LE SECRET ALLEMAND

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LE SECRET ALLEMAND

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11. 2016

Alors que l’économie allemande continue de distancer ses voisins européens, INCH s’interroge sur les enseignements que le reste de l’Europe peut tirer de sa gestion des entreprises

L’ALLEMAGNE a longtemps été décrite comme la locomotive industrielle de l’Europe.

L’année dernière, les entreprises allemandes ont exporté des biens pour une valeur record de 1 196 milliards d’euros, soit une augmentation de 6,4 % depuis 2014, et l’emploi a atteint un sommet de 43 millions.

En décembre, Robert E. Scott, économiste et directeur principal de recherche en matière de politique commerciale et industrielle à l’Economic Policy Institute, affirme qu’alors que d’autres pays industrialisés se sont effondrés sous l’effet de la concurrence asiatique, l’Allemagne a augmenté ses exportations vers la Chine et le reste de l’Asie, tout en payant les salaires industriels les plus élevés au monde.

« Si les salaires élevés nuisaient à la compétitivité de l’industrie, nous pourrions penser que l’Allemagne s’en sortirait moins bien que les États-Unis, mais ce n’est pas le cas », a-t-il écrit dans un article pour l’Economic Policy Institute.

Selon les derniers chiffres de la Banque mondiale, l’industrie représente 23 % de l’économie allemande, alors que ce pourcentage s’élève à 12 % pour les États-Unis, 11 % pour la France et 9,4 % pour le Royaume-Uni.

Continuez de creuser et vous constaterez que le miracle économique allemand ne doit rien à la chance ni à un concours de circonstances. Il provient de leur éthique de travail, d’un gouvernement qui voit l’industrie comme une source positive d’emplois et d’une croissance économique saine et durable, sans oublier la capacité et les compétences permettant de produire des biens de qualité optimale.

« Les entreprises allemandes sont rarement les producteurs les moins chers, mais la qualité et la performance supérieures de leurs produits leur permettent d’imposer des prix plus élevés tout en encourageant les exportations », écrit Charles W. Wessner, directeur de programme auprès du Conseil des sciences, de la technologie et de la politique économique du National Research Council, dans un article pour Mechanical Engineering.

Le journaliste britannique Justin Rowlatt, le correspondant de la BBC pour l’Asie du Sud, a passé plusieurs mois en Allemagne avec sa femme Bee et deux de leurs quatre enfants, en tentant de découvrir le secret du succès allemand. Les nombreuses conversations avec ses contacts en Allemagne se sont révélées très instructives.

« Une jeune femme allemande avait travaillé dans un bureau au Royaume-Uni et avait été horrifiée de constater à quel point les gens travaillaient peu », explique-t-il.

« Lorsque les Allemands se parlent, ils parlent de travail. Au Royaume-Uni, elle affirme que les gens étaient tous sur Facebook, envoyaient des SMS et des courriels à leurs amis et passaient des appels téléphoniques personnels ».

Justin a travaillé pour Faber-Castell, l’un des plus grands et des plus anciens fabricants mondiaux de crayons. À l’heure actuelle, cette société est toujours dirigée par un descendant direct du fondateur.

Ce qu’elle fait, elle le fait avec brio.

« Ce qui semble faire le succès des Allemands, c’est leur capacité à se concentrer sur un petit segment d’une activité, mais à l’exploiter à l’échelle mondiale », affirme-t-il.

Cela se vérifie complètement pour Faber-Castell.

La société a été fondée il y a 255 ans par un menuisier qui produisait au départ des crayons pendant son temps libre. Aujourd’hui, la société compte 14 usines, emploie environ 7000 personnes et vend ses produits dans plus de 100 pays.

« C’est une société« Mittelstand » typique », avait précisé le Comte Anton Wolfgang Faber-Castell.

Les Allemands utilisent le mot Mittelstand pour parler des millions d’entreprises de taille moyenne qui emploient un cinquième de la main-d’oeuvre allemande et se concentrent sur des produits de niche qui imposent leurs prix élevés dans le monde entier.

Ces sociétés familiales remontent souvent à plusieurs générations et forment l’épine dorsale de l’économie allemande. Elles ne fournissent pas seulement les entreprises multinationales allemandes : un grand nombre de ces sociétés sont également exportatrices à part entière.

Tom Peters, auteur américain sur les pratiques de gestion des entreprises, affirme que les entreprises Mittelstand sont incroyablement focalisées.

« Les jeunes Allemand(e)s suivent un système d’apprentissage et sont éduqués dans l’idée de l’excellence », déclare-t-il.

Mais ce n’est pas l’unique raison de leur succès. La société Fraunhofer, un réseau de 67 instituts de recherche soutenus par le gouvernement et qui compte plus de 23 000 salariés, joue également un rôle.

« Fraunhofer soutient un écosystème de promotion de l’innovation industrielle qui a permis à l’Allemagne de garder son statut de géant des exportations », explique au Wall Street Journal Sujai Shivakumar, spécialiste de la politique d’innovation aux Académies nationales de Washington.

La société Fraunhofer fournit des recherches de qualité, à des tarifs abordables et dans des délais courts que les plus petits producteurs auraient autrement du mal à s’offrir. Ces entreprises s’appuient sur la recherche pour améliorer continuellement leurs procédés et produits, ce qui leur permet d’avoir toujours un temps d’avance sur la concurrence.

« En bref, Fraunhofer aide les producteurs pendant la traversée du désert, qui survient souvent à une étape du développement de la production où le rendement potentiel de l’investissement est élevé, mais où une forte incertitude les empêche d’investir dans la R&D à grande échelle », déclare Michael Teiwes, responsable RP chez Fraunhofer.

Au cours des 10 dernières années, le Professeur Bernd Venohr, consultant en gestion allemand, a travaillé avec de nombreuses entreprises familiales allemandes d’envergure mondiale et de taille moyenne.

