Par conséquent, il doit respecter des exigences bien plus strictes. » Il ajoute : « C’est audacieux, mais parfaitement aligné avec nos objectifs climatiques et de développement durable. » Joy Donné, PDG de Flanders Investment & Trade, a décrit Project ONE comme un projet d’exception, qui a remporté le trophée 2020 de l’investissement exceptionnel de l’année. « C’est un créateur de tendance » affirme-t-il. Changement climatique : Il n’est plus question d’attendre PROJECT-ONE.INEOS.COM

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Projet Greensand

INEOS a contribué à prouver au monde qu’il est possible de capturer en toute sécurité et de stocker en permanence le CO2 dans le sous-sol marin. La tentative, couronnée de succès, de captage du CO2 à l’usine INEOS Oxide d’Anvers (Belgique), ensuite comprimé et expédié à 500 km, au-delà des frontières,vers la plateforme pétrolière offshore Nini de l’entreprise, dans la partie danoise de la mer du Nord, a été saluée comme un événement majeur pour la transition européenne vers une économie plus verte. « Vous avez prouvé que c’était possible » a déclaré Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. « Vous avez prouvé que nous pouvions développer notre industrie grâce à l’innovation et à la concurrence, tout en éliminant les émissions carbone de l’atmosphère grâce à l’ingéniosité et à la coopération. » Étaient présents lors de ce moment historique le prince héritier Frederik du Danemark, le fondateur d’INEOS Sir Jim Ratcliffe et Hugo Dijkgraaf, directeur technique de Wintershall Dea, qui au côté d’INEOS, a dirigé le consortium de 23 organisations participant au Projet Greensand. « Ce projet démontre que le captage et le stockage du carbone offrent une méthode de stockage permanent viable des émissions de CO2 sous la mer du Nord » a déclaré Hugo. Après avoir été envoyé vers la plateforme Nini, le gaz liquéfié a été injecté, via un puits existant, dans un réservoir abandonné situé à environ 2 km de profondeur dans le sous-sol marin. « Il était hors de question d’échouer » explique Anne Steffensen, PDG de Danish Shipping, l’entreprise chargée du transport du CO2 vers la plateforme INEOS en mer du Nord. Pour une raison simple : le captage et le stockage du carbone sont considérés comme des aspects cruciaux de la décarbonation de l’énergie utilisée à travers le monde et de la lutte contre le changement climatique. Le consortium de 23 partenaires est dirigé conjointement par INEOS, qui collecte et stocke les résidus de CO2 dans son usine Oxide depuis 10 ans. Le projet Greensand, nommé ainsi en raison du grès du sous-sol marin, est la première activité englobant toute la chaîne de valeur, capturant le CO2 des usines pour ensuite le liquéfier et l’expédier en mer avant de l’injecter dans des puits de pétrole vides. Et tout cela vise uniquement à protéger l’environnement. « Chaque partie du processus avait été développée séparément et fonctionnait très bien ainsi » révèle David Bucknall, PDG d’INEOS Energy. « Le vrai défi résidait dans le raccord de ces diverses parties et la construction de l’infrastructure. » Désormais, après le succès de l’essai, le plan est de lancer l’exploitation commerciale en 2025. Une fois pleinement opérationnel, le site pourra stocker jusqu’à huit millions de tonnes de CO2 par an. Bien qu’INEOS accomplisse tout ceci sans aucune incitation économique, l’entreprise est extrêmement fière de participer à un projet si révolutionnaire. Mads Weng Gade, directeur commercial, responsable d’INEOS Energy Danemark, l’a décrit comme un formidable jalon de la lutte contre le changement climatique. « J’attends ce jour depuis si longtemps » avoue-t-il. « Nous avons tous fait preuve d’un véritable esprit avant-gardiste et travaillé dur pour atteindre ce résultat. » Plusieurs voix critiques ont avancé que le captage et le stockage du carbone constituent une méthode coûteuse, énergivore et non extensible. Mais David, autrefois cadre chez BP, répond que le projet s’appuie sur des technologies reconnues. « Les phases pilote et de développement se concentrent sur un fonctionnement d’ensemble efficace » explique-t-il. En décembre, le projet dirigé par INEOS a reçu £22 millions du gouvernement danois, la plus importante subvention unique jamais accordée au Danemark. « Le Danemark s’est fixé l’un des objectifs climatiques les plus ambitieux au monde et considère le captage et le stockage du carbone comme l’une des étapes vers la concrétisation de ses objectifs » ajoute David. « Ce projet apportera une contribution significative aux objectifs de réduction carbone du Danemark. » Par ailleurs, le projet assurera des emplois hautement qualifiés. « Il est logique que l’industrie pétrolière et gazière soit le moteur de ce nouveau secteur : elle bénéficie de nombreuses années d’expérience dans ce domaine » explique Mads. « Nous utiliserons la même infrastructure, la même géologie et les mêmes personnes, qui connaissent les subtilités de ces réservoirs. » Pourquoi ne pas réaffecter les plateformes pétrolières plutôt que de les démanteler ? Il suffira d’inverser le processus. À la place du gaz s’écoulant vers l’extérieur, le dioxyde de carbone sera envoyé dans les puits. L’objectif à long terme d’INEOS est de construire une flotte de navires et de sites terrestres de stockage du CO2, ainsi qu’un terminal où amarrer les navires et charger le CO2 dans des conteneurs avant de le transporter jusqu’à la plateforme. « Nous prévoyons que Greensand sera compétitif lorsque le marché commercial du CO2 sera opérationnel » dit David. D’ici 2030, le projet Greensand pourrait stocker jusqu’à 8 millions de tonnes de CO2 par an. 23 entreprises partageant une même optique participent au consortium qui soutient ce projet pionnier. Le projet pourrait préserver les emplois de milliers de travailleurs hautement qualifiés.

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Filière hydrogène

Une économie net zéro d’ici 2050 sera impossible sans hydrogène. C’est pourquoi INEOS prévoit d’investir considérablement pour soutenir le développement d’un monde fonctionnant à l’hydrogène, un gaz qui ne produit aucune émission carbone lorsqu’il sert de combustible. Son activité hydrogène n’a qu’un seul but : réduire les émissions de CO2. Actuellement, cette branche construit sa première usine d’hydrogène vert à grande échelle à Rafnes, en Norvège. « L’hydrogène vert constitue l’une de nos meilleures chances de créer un monde plus durable et sobre en carbone » déclare Sir Jim Ratcliffe, président d’INEOS. « L’Europe appelle désespérément à davantage d’investissements dans l’hydrogène vert et nous sommes déterminés à jouer un rôle moteur à l’égard de ce nouveau carburant essentiel. » L’usine norvégienne participera à soutenir l’effort du pays pour économiser plus de gaz à effet de serre qu’il n’en génère d’ici 2040. Des usines pourraient aussi voir le jour en Allemagne et en Belgique, avec des investissements supplémentaires prévus au Royaume-Uni et en France. Sean Keach est un journaliste britannique spécialisé dans la technologie et les sciences. « INEOS s’est fixé une échéance précise et a élaboré des plans audacieux pour assurer sa viabilité commerciale tout en minimisant nettement ses impacts négatifs sur la planète » indique-t-il. « C’est tout un défi pour une entreprise spécialisée dans l’énergie et la pétrochimie. Mais heureusement, il semblerait qu’INEOS soit à la hauteur de la tâche. » INEOS investit pour développer un monde alimenté par l’hydrogène. L’hydrogène ne produit aucune émission lorsqu’il sert de combustible. L’Europe appelle désespérément à davantage d’investissements dans l’hydrogène vert.

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Énergie renouvelable

Le vent du changement souffle sur INEOS, porté par la nécessité de réduire sa dépendance au pétrole et au gaz pour alimenter ses usines et réduire les émissions de CO2. Désormais, les sites INEOS O&P Europe, Styrolution et INEOS Inovyn fonctionnent tous avec de l’électricité produite par des éoliennes grâce à des accords de long terme avec Eneco, ENGIE et RWE. Plus tôt dans l’année, INEOS O&P Europe a conclu un autre accord, en l’occurrence avec Skagerak Energitjenester, afin d’utiliser 100 % d’énergie verte dans ses usines de Rafnes et de Bamble, en Norvège. En parallèle, de l’autre côté de l’Atlantique, un parc photovoltaïque couvrant 10 km2 est en cours de construction à Houston, au Texas, exclusivement pour répondre aux besoins d’INEOS O&P USA. En principe, les 800 000 panneaux du parc photovoltaïque INEOS Hickerson produiront 730 000 mégawattheures d’énergie verte chaque année. Le parc sera géré par une filiale de NextEra Energy Resources, le plus grand fournisseur d’énergie renouvelable, issue de l’éolien et du solaire, au monde. « Nous saluons le rôle de leader qu’assume INEOS dans la décarbonation du secteur pétrochimique » déclare Matt Handel, vice-président senior du développement chez NextEra Energy Resources. Des accords majeurs sur l’énergie éolienne pour réduire les émissions de CO2. Un parc photovoltaïque capable de produire 730 000 MWh d’énergie propre par an.