« On les appelait parfois les « championnes cachées », mais elles apparaissent désormais au grand jour au sein d’une économie mondiale de plus en plus transparente », affirme-t-il.

Il déclare qu’elles excellent, car elles ont compris et sont convaincues qu’une croissance et des progrès sains sont le fruit d’une véritable innovation, que c’est la valeur ajoutée, et non le prix, qui compte pour les clients et que les salariés doivent être traités avec respect et non comme des ressources « facilement remplaçables ».

« Ces principes de gestion clés constituent une vérité universelle pour n’importe quelle société », explique-t-il. « Mais bien qu’ils soient simples à comprendre, ils ne sont pas toujours faciles à mettre en oeuvre. »

Selon lui, son étude récente révèle qu’environ 1650 PME allemandes sont des chefs de file, donc dans le top trois, sur les marchés mondiaux de leur secteur.

Selon la Manufacturers Alliance for Productivity and Innovation basée aux États-Unis, le reste du monde pourrait tirer de précieux enseignements de l’exemple allemand.

« La qualité et l’envergure de leur formation professionnelle qui prépare les jeunes à des emplois industriels qualifiés sont vraiment admirables », explique Kris Bledowski, directeur des études économiques. « Leur société reconnaît l’ingénierie et les sciences exactes en tant qu’objectifs ambitieux dans l’éducation ».

Il ne pense pas que l’Allemagne sera profondément affectée par le ralentissement économique de la Chine. « L’année dernière, les exportations vers la Chine ont atteint 97 milliards de dollars, soit 7,2 % de la totalité des exportations allemandes », affirme Kris.

« L’investissement de l’Allemagne en Chine est négligeable par rapport à tous les autres pays de l’Europe ou presque. L’impact sera donc relativement minime dans l’ensemble. »

Et cela ne surprend pas Justin.

« Ils ne tiennent pas leur succès pour acquis et c’est la raison pour laquelle ce pays reste parfaitement concentré sur le long terme », affirme-t-il, « Leur travail acharné, leur efficacité et leur organisation résultent d’un sens profond de la communauté et de la responsabilité réciproque. »

Et ils sont résolument tournés vers le futur.

L’Allemagne a lancé Industrie 4, plus connue comme « la quatrième révolution industrielle », avec le soutien du gouvernement allemand.

« Nous souhaitons que l’Allemagne reste une économie compétitive à l’échelle mondiale qui offre des salaires élevés et nous croyons que la stratégie Industrie 4.0 nous permettra d’y parvenir », déclare le Professeur Henning Kagermann de l’Académie nationale des sciences et de l’ingénierie.

Kris estime qu’Industrie 4, qui vise à créer l’usine du futur, a en partie émergé de la crainte de la révolution numérique américaine qui a commencé à se répandre au sein de l’industrie.

« Il est juste de dire que l’initiative allemande et le concept américain de l’Internet industriel sont des cousins transatlantiques, bien que séparés par la langue, les traditions et la culture d’entreprise », affirme-t-il. « Mais Industrie 4.0 est un programme strictement allemand. Il n’y a aucune dimension européenne, internationale ou mondiale dans cette politique. C’est l’argent des contribuables allemands qui est dépensé pour aider les entreprises nationales à rivaliser sur le marché international. »

Il estime que le projet américain, bien que basé aux États-Unis, est ouvert à toute personne possédant un intérêt dans le futur de l’Internet industriel.

« C’est un projet de portée mondiale », déclare-t-il.

 

VCI : PAS DE PLACE POUR LA SUFFISANCE

L’industrie chimique allemande est peut-être jalousée par l’Europe, mais elle ne doit pas tomber dans la suffisance pour autant.

Dans une déclaration à la presse au début de l’année 2016, Marijn Dekkers, président de la VCI, l’association commerciale de l’industrie chimique allemande, a déclaré qu’après un bon début d’année, la production s’était maintenant stabilisée, les ventes avaient plongé et des emplois avaient été perdus.

« Voilà une nouvelle peu réjouissante qui ne présage rien de bon pour l’avenir », déclare-t-il.

Selon lui, l’Allemagne est confrontée à plusieurs défis, dont le ralentissement des marchés mondiaux, le coût des matières premières et de l’énergie et la décision inédite de la Grande-Bretagne de quitter l’Union européenne.

« Il est trop tôt pour évaluer l’impact de cette décision », affirme-t-il. « Mais la décision du Royaume-Uni aura probablement des effets négatifs. »

Certains évènements récents ont aidé l’économie allemande, notamment la dévaluation de l’euro et la chute des prix du pétrole. Mais ceux-ci sont maintenant en train de se dissiper, selon lui.

À première vue, l’Allemagne semble pourtant tirer son épingle du jeu par rapport au reste du monde.

« Nous avons été les champions mondiaux des exportations pendant plus d’une décennie, l’excédent du commerce extérieur pour le secteur chimique n’a cessé de croître et nous sommes de loin la plus grande région d’implantation de l’industrie chimique en Europe », déclare-t-il. « Nous sommes encore en position de force. Mais notons l’accent sur le « encore ». À long terme, on doute de plus en plus de la capacité de l’Allemagne à défendre sa position en tant que région d’implantation de l’industrie chimique ».

Selon lui, l’Allemagne devait s’assurer qu’elle n’avait pas perdu en compétitivité, mais le risque existait bel et bien en raison de l’expansion des usines de production en Amérique et au Moyen-Orient, des coûts croissants de l’énergie en Europe, des réglementations excessives de l’UE, de la perte d’entreprises dans la chaîne de production, du manque d’investissement en Allemagne et des incitations trop rares en matière de recherche et de développement.