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Changer la donne, ça compte... pour INEOS

Changer la donne, ça compte pour INEOS. Mais cette vision dépasse largement l’environnement professionnel. « Quand une entreprise atteint une certaine taille, elle acquiert la capacité de faire quelque chose de bon pour le monde » estime Sir Jim Ratcliffe, fondateur d’INEOS. « C’est précisément ce que nous essayons d’accomplir. Quelque chose d’utile, en accord avec notre identité. » Au fil des ans, INEOS a cherché à changer la donne pour la jeunesse via le programme The Daily Mile, et plus récemment, grâce à l’Ineos Oxford Institute et au projet The Forgotten 40. Le groupe investit dans des projets pour aider à sauver le saumon atlantique de l’extinction et créer des emplois durables en Tanzanie, une région d’une incroyable beauté naturelle, mais minée par le braconnage. Et il ne peut résister à l’envie d’aider d’autres passionnés animés par un esprit d’aventure, partageant les mêmes valeurs, à atteindre leurs objectifs. INEOS a la conviction que les entreprises doivent contribuer à l’ensemble de la société, que ce soit par un financement ou leur savoir-faire. Depuis des années, INEOS offre l’un et l’autre.

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Changer la donne pour... les communautés

INEOS DANS LA COMMUNAUTÉ INEOS croit fermement à l’importance d’agir en bon voisin, soutenant les communautés locales proches de ses sites et de ses activités. À la suite de la pandémie de COVID-19, INEOS a mis en place un fonds communautaire : une cagnotte de £1 million à répartir entre les organisations caritatives et les associations locales qui avaient le plus besoin d’un financement d’urgence. À l’époque, la réponse fut immense, le besoin le plus pressant venant des banques alimentaires, des refuges pour les victimes de violence domestique, des refuges pour les sans-abri, des hospices et des maisons de soins. En définitive, l’intégralité du fonds a été utilisée, avec plus de 67 sites répartis dans 15 pays ayant lancé un appel à l’aide au nom de leurs communautés. Désormais, le fonds communautaire INEOS est devenu une plus grande priorité pour l’entreprise. Il est examiné chaque année et alloué aux demandeurs répondant le mieux aux « critères de don ». En 2023, INEOS a fait des dons spéciaux en l’honneur de son 25e anniversaire. La toute dernière organisation caritative à en avoir bénéficié est « Bridge Communities », nommée par des membres de l’équipe INEOS Aromatics à Naperville, dans l’Illinois. Bridge Communities a reçu £25 000, un don qui aidera son équipe à soutenir les familles sans domicile fixe jusqu’à ce qu’elles retrouvent leur autonomie, en leur fournissant un accompagnement, un logement et des services d’assistance. « Nous sommes très reconnaissants à INEOS pour ce don généreux qui aidera des familles sans-abri du comté de DuPage » déclare Amy Van Polen, PDG. « Ce soutien nous permettra de mieux répondre à l’évolution des besoins des familles que nous aidons via le programme Bridge et à agir pour elles de façon significative et transformatrice. » SAUVER LE SAUMON ATLANTIQUE Le désir d’INEOS d’aider à protéger la terre et les rivières cristallines du nord-est de l’Islande ne vient pas seulement au secours du saumon atlantique, une espèce menacée. Il donne également l’espoir à Sveinn Björnsson et Stefán Hrafnsson qu’ils peuvent eux aussi changer la donne là où ils ont grandi. Actuellement, les deux hommes effectuent des recherches à Vopnafjör›ur dans le cadre du projet Six Rivers d’INEOS pour l’Islande, dont le seul objectif est de sauver le saumon atlantique de l’extinction. « INEOS m’a fourni tout le nécessaire pour me consacrer pleinement à la restauration des rivières » explique Sveinn. « Nous savons précisément ce que nous voulons faire avec toutes les rivières. » Mais il ne considère pas ces recherches comme un travail. « Les saumons et la nature font partie de ma vie depuis que je suis petit » révèle-t-il. « Ce n’est pas un travail, c’est un mode de vie. » Stefán, féru de pêche à la mouche, travaille avec Sveinn. Il nous apprend qu’INEOS a vraiment fait la différence en sensibilisant à la cause urgente du saumon. « Je me sens tellement privilégié de pouvoir travailler dans un domaine qui me passionne » ajoute-t-il. La pêche du saumon atlantique se pratique depuis des siècles dans le nord-est de l’Islande, mais pour les populations locales la disparition de l’espèce pourrait aussi sonner le glas de leur mode de vie. C’est inconcevable pour Sveinn et Stefán. Car c’est ce qu’ils ont toujours connu, tous deux encore employés comme guides à temps partiel sur les rivières, l’un des derniers havres de paix pour le saumon atlantique. Ils ont rencontré Sir Jim Ratcliffe, président d’INEOS et pêcheur à la mouche expérimenté, par le biais de leur emploi de guides. Jim savait que l’Islande abritait certains des meilleurs sites au monde pour pêcher le saumon à la mouche. Mais à l’époque, il ignorait que le saumon atlantique était une espèce menacée. Il a découvert que le club de pêche Strengur faisait tout son possible pour protéger l’espèce, mais avait besoin d’une aide financière pour renforcer son action. Avec le soutien de Jim, des échelles à saumon ont été installées afin d’élargir la zone de reproduction de ce poisson, qui dépose ses oeufs dans l’eau avant de partir vers l’océan. Des botanistes ont planté des arbres pour enrichir le sol autour des rivières. En effet, une végétation plus saine crée un environnement lui aussi plus sain pour les organismes qu’hébergent les rivières. Les smolts (les jeunes saumons) ont été marqués pour permettre aux scientifiques de les suivre et d’étudier leur comportement. En outre, des millions d’oeufs de saumon ont été déposés dans le fond caillouteux des rivières plus en amont pour favoriser le développement d’une population plus saine et plus forte. Toutes ces données aideront le club de pêche à comprendre pourquoi le saumon atlantique disparaît et ce qu’il faut faire pour empêcher cela. « Le saumon est une espèce fascinante et nous devons tout faire pour le protéger » déclare Stefán.