« À elle-seule, l’industrie allemande ne peut pas faire de l’Allemagne une championne mondiale de l’innovation », déclare-t-il. « Nous avons besoin du soutien de la sphère politique. Nous devons nous unir dans le travail ».

Dans un récent rapport de la VCI intitulé L’industrie chimique allemande en 2030, rédigé par Prognos AG, l’association affirme que les décisions politiques prises aujourd’hui affecteront les développements et les investissements futurs.

Selon ce rapport, il faut encourager un environnement exempt de bureaucratie et un climat qui incite à l’innovation.

« Pour continuer à investir, un horizon de planification stable est nécessaire, en particulier en matière de législation énergétique », explique le Dr Stephan Müller, Responsable chez INEOS Cologne.

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LE FUTUR SELON INEOS

L’arrivée à Grangemouth de la première cargaison de gaz de schiste américain a été accueillie par un joueur de cornemuse écossais. Bob Lowe, un ancien salarié d’INEOS, a joué Skye Boat Song depuis la proue du navire de 183 mètres baptisé INEOS Insight, arborant la devise « Gaz de schiste pour l’industrie » alors qu’il passait sous le Pont du Forth. John McNally, PDG d’INEOS O&P UK, a savouré ce moment historique avec environ 400 invités, dont des salariés d’INEOS tirés au sort. « Lorsque je suis arrivé au poste de PDG en 2014, les gens parlaient déjà de cet évènement », déclare-t-il. « Nous comptons vraiment les jours depuis deux ans. » Construit en Chine, ce navire de conception spéciale a transporté 27 500 mètres cubes d’éthane, pompés dans le sol à plus de 4828 km de Grangemouth en Pennsylvanie et chargés à bord du navire pour une traversée de l’Atlantique de 10 jours. Selon l’Union des industries chimiques du Royaume-Uni, il s’agit du plus gros investissement industriel de ces dix dernières années. « Ces cargaisons ne représentent pas seulement une aubaine pour INEOS », estime Steve Elliott, Directeur général de l’Union des industries chimiques. « C’est également une bonne nouvelle pour l’ensemble du secteur et au-delà. En introduisant une énergie abordable et sûre dans le système, comme le fait INEOS avec cette initiative pionnière, nous pouvons mieux exploiter la capacité de l’industrie. Cela va générer d’importants bénéfices environnementaux, sociaux et économiques pour tous. » Grâce à la précieuse cargaison en provenance d’Amérique, l’industrie britannique va enfin profiter du gaz américain bon marché, qui a joué un rôle tellement important pour revitaliser l’industrie américaine, et permettre au Royaume-Uni d’être compétitif à l’échelle mondiale. Outre-Atlantique, l’énergie américaine est désormais tellement compétitive qu’il existe d’importants programmes de renforcement au sein des industries, notamment de l’industrie chimique et de la sidérurgie, qui sont soudainement devenues les plus compétitives au monde. « En Amérique, la quantité de gaz produite est telle que les terminaux d’importation sont actuellement convertis pour les exportations », déclare le président et fondateur d’INEOS, Jim Ratcliffe. Jim, qui a grandi à Failsworth, à côté de Manchester, affirme que l’arrivée de la première cargaison américaine est un évènement historique et crucial, tant pour INEOS que pour le Royaume-Uni. « Son arrivée garantit la sécurité de milliers d’emplois en Écosse », affirme-t-il. « Le gaz de schiste peut permettre de stopper le déclin de l’industrie britannique et ce jour constitue la première étape dans cette direction. » C’est la première fois que de l’éthane issu du gaz de schiste américain est envoyé vers les côtes britanniques et il s’agit de l’aboutissement d’un investissement de 2 milliards de dollars (1,53 milliards de livres) réalisé par INEOS. Chaque semaine pour les 15 prochaines années, huit pétroliers au total créeront le gazoduc virtuel entre les États-Unis et le Royaume-Uni. Pour recevoir le gaz à Grangemouth, INEOS a dû investir des millions dans la modernisation du site écossais de 688 hectares. L’entreprise a construit un nouveau terminal d’importations pour que les navires puissent décharger leur indispensable cargaison et a installé plus de 4,8 km de gazoduc pour transporter le gaz jusqu’à sa destination finale, depuis le port jusqu’à un réservoir de stockage d’éthane de 40 mètres de haut, le plus grand de ce type en Europe. Un nouvel immeuble de bureaux a également été construit pour rassembler tout le monde sous le même toit, et ce pour la première fois depuis qu’INEOS a acheté le site à BP en 2005. « Grangemouth va être véritablement transformé », affirme John. « Cela va changer le destin du site du jour au lendemain parce qu’il sera enfin capable de tourner à plein régime. » L’usine d’oléfines fonctionnait à 50 % de sa capacité, ce qui a entraîné d’énormes pertes pendant de nombreuses années en raison de la pénurie de gaz dans la mer du Nord qu’INEOS utilise comme matière première essentielle. Sans cela, INEOS aurait été contrainte de fermer le site pétrochimique déficitaire en raison du déclin sensible du gaz provenant de la mer du Nord. En outre, la fermeture du complexe pétrochimique aurait probablement signé la fin de sa raffinerie, qui produit la majeure partie des carburants utilisés en Écosse et compte pour environ 3 % du PIB écossais. « Si l’on regarde en arrière, nous perdions parfois plus de 100 millions de livres sterling par an et cela était intenable sur le long terme, » déclare John. « À partir de maintenant, nous prévoyons de générer plus de 100 millions de livres sterling par an si tout fonctionne comme prévu. » L’envoi de cargaisons de gaz de schiste américain a joué un rôle crucial dans le sauvetage du complexe. « Notre investissement dans le schiste a sauvé 10 000 emplois directs et indirects en Écosse », affirme Jim. Mais ces expéditions ne profiteront pas uniquement au site d’INEOS de Grangemouth. Un ancien oléoduc construit pour transporter l’excédent de gaz de la mer du Nord depuis le site de production d’éthylène d’ExxonMobil de Fife jusqu’à Grangemouth est en train d’être inversé pour qu’INEOS puisse désormais transporter une partie du gaz importé vers le site d’ExxonMobil. « Le site de Fife joue un rôle important pour l’économie de la région », déclare Sonia Bingham, Directrice du site de Fife pour ExxonMobil Chemical. Un oléoduc transportera également l’éthylène de Grangemouth vers le site industriel d’INEOS Oxyide à Hull afin d’accroître sa production d’acétate d’éthyle de 100 000 tonnes par an à partir de l’année prochaine. L’acétate d’éthyle est très demandé dans les secteurs des produits pharmaceutiques, des cosmétiques, encres et emballages souples, et le site de Hull tourne déjà à plein régime. Cet investissement de plusieurs millions a été annoncé peu après la décision de la Grande-Bretagne de quitter l’Union européenne. « Nous croyons en l’industrie britannique et nous la soutiendrons coûte que coûte », déclare Jim. Graham Beesley, PDG d’INEOS Oxide, affirme qu’INEOS Oxide était déjà le plus grand producteur d’acétate d’éthyle en Europe. « Nous nous apprêtons maintenant à passer à un niveau très supérieur », déclare-t-il.