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Changer la donne pour... les plus jeunes

DES EFFORTS SANS RELÂCHE POUR AIDER LES ENFANTS DANS LE BESOIN INEOS adopte une approche radicale face à un éternel problème Des enfants usés par la pauvreté et le manque d’opportunité commencent à rayonner, et des chefs d’établissement britanniques pensent que l’approche radicale d’INEOS pour lutter contre la pauvreté touchant les enfants est au coeur de ce changement. INEOS a lancé l’initiative Forgotten 40 avec la conviction qu’elle changerait la donne pour les plus démunis. Mais ce n’était qu’une intuition. Aujourd’hui, l’impact du don annuel de £20 000 de l’entreprise à chacune des 100 écoles des zones les plus défavorisées du Royaume-Uni porte ses fruits. « Je n’ai pas les mots pour décrire l’impact de l’aide financière d’INEOS sur nos enfants et leurs familles » dit Claire Higgins, directrice de l’école primaire Holy Cross Catholic Primary School à Birkenhead, dans le Wirral. « Cela nous a permis d’offrir des opportunités et des expériences extraordinaires aux enfants, ce qui était hors de notre portée avec le budget de l’école. » L’espoir est qu’un esprit élargi par de nouvelles expériences ne reviendra jamais à ses anciennes dimensions. C’est ce que pensait le médecin américain Oliver Wendell Holmes. Il en va de même pour INEOS. Au cours des 18 derniers mois, les écoles ont utilisé le don d’INEOS pour emmener les enfants au zoo, à la plage, au parc, à Lake District (parc national) et au théâtre, des endroits qu’ils ont enfin pu découvrir de leurs yeux. Les écoles ont aussi investi dans des banques alimentaires, des cours de cuisine pour les parents et des chiens de thérapie. INEOS finance l’initiative, mais a placé sa confiance dans cinq enseignants à la retraite qui échangent régulièrement avec chaque chef d’établissement. Brian Padgett, un ancien directeur adjoint qui a également officié comme inspecteur pour l’Ofsted (une agence publique) pendant 15 ans, fait partie de l’équipe Forgotten 40. « Depuis la fin des années 1970, les gouvernements britanniques successifs et de tous les bords politiques ont blâmé les enseignants et les écoles pour les mauvais résultats des enfants et des jeunes issus de milieux défavorisés » explique-t-il. « Mais ils ont sciemment ignoré la montagne d’obstacles auxquels les enfants, leurs parents et leurs communautés locales font face. » « Si l’intervention d’INEOS porte ses fruits, la preuve de son succès incitera peut-être les décideurs politiques à l’échelle nationale à réinvestir dans le « local », en donnant la capacité aux chefs d’établissement de gérer les ressources selon le besoin local. » Tous les chefs d’établissement d’INEOS rencontrent des problèmes similaires. Au pays de Galles, une école de la cité la plus défavorisée de toute la vallée de Rhondda a récemment acheté un lit et de la literie pour une petite fille, si reconnaissante qu’elle est venue frapper à la porte d’Andrew Williams pour remercier l’école. « C’est dans de tels moments que l’on sait que le don d’INEOS est utilisé de la meilleure manière possible » dit-il. INEOS fait confiance aux enseignants pour dépenser l’argent là où le besoin s’en fait sentir. « Les personnes qui vous soutiennent doivent comprendre que vous avez donné aux responsables des écoles le pouvoir de véritablement créer la différence, là où il le faut vraiment » affirme Louise Hill, directrice de l’école primaire Grimes Dyke à Leeds. « Nous recevons effectivement des fonds publics, mais ils s’accompagnent de lourdes contraintes administratives et nous devons justifier le moindre penny dépensé. De plus, ces fonds sont liés aux résultats académiques. » « L’argent que nous avons obtenu via le projet Forgotten 40 nous a donné une vraie bouffée d’oxygène. C’est formidable, en tant que chef d’établissement, de sentir que l’on vous fait confiance pour savoir ce dont les enfants et leurs familles ont besoin. » 1851 TRUST INEOS a toujours aimé explorer de nouveaux horizons. Une telle opportunité est apparue, de manière aussi agréable qu’inattendue, lorsque l’entreprise a accepté de sponsoriser l’équipe britannique pour remporter la 36e Coupe de l’America. Car en coulisses, le skipper Sir Ben Ainslie dirigeait également 1851 Trust, une organisation caritative s’appuyant sur le sport et des athlètes sources d’inspiration pour élargir les horizons des enfants et mettre en avant d’éventuels choix de carrière. Cette approche a conquis INEOS. Jo Grindley fait partie des fiduciaires de 1851 Trust. « INEOS a soutenu plusieurs de nos projets au fil des ans » déclare-t-elle. « Et énormément de jeunes ont été concernés par nos ressources et nos événements, renforçant ainsi leurs connaissances en STEM et leur confiance en eux. » STEM Crew, une ressource pédagogique gratuite en ligne pour les enseignants du secondaire, est l’un de ces projets. Il tire parti de son lien avec la Coupe de l’America pour aider les enseignants à inspirer les jeunes de 11 à 16 ans vis-à-vis des STEM et de leurs opportunités professionnelles, sur les flots comme sur la terre ferme. « Il faut que l’expérience ait du sens par rapport à leur quotidien » explique Jo. INEOS a aussi soutenu Rebels Crew, un projet grâce auquel des enfants de 11 à 14 ans issus de milieux défavorisés de tout le Royaume-Uni, pas seulement près de la base du fonds à Portsmouth, ont l’opportunité de faire de la voile pour la toute première fois. Michael O’Donnell, enseignant de l’établissement Bo’ness Academy à Falkirk, en Écosse, a décrit le projet comme une expérience extrêmement gratifiante pour ses élèves. « Non seulement ils ont développé de nouvelles compétences, mais ils ont aussi renforcé leur résilience et leur confiance en eux » se réjouit-il. Plus récemment INEOS a soutenu le lancement de Go Humans Academy, un programme d’un an destiné aux élèves du secondaire. Le programme, qui reçoit l’appui d’athlètes de renommée mondiale et d’experts, vise à montrer aux élèves comment vivre mieux et plus longtemps, et faire face aux épreuves de la vie. Prendre soin de soi, avoir confiance en soi, mais aussi le bien-être et l’activité physique sont autant de sujets couverts par l’équipe. « Ces ressources, qui seront partagées avec des établissements secondaires de tout le pays, visent à motiver les jeunes à découvrir les aspects scientifiques de la santé physique et mentale, tout en leur donnant les outils nécessaires pour se préparer à toutes les éventualités » précise Jo. THE DAILY MILE En matière d’initiatives, The Daily Mile rencontre un franc succès. À ce jour, près de 5 millions d’enfants de plus de 90 pays bénéficient de l’initiative, toute simple, fondée par Elaine Wyllie dans son école primaire de Stirling, en Écosse. « Son ampleur est stupéfiante » déclare Lord Sebastian Coe, un ambassadeur de Daily Mile qui a remporté quatre médailles olympiques dans les années 1980. D’après le personnel de l’école primaire Morgans, dans le Hertfordshire, l’initiative a radicalement changé les enfants sur le plan de la santé et du bien-être. « Maintenant, ils sont plus enjoués et leur confiance en eux, leur concentration et leur attention en classe se sont améliorées » déclare un membre du personnel. « De plus, nous avons remarqué que pendant la course, les enfants partagent des choses avec leurs enseignants qu’ils n’auraient pas révélées dans d’autres circonstances. » Le groupe INEOS avait déjà lancé l’organisation caritative pour enfants GO Run For Fun, axée sur la course, lorsqu’il a entendu parler de la vision d’Elaine pour améliorer la condition physique de ses élèves. Le président, Sir Jim Ratcliffe, qui a toujours aimé courir, a organisé une rencontre avec Elaine pour déterminer si INEOS pouvait l’aider financièrement à mettre en place son programme. Cette rencontre a eu un effet boule de neige. « Parfois, j’ai encore du mal à y croire » reconnaît Elaine. Par ailleurs, la Daily Mile Foundation travaille étroitement avec INEOS Sport, s’appuyant sur ses athlètes de classe mondiale pour inspirer les enfants. Lorsque Eliud Kipchoge s’est rendu récemment dans une école du centre-ville de Tower Hamlets, à Londres, il a dirigé The Daily Mile dans la cour de récréation, puis une séance de questions-réponses, racontant aux enfants comment, quand il était petit, il courait trois kilomètres par jour pour aller à l’école.