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LA RENAISSANCE DE GRANGEMOUTH

À Grangemouth, l’immense réservoir de stockage de gaz et les nouveaux bureaux impressionnants sont devenus des symboles d’espoir. Le réservoir, qui est probablement le plus grand en son genre en Europe, contient de l’éthane de schiste américain qui a donné un nouveau souffle au site d’INEOS menacé de fermeture il y a trois ans. Les bureaux rassemblent de nombreux salariés sous le même toit pour la première fois. Mais d’autres portes s’ouvrent également. « L’avenir de Grangemouth est radieux », affirme Julie Brown, directrice principale des sciences de la vie et des sciences chimiques chez Scottish Enterprise, qui cherche en collaboration avec INEOS de nouvelles entreprises désireuses de travailler sur le site. « D’autres entreprises sont en train de se regrouper autour d’INEOS. » Le succès semble non seulement attirer le succès, mais aussi la confiance. John McNally est le PDG d’INEOS O&P UK. « Nous voulons transformer Grangemouth en lieu incontournable pour les industriels », déclare-t-il. « Le site est capable de servir de base pour de nouvelles entreprises industrielles qui peuvent utiliser notre infrastructure et nos locaux de classe mondiale pour jouer dans la cour des grands. » Selon le Roosevelt Institute de États-Unis, le bien-être d’une nation dépend de la force de son industrie. « L’effondrement de l’industrie britannique, qui constituait l’épine dorsale de l’économie britannique, est l’une de mes préoccupations majeures », affirme le Président d’INEOS, Jim Ratcliffe. « Sauver Grangemouth est une première étape pour stopper ce déclin. Mais le gaz de schiste peut également inverser ce déclin. » Pour mettre en avant son rôle de moteur de l’industrie britannique, INEOS Shale a assisté à la conférence de trois jours du Parti conservateur à Birmingham en octobre. Elle a pu s’adresser directement aux activistes et aux membres du Parti conservateur pour présenter les avantages d’une industrie côtière du gaz de schiste sûre et correctement réglementée en Angleterre. « Nous savons que la production de gaz de schiste peut se faire de manière sûre et responsable et nous avons constaté la transformation positive qu’elle a apportée aux communautés aux États-Unis », déclare Gary Haywood, PDG d’INEOS Shale. « Cela pourrait créer des milliers d’emplois ici, au Royaume-Uni, et apporter de grands avantages économiques et sociétaux à la nation. » Entretemps, INEOS souhaite ouvrir des parties du site de Grangemouth, où le gaz de schiste est désormais une réalité, à d’autres industries qui souhaitent tirer parti de l’énergie, de la vapeur, de la logistique et autres services existants qu’elle peut fournir. « Notre projet d’avenir est un site chimique revitalisé à Grangemouth et un cercle vertueux qui génère de nouveaux investissements, crée de l’emploi et fournit à l’Écosse les matières premières nécessaires pour soutenir son secteur industriel », affirme John. INEOS a récemment achevé la construction d’un immeuble de bureaux de quatre étages qui a permis aux 450 personnes qui travaillent pour INEOS O&P d’être installés dans le même bâtiment pour la première fois depuis l’achat du site à BP en 2005. Le nouvel immeuble ne constitue cependant qu’un élément de l’ensemble du projet de réaménagement de Grangemouth. Les anciennes usines et les bâtiments vides sont actuellement en cours de démolition pour créer des parcelles de friche industrielle qui pourraient être utilisées par d’autres entreprises.