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Changer la donne pour... les individus

LE DÉFI D’UNE VIE Une aventure extrême a enseigné une précieuse leçon à Abi La vie est une succession de hauts et de bas. Mais depuis qu’Abi Longhurst est revenue des étendues sauvages namibiennes, particulièrement rigoureuses, elle ne considère plus cela comme une mauvaise chose. Et elle ne s’épuise plus à s’inquiéter de ce qui pourrait mal se passer. Elle a appris à accepter ces deux réalités grâce au défi IN-NAM d’INEOS, une aventure unique dans le désert. INEOS décrit le parcours de 320 km, alliant cyclisme, course et randonnée dans le désert namibien, comme une aventure transformatrice. La façon dont l’expérience a changé la vie d’Abi en est la preuve. « Les bas ont rendu les hauts d’autant plus exceptionnels » déclare-t-elle. « Pour moi, IN-NAM n’était que le début. J’ai hâte de me lancer dans d’autres challenges et de vivre les hauts, comme les bas, qui les accompagnent. Ce sont les extrêmes qui rendent la vie plus passionnante et excitante. » À 31 ans, Abi est ingénieure des procédés dans l’équipe de gestion des actifs soutenant le terminal Kinneil à Grangemouth, en Écosse. L’équipe s’assure que le site puisse fonctionner efficacement et en toute sécurité. Le défi IN-NAM a débuté en 2017. Chaque printemps, les diplômés de troisième année d’INEOS ont l’opportunité de tester leurs limites et de les dépasser. L’entreprise a la conviction qu’ainsi, ils libèreront tout leur potentiel. Tout est une question d’état d’esprit. « C’est un vrai test de caractère et une véritable aventure » dit Sir Jim Ratcliffe, le président. « C’est un défi très, très à part. Mais INEOS aussi est un peu à part. Notre entreprise a besoin de personnes tenaces et déterminées, avec du caractère. » Abi n’oubliera jamais ces six jours passés à courir, marcher et faire du vélo dans le plus vieux désert du monde, ni ce qu’elle a ressenti en observant le lever de soleil depuis le sommet du Brandberg, plus haute montagne de la Namibie avec ses 2 573 m. « À lui seul, ce moment valait tous les entraînements dans les froids hivers écossais » déclare-t-elle. Sa vie en a été bouleversée. « J’ai gardé de ce défi une excellente approche où je me dis, pourquoi pas ? », révèle Abi, désormais ambassadrice pour d’autres diplômés désirant marcher sur ses traces. « J’ai compris que l’on n’a pas besoin d’être le plus affûté ou le plus rapide pour relever un défi physique et que les marathons ne sont pas réservés qu'aux grands athlètes. » « Je viens de terminer mon sixième marathon, alors que je n’en avais jamais fait aucun avant le défi IN-NAM. J’ai prouvé ce dont mon corps est capable et j’ai hâte de repousser à nouveau mes limites. LA FOI TRIOMPHE DE TOUT L’épopée de Rhys sur l’Everest lui a ouvert des portes Sir Jim Ratcliffe, le président d’INEOS, a aidé Rhys Jones à graver son nom dans les livres d’histoire le 17 mai 2006. Cependant, Rhys, aujourd’hui âgé de 37 ans, n’est pas uniquement revenu de l’Everest comme étant la plus jeune personne à avoir gravi les plus hautes montagnes de chaque continent. C’est un autre homme qui est rentré, les conseils et les mots d’encouragement de Jim résonnant encore en lui. « Je me suis toujours vu comme quelqu’un d’optimiste et de pragmatique » explique-t-il. « Mais Jim m’a également appris que si vous croyez en votre objectif, vous pouvez insuffler cette conviction à d’autres. » En 2006, il souhaitait collecter £30 000 pour gravir le mont Everest et terminer le défi des sept sommets. Encore et encore, ses demandes d’aide financière sont restées ignorées. Toutefois, Jim était curieux de rencontrer l’adolescent prêt à se risquer dans l’un des endroits les plus