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UN SOUTIEN ES SENTIEL DU GOUVERNEMENT, SELON INEOS

LA garantie d’un prêt de 230 millions de livres sterling octroyée par le gouvernement britannique a été primordiale pour assurer le futur de Grangemouth, déclare INEOS. Sans cela, INEOS Olefins & Polymers UK aurait eu davantage de difficultés à récolter les fonds nécessaires au développement du site et à importer de l’éthane issu du schiste américain. Pour son projet inédit d’un montant de 2 milliards de livres sterling, INEOS a ainsi pu récolter des fonds via des obligations d’État, ce qui a permis de transporter de l’éthane sur plus de 4828 km jusqu’au Royaume-Uni et de sauver des milliers d’emplois en Écosse. En septembre, cette croyance et cette conviction en la capacité d’INEOS à relever le défi se sont concrétisées lorsque le site a accueilli les toutes premières cargaisons provenant de Pennsylvanie. Mais l’arrivée du navire INEOS Insight avec la précieuse cargaison à son bord a confronté l’Écosse à un dilemme. Le gouvernement écossais a versé 8 millions de livres sterling de fonds publics pour contribuer aux projets audacieux d’INEOS. En effet, en l’absence d’un gaz pour compenser le déclin des approvisionnements de la mer du Nord, le complexe pétrochimique déficitaire de Grangemouth aurait fermé. Mais le gouvernement a également instauré un moratoire sur la fracturation hydraulique dans l’attente des résultats d’une enquête sur la sécurité de cette technique. Ce moratoire, imposé par Nicola Sturgeon du Parti national écossais, empêche même INEOS, qui possède des licences d’exploration et de développement du gaz de schiste, de tester les sols écossais. Alors que 400 personnes se sont rassemblées pour accueillir la première cargaison de gaz de schiste américain, aucun représentant du gouvernement écossais n’était présent. La dirigeante du Parti conservateur écossais, Ruth Davidson, dont le collègue, le Secrétaire d’État pour l’Écosse David Mundell, a assisté à l’évènement, a déclaré que cela donnait une mauvaise image du Parti national écossais. « Les Écossais auront du mal à comprendre pourquoi Nicola Sturgeon semble se réjouir que du gaz de schiste d’outre-Atlantique soit utilisé en Écosse alors qu’elle trouve inacceptable de l’extraire ici », a-t-elle déclaré. « Ce n’est pas cohérent sur le plan environnemental et économique. » Elle a ajouté : « Ce développement permettra de sauver des milliers d’emplois en Écosse. Par notre présence, nous aurions montré que le gouvernement écossais reconnaissait l’importance économique du gaz de schiste et de l’extension de l’infrastructure de Grangemouth. » INEOS, qui s’est désormais lancée dans l’exploration du gaz de schiste en Angleterre, décrit l’absence du Parti national écossais comme une déception, mais préfère se concentrer sur les points positifs. « Cette expédition de gaz de schiste sauvegarde des milliers d’emplois industriels en Écosse », déclare Jim Ratcliffe, président et fondateur d’INEOS.

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VOTE DE CONFIANCE D’INEOS APRÈS LE BREXIT

LA décision de la Grande-Bretagne de quitter l’Union européenne cette année a créé une onde de choc dans le monde entier. Mais pour INEOS, l’une des plus grandes entreprises du secteur chimique et énergétique au monde, avec 67 sites industriels dans 16 pays, les affaires continuent. « Nous avons toujours dit que nous y arriverions, que nous fassions partie de l’UE ou non », déclare le président et fondateur d’INEOS, Jim Ratcliffe, qui est également l’un des plus brillants industriels britanniques. « En tant qu’entreprise, INEOS a soutenu le marché commun, sans pour autant approuver le concept d’États-Unis d’Europe. » Lorsque le résultat a été annoncé à l’aube du 24 juin, Jim a appelé le gouvernement britannique à se concentrer sur les mesures à prendre et à ne pas se laisser distraire par la grogne. « Le Brexit est une réalité et nous devons nous préparer à des négociations complexes et difficiles avec nos amis européens », déclare-t-il. « Nous devons écouter, rester irréprochables en tous points et garder nos bonnes manières. Mais il ne faut pas céder à la faiblesse ni claquer la porte à 3 heures du matin quand les choses se corsent et que c’est quitte ou double. » Selon lui, « la rigueur et la détermination » associées à la « politesse et au savoir-vivre » sont désormais nécessaires pour ceux qui négocient la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. « Il ne faut jamais oublier que nous avons énormément d’atouts », affirme-t-il. « Et de manière générale, les Britanniques sont appréciés et respectés dans le monde entier. » Selon Jim, l’Europe avait besoin d’accéder au marché britannique, qui est plus grand que le marché russe, autant que la Grande-Bretagne comptait sur le marché européen. « Mercedes ne va pas cesser de vendre des voitures au Royaume-Uni », affirme-t-il. « Et Londres est l’un des deux plus grands centres financiers et le restera. » En réalité, la Grande-Bretagne ne sait pas encore quel impact le Brexit aura sur son économie. « Le pari financier repose sur des efforts à court terme et un gain sur le long terme », explique Jim. « Ce qui est sûr, c’est que nous devons réfléchir encore plus à la manière de stimuler l’économie. »

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INEOS LANCE UN APPEL À JEREMY CORBYN ALORS QUE LE DIRIGEANT DU P ARTI TRAVAILLISTE S’ENGAGE À INTERDIRE LA FRACTURATION HYDRAULIQUE

LA FRACTURATION HYDRAULIQUE pour le gaz de schiste en Grande-Bretagne sera interdite si le Parti travailliste remporte les prochaines élections générales au Royaume-Uni. Le leader travailliste Jeremy Corbyn a fait cette annonce lors de la conférence de son parti à Liverpool, en septembre. La nouvelle a été accueillie avec consternation par INEOS Shale, qui détient une licence d’exploration de plus de 400 000 hectares au Royaume-Uni pour le gaz de schiste. « Nous avons été profondément déçus et surpris de n’avoir même pas eu l’opportunité de discuter au préalable avec lui », avoue Gary Haywood, PDG d’INEOS Shale. Gary a alors écrit à M. Corbyn pour tenter de comprendre la logique de cette décision et a proposé de rencontrer des responsables politiques haut placés du Parti travailliste. Dans son discours lors de la conférence du parti, le parlementaire travailliste Barry Gardiner a déclaré que les énergies renouvelables étaient la clé du futur. « Il ne s’agit pas d’un débat gaz de schiste contre énergies renouvelables », explique Gary. « En l’état, cela ne nous dit pas comment le Royaume-Uni va chauffer ses foyers, fabriquer ses produits et allumer les lumières en l’absence de vent. » Dans sa lettre au leader de l’opposition, Gary explique que le gaz est la matière première de base nécessaire pour produire une multitude de produits chimiques utilisés dans la plupart des produits du quotidien. Selon lui, INEOS, qui emploie environ 4 000 personnes au Royaume-Uni, a considéré qu’il était mieux de se procurer l’énergie en Grande-Bretagne, où elle pouvait être réglementée, plutôt que de financer divers régimes instables et antilibéraux pour le faire à notre place. Pour citer Gary Smith, Secrétaire de GMB Scotland, « Nous allons devenir de plus en plus dépendants de régimes dirigés par des hommes de main, des tortionnaires et des bourreaux pour obtenir le gaz dont nous avons besoin. Ce n’est pas éthique et revient sans aucun doute à faire fi de nos responsabilités environnementales et morales. »

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PASSONS À L’ACTION

LA fourniture et la sécurité de l’approvisionnement en énergie est une responsabilité essentielle de tout gouvernement. L’accès à l’électricité entre dans le cadre de la santé, de l’éducation, du droit et de l’ordre public, mais cette notion n’est pas toujours bien comprise par le public, qui exige une douche chaude sans nécessairement comprendre la logique économique sous-jacente. Mais l’énergie n’est pas seulement primordiale pour le grand public. Le secteur industriel a lui aussi besoin d’un approvisionnement constant pour permettre la production, qui est à la source de deux millions d’emplois. L’industrie doit rester compétitive. Suffisamment Compétitive (c’est-à-dire rentable) pour promouvoir l’investissement. Sinon, le secteur s’atrophiera et disparaîtra, comme ce fut le cas pour la majeure partie de l’industrie textile britannique autrefois florissante. Le même principe s’applique aux industries, qui ont besoin d’énergie à des tarifs compétitifs, notamment la chimie, la sidérurgie, l’automobile et bien d’autres. Si ces secteurs ne peuvent pas rester compétitifs, ils fermeront et les emplois disparaîtront, comme on l’a vu dans la sidérurgie au cours des 12 derniers mois. Pire, ces faits se vérifient déjà. Ces 20 dernières années, l’industrie s’est effondrée au Royaume-Uni.Alors qu’elle représentait environ 23 % du produit intérieur brut (PIB) dans les années 1990, une part comparable à celle de l’Allemagne, l’industrie britannique atteint aujourd’hui une part dérisoire de 9 % du PIB. Et le peu d’industrie qui nous reste au Royaume-Uni doit survivre avec l’énergie la plus coûteuse au monde. Les prix du gaz sont de 50 % supérieurs aux prix américains et l’électricité coûte le double de celle fournie aux États-Unis. L’Allemagne protège ses entreprises industrielles en les exonérant d’écotaxes. Les gouvernements britanniques successifs ont au contraire augmenté l’imposition. La situation actuelle est exacerbée par le fait que le Royaume-Uni n’a pas eu de politique énergétique cohérente pendant des décennies. Alors que l’on assiste à la fin des centrale thermique au charbon, qui sont simplement trop « polluantes » pour les normes environnementales modernes, les ressources en gaz de la mer du Nord arrivent à épuisement et notre parc de centrales nucléaires est vieillissant. Ces 20 dernières années, le gouvernement a semblé mettre la main au portefeuille en investissant dans des éoliennes, bien que le responsable du lobby des énergies renouvelables ait récemment admis que l’Angleterre n’était pas assez venteuse. Si l’on tient compte de la totalité des besoins énergétiques du pays, moins le carburant nécessaire au transport, on constate alors que le gaz et le nucléaire représentent 60 % de l’approvisionnement et sont donc prépondérants. La part du vent, qui varie énormément d’un jour à l’autre, s’élève à seulement 3 %. Si l’on suppose une disparition de l’utilisation du charbon dans les prochaines années, la pression sur le gaz et le nucléaire ne pourra que s’intensifier. Actuellement, nous sommes un pays totalement dépendant du gaz et du nucléaire. Il n’y a pas d’alternatives viables dans un futur proche. Mais, car il y a un « mais » et il est de taille, nous aurons bientôt épuisé le gaz de la mer du Nord et notre parc nucléaire prend de l’âge. La production de gaz de la mer du Nord a atteint des sommets dans les années 2000, et elle tourne désormais à moins de 50 % de son pic. Dans dix ans, elle tombera à moins de 20 %. Il nous faut donc choisir entre les importations russes, des importations coûteuses de GNL ou le développement de notre propre industrie de schiste, dans laquelle INEOS possède un intérêt direct. La production des schistes de Marcellus, que l’on trouve en Pennsylvanie, représente plus de deux fois la consommation totale de gaz du Royaume-Uni et le forage a commencé il y a à peine six ans. Non seulement les quantités de gaz de schiste sont énormes, mais il est également très bon marché, et il a réduit le prix du gaz de 75 % aux États-Unis. Et il semblerait justement que le Royaume-Uni possède d’importantes ressources de schiste. Le débat du nucléaire est plus complexe. C’est assez incroyable, mais il existe plus de 400 centrales nucléaires dans le monde et plusieurs technologies cohabitent. La technologie conçue par la société française Areva va faire son entrée à Hinkley Point, bien qu’aucun réacteur de ce type ne soit encore fonctionnel. Deux centrales sont actuellement en construction en Europe, la première en Finlande a neuf ans de retard et la seconde, en France, sept ans de retard. Les deux dépassent trois fois le budget prévu. Sans oublier deux centrales qui sont en construction en Chine, qui accusent également plusieurs années de retard. Voilà un constat peu encourageant. D’autres solutions existent, dont une technologie construite par Westinghouse et Toshiba, qui a satisfait les autorités américaines, pourtant connues pour leur intransigeance. Sur un total de huit centrales en construction, quatre se trouvent aux États-Unis. À nouveau, elles ont plusieurs années de retard, mais pas autant que leurs homologues françaises. Il existe également un type de réacteur conçu selon une technologie classique par GE et Hitachi, qui compte quatre exemplaires construits à ce jour. À l’heure actuelle, le Royaume-Uni possède huit centrales nucléaires actives qui sont toutes vieillissantes. Nous devons clairement investir dans une nouvelle capacité nucléaire, et bien que de nombreuses solutions existent en matière de réacteurs, une seule chose est claire : en l’absence d’alternatives fiables pour combler la pénurie, nous ne pouvons pas y arriver sans le nucléaire. Plutôt que l’accord financier actuellement en place avec EDF et ses homologues chinois, le gouvernement devrait envisager de payer le prix et de l’intégrer aux comptes du Royaume-Uni, parce qu’une fois le capital dépensé, les coûts de production variables de l’électricité sont très bas et peuvent permettre de fournir à l’industrie une énergie extrêmement compétitive pour de nombreuses années. Pour le futur proche, le Royaume-Uni dépend du gaz et du nucléaire pour satisfaire ses besoins énergétiques essentiels, à savoir le grand public et l’industrie/commerce. Notre politique énergétique des dix prochaines années devrait donner la priorité à l’exploitation sécurisée du gaz de schiste et à la création d’un nouveau nucléaire « testé et approuvé ». La situation n’est pas aussi compliquée qu’il y paraît.