hostiles et impitoyables du monde pour entrer dans l’histoire. « Je crois qu’il a vu quelqu’un animé d’une grande ambition, avec l’audace et les compétences pour la concrétiser » dit Rhys. « Et je lui en serai toujours reconnaissant. Pour Jim, ça n’a jamais été une question d’argent. » Un drapeau INEOS en poche, qu’il planterait au sommet, tout ce qu’il restait à faire à Rhys était de surmonter les éboulements, les déplacements de glaciers, le blizzard, le froid glacial et des vents violents pour atteindre le sommet, à 8 849 m de haut. « C’était le moins que je puisse faire pour remercier Jim d’avoir cru en moi » affirme-t-il. Rhys a réussi. Il a atteint le sommet le jour de son 20e anniversaire et est devenu la plus jeune personne à avoir jamais gravi les plus hautes montagnes sur sept continents. À présent, l’aventurier dans l’âme, qui a cofondé Monix Adventures, est marié et a une fille, nommée Phoebe. La famille vit dans les montagnes de Lake District, où Rhys organise des camps bushcraft pour les écoles avec Laura, son épouse. « Gravir l’Everest quand je l’ai fait, grâce à INEOS, m’a ouvert beaucoup de portes » dit-il. « Et aujourd’hui encore, cette expérience me donne une bonne perspective de ce qui est difficile ou non. » « Dans les moments difficiles, je me rappelle que tout finit par passer, peu importe à quel point la situation semble vertigineuse, compliquée ou pénible. » AIDER LES HÉROS INEOS a aidé le nouveau centre de réadaptation du Royaume-Uni, le Defence and Medical Rehabilitation Centre destiné aux soldats britanniques blessés, à ouvrir un nouvel établissement en remplacement de l’ancien centre de réadaptation du ministère de la Défense (MOD) à Headley Court, dans le Surrey. Désormais, l’aile d’INEOS destinée aux prothèses est synonyme d’espoir pour les militaires, hommes et femmes, ayant perdu un ou plusieurs membres. L’aile des prothèses d’INEOS du Defence Medical Rehabilitation Centre, dans le Nottinghamshire, est un lieu de refuge et d’espoir pour les militaires, hommes et femmes, ayant perdu un ou plusieurs membres. Car ceux qui y travaillent savent à quel point se remettre d’une blessure est dur et éprouvant. Dave Wilkinson et Craig Tait font partie des patients recevant un traitement régulier. « L’impact sur ma vie a été immense » explique Dave. « J’ai retrouvé mon indépendance, je peux conduire, je travaille, je fais du sport et je peux faire des choses avec mes amis et ma famille. » « D’autres choses me sont impossibles, mais me concentrer sur ce que je peux accomplir plutôt que sur ce qui est hors de ma portée m’aide énormément. » Il a pris la décision de se faire amputer d’une partie de sa jambe droite huit ans après s’être gravement blessé au pied pendant un entraînement physique en Irlande du Nord. Même avec une intervention chirurgicale, la guérison restait lente et terriblement douloureuse. « Après l’amputation, je me suis tout de suite senti soulagé » confie-t-il. « La douleur a considérablement diminué et je n’avais plus aussi bien dormi depuis huit ans. » Craig, maître-chien spécialisé, était en Afghanistan avec le 1st Military Working Dog Regiment lorsqu’il est tombé dans un ravin, se tordant gravement la cheville. « Le sol a cédé sous mon poids, c’est tout » se rappelle-t-il. « J’ai eu de la chance que notre médecin soit juste derrière moi. » Au début, il espérait sauver sa jambe, mais lui aussi souffrait de très vives douleurs causées par les lésions nerveuses. La décision fut donc prise d’amputer. « Le plus ardu fut de convaincre ma famille » déclaret- il. « Mais maintenant, la douleur n’a plus rien à voir avec l’intensité précédant l’amputation, et je suis plus mobile. » Néanmoins, les deux hommes ont eu du mal à