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COLOGNE : UNE VILLE REDEVABLE

LE futur du site pétrochimique de BP situé à Cologne semblait incertain. BP avait perdu tout intérêt pour les produits chimiques industriels et envisageait une transformation ou une vente de la société afin de se concentrer sur son activité principale plus rentable de production de pétrole et de gaz. Mais là où BP ne voyait aucun avenir pour les produits chimiques, INEOS pressentait d’immenses opportunités pour INNOVENE. Et en quelques mois, elle a donc racheté la filiale d’oléfines et dérivés, et de raffinerie du géant pétrolier en signant un contrat d’une valeur de 9 milliards de dollars qui comprenait le site de Cologne. Le personnel n’a pas eu le temps de s’inquiéter. En quelques semaines, INEOS, une entité quasiment inconnue de la plupart des salariés, avait déjà initié des changements positifs dans la gestion de la société. L’entreprise a immédiatement été réorientée vers les forces fondamentales du site : la sécurité, l’excellence industrielle et la clientèle. « Je me rappelle avoir ressenti un soulagement parce que l’approche d’INEOS était réellement différente de celle de BP », déclare le Dr Axel Goehrt, ancien responsable des services du site d’exploitation, qui est désormais directeur général de la production et des questions techniques. « Le personnel a très vite constaté les différences. » De nouvelles structures de gestion ont été mises en place et le personnel a été chargé de réduire les dépenses superflues. On leur a demandé d’agir comme s’ils étaient propriétaires. De dépenser l’argent comme si c’était le leur. « INEOS a été associée à une idée d’honnêteté », affirme le Dr Patrick Giefers, ancien responsable juridique et RH de BP, qui est maintenant le Directeur général commercial et le Responsable des travaux. « Aucune politique n’était en place et les débuts se sont faits en douceur, en discutant de toutes les questions avec INEOS Capital. Cela a grandement aidé, car nous avons pu dissiper toutes les inquiétudes très rapidement. » Alors que les entreprises chimiques traditionnelles étaient plutôt conservatrices et affichaient des frais généraux exorbitants, INEOS a apporté la fraîcheur d’une jeune entreprise avec une équipe de direction resserrée et passionnée. Pour certains, il a fallu plus de temps pour se faire à l’idée que BP avait vendu la société à une entreprise qui se trouvait à présent, littéralement, endettée auprès des banques à hauteur de 9 milliards de dollars. « Les Allemands sont prudents et peu habitués à l’endettement », explique Patrick. « Pour certains, les débuts ont été compliqués ». Ils se sont laissé convaincre qu’INEOS était la société la plus à même de reprendre l’activité lorsqu’elle a commencé à investir dans le site. Dans les six mois, INEOS annonçait son projet de dépenser environ 40 millions d’euros pour accroître la capacité du craqueur à Cologne, ce qui permettrait au site de produire environ 100 000 tonnes supplémentaires d’éthylène chaque année. L’éthylène supplémentaire serait utilisé pour produire du polyéthylène ou approvisionner d’autres sites d’INEOS via le réseau de gazoducs ARG. Au cours des 10 dernières années, cet investissement (l’idée que le personnel possède le dynamisme et le savoir-faire pour concrétiser les projets) s’est poursuivi. Depuis qu’INEOS a acheté le site il y a 10 ans, elle a investi un peu moins de 700 millions d’euros dans l’usine et la production a augmenté. L’année où BP a vendu la société, elle a dépensé quasiment 144 millions d’euros uniquement pour le site. La sécurité des procédures est à présent à sa place, au sommet de la liste des priorités du site. Depuis 2006, la fréquence des accidents selon les critères de l’OSHA s’est constamment améliorée. Jusqu’à présent, 2013 a été la meilleure année du site en termes de sécurité, avec une fréquence qui est tombée à 0,13. Basé en Belgique et au Royaume-Uni à l’époque, son service client a déménagé en Allemagne, ce qui a permis au personnel d’être en contact direct avec les techniciens et les collègues des usines de production. INEOS a toujours dépensé son argent intelligemment : dans de nouvelles usines, dans le désengorgement de l’infrastructure et la mise en oeuvre de changements qui profitent au final aux consommateurs. « Nous ne voyageons pas en classe affaires, mais INEOS prend soin de nous de bien d’autres manières », déclare Axel. En 2013, l’entreprise a doublé la taille de son usine d’isoamylènes et conforté sa position en tant que producteur d’envergure mondiale d’une matière première susceptible d’être utilisée dans une vaste gamme de marchés spécialisés dont les parfums, les produits agrochimiques, les peroxydes, les antioxydants polymères et les résines d’hydrocarbures. « Voilà la preuve des normes opérationnelles et techniques élevées qui sont en place sur le site », déclarait à l’époque Karel Brabant, directeur des opérations chez INEOS Oligomers. Le succès du site de Cologne repose peut-être sur la gestion de patrimoine à l’allemande et la gestion de société à la britannique. « La qualité est primordiale pour nous », affirme Axel. « Nous visons la qualité des actifs à long terme. C’est ainsi que nous récoltons le fruit du travail de nos grands-pères. En outre, la relation avec les syndicats et le comité d’entreprise est très constructive. En 40 ans, nous n’avons pas connu une seule grève. » Pour la suite, INEOS prévoit d’investir davantage dans le site pour permettre de développer son portefeuille de produits en dégageant davantage de marge. Rien que cette année, environ 100 millions d’euros seront injectés dans l’expansion de l’usine et l’amélioration de l’infrastructure. « INEOS n’investirait pas si elle n’anticipait pas un rendement de cet investissement », confie affirme Patrick. « Le personnel sait donc ce qu’il a à faire. INEOS investit énormément pour nous. C’est maintenant à nous de répondre aux attentes ».