accepter d’être démobilisés pour raisons médicales. « L’armée me manque presque tous les jours » admet Craig. Andy Reid, lui aussi démobilisé pour raisons de santé, a perdu ses deux jambes et son bras droit après avoir marché sur une mine terrestre en Afghanistan, en octobre 2009. Il est aujourd’hui un ambassadeur passionné du Defence Medical Rehabilitation Centre. « Mon expérience m’a appris à quel point il est important d’avoir les bons établissements, ainsi que le savoir-faire adapté pour aider les personnes tout au long de la réadaptation » dit-il. En mai 2019, il rencontre Sir Jim Ratcliffe après le don de £25,3 millions d’INEOS pour la nouvelle aile des prothèses, afin d’aider les personnes ayant été amputées à obtenir le meilleur traitement et le meilleur soutien possibles. « L’aile des prothèses d’INEOS a été spécifiquement conçue pour aider le patient à quitter son fauteuil roulant, à retrouver des jambes et à marcher » explique-t-il. SUR LE CHEMIN DE LA VICTOIRE L’ÊTRE HUMAIN N’A PAS DE LIMITES. Eliud souhaitait inspirer chacun à faire tomber ses propres barrières mentales et à croire que l’impossible est possible. Le nom d’Eliud Kipchoge est entré dans l’histoire lorsqu’il a foulé les rues de Vienne le 12 octobre 2019 et est devenu le premier être humain au monde à courir un marathon en moins de deux heures. Mais en coulisses, des centaines de personnes ont uni leurs forces, menées par Sir Dave Brailsford, tête pensante de l’équipe de cyclisme INEOS Grenadiers. Et Eliud en sera éternellement reconnaissant. « Les 100 % que j’ai donnés ne représentent rien par rapport à 1 % de toute l’équipe » affirme-t-il. En 2017, le Kényan de 34 ans avait manqué de peu de faire tomber la barrière des deux heures à Monza, en Italie. Il savait, dans son coeur et dans sa tête, que c’était possible. Il lui fallait seulement en convaincre les autres. Chez INEOS, une entreprise friande de défis, il a trouvé le compagnon de course idéal. « C’était un défi absolument magnifique, parce qu’il ne semblait pas humainement possible » déclare Sir Jim Ratcliffe, président d’INEOS, qui a lui-même participé à plus de 30 marathons. « Lorsqu’il a franchi la ligne d’arrivée, nous pleurions tous. L’émotion nous a submergés. » Mais l’INEOS 1:59 Challenge n’a pas seulement permis d’écrire un nouveau chapitre de l’aventure humaine. Le travail de l’équipe de performance INEOS 1:59, qui soutenait Eliud, a aussi créé une toute nouvelle manière de courir un marathon. L’un des éléments centraux fut la formation extraordinaire des 41 meneurs d’allure de premier ordre dont la tâche principale consistait à protéger Eliud du vent. « Personne n’avait jamais fait ça » révèle Dave. « Les coureurs n’avaient encore jamais adopté cette formation. » Tous les 5 km, une nouvelle équipe de meneurs d’allure prenait le relais, car aucun athlète au monde ne peut suivre le rythme d’Eliud sans faire de pause. C’est une voiture électrique qui déterminait l’allure, équipée d’un laser projetant un motif au sol pour que les coureurs puissent maintenir la formation. Mais l’équipe de soutien appuyée par INEOS comptait aussi des scientifiques, des chercheurs et des nutritionnistes s’assurant que tout, de la météo à l’heure du dernier repas d’Eliud, s’aligne parfaitement. « Ce fut un événement soigneusement géré et organisé » indique Jim. « Et le jour J, nous avons coché toutes les cases. » L’équipe n’a rien laissé au hasard dans ses efforts pour aider Eliud à atteindre son objectif. Et quand il a franchi la ligne d’arrivée après 1:59:40, Grace, son épouse, était là pour le serrer dans ses bras. C’était la première fois qu’elle le voyait pendant une course.

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