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AVONS-NOUS BESOIN DE L’INDUSTRIE ?

Une chose est sûre : les pays qui perdent leur base industrielle risquent aussi de perdre leur capacité à innover. Face à un contexte économique qui voit l’érosion et la délocalisation des industries traditionnelles sur fond de concurrence mondiale, le modèle allemand (ou certains de ses aspects) mérite d’être examiné attentivement. Avant tout, il faut se pencher sur les politiques et les programmes d’autres pays et en tirer des enseignements, comme nous l’avons fait par le passé. Charles Wessner, directeur de programme auprès du Conseil des sciences, de la technologie et de la politique économique du National Research Council.   Les emplois industriels constituent la base de notre économie. L’industrie crée les biens qui apportent le revenu à la base de l’économie des services. On ne peut pas se contenter de se couper les cheveux et de se vendre des hamburgers mutuellement. Le revenu à débourser pour ces coupes de cheveux et ces hamburgers doit venir de quelque part. Campagne pour l’avenir de l’Amérique   La santé de l’économie dépend essentiellement de la santé du secteur industriel. Au cours des derniers siècles, l’industrie a constitué la clé de la prospérité. Les nations les plus puissantes du monde sont celles qui contrôlent la majeure partie de la production mondiale de technologie industrielle. Mais avoir des usines et produire davantage de biens n’est pas suffisant. Il faut savoir fabriquer les machines qui fabriquent elles-mêmes les biens. Sans une reprise solide de l’industrie américaine, nous pouvons dire adieu à notre statut de grande puissance économique. Jon Rynn, auteur de Manufacturing Prospérité industrielle verte : le pouvoir de reconstruire la classe moyenne américaine   À l’échelle mondiale, l’industrie est primordiale. Même si elle a historiquement été associée aux dégâts environnementaux, elle a à présent le pouvoir d’alléger certains problèmes environnementaux de notre monde. Par exemple, de nombreux biens peuvent être fabriqués actuellement à l’aide de processus qui ne génèrent aucune pollution et qui peuvent également être recyclés une fois jetés. Le pouvoir de l’industrie de stimuler une nouvelle réflexion présente des avantages nombreux à plus grande échelle. De nombreuses innovations qui ont transformé nos vies proviennent en fait de l’industrie. Sans puce électronique, ordinateur et serveur, Internet, Facebook ou Google n’auraient pas vu le jour. L’industrie est capitale pour la prospérité future de la Grande-Bretagne, mais elle est trop souvent mise à l’index. Peter Marsh, fondateur de Made Here Now   Pendant de nombreuses décennies, les économistes ont affirmé que l’industrie jouait un rôle mineur dans l’économie moderne. Ils avaient tort. Au cours des dix dernières années, les économistes ont été de plus en plus nombreux à confirmer que l’industrie était essentielle à l’innovation, et étroitement liée à la santé économique et à la sécurité nationale d’un pays. L’industrie est le moteur de l’innovation aux États-Unis. Elle transforme la recherche de laboratoire en nouveaux produits et procédés de production qui génèrent des profits et nous offre un monde meilleur. Elle crée des secteurs nouveaux et essentiels, de l’ordinateur et du réseau sans fil à la biotechnologie et à l’énergie solaire. Pendant que les ingénieurs et les fabricants conçoivent de nouvelles technologies, ils créent des possibilités d’aller plus loin et d’innover dans de nouveaux domaines. Ces innovations confèrent aux fabricants la performance ou l’avantage concurrentiel dont ils ont besoin sur un marché international saturé. Professeur Thomas Kurfess, ancien directeur adjoint pour la fabrication avancée à la Maison-Blanche   Non seulement l’industrie crée de la valeur dans les produits et services, mais elle crée des emplois bien rémunérés. Les infrastructures de production ont également un impact énorme sur la création d’emplois chez les fournisseurs et le secteur des services qui les soutiennent. Si vous traversez une usine moderne aujourd’hui, vous constaterez immédiatement que l’industrie ne se limite pas à assembler des pièces : elle a souvent recours à des procédés sophistiqués accompagnés par une forte dose d’automatisation informatique. Il s’agit davantage de connaissance que de travail manuel. Et surtout, dans de nouveaux domaines tels que les matériaux de pointe et les sociétés biopharmaceutiques, l’industrie est étroitement liée à la R&D et à la conception dans les premières phases de production. Ainsi, le fait de pouvoir fabriquer des produits encourage la capacité à innover sur le long terme. Si vous abandonnez le travail manuel, vous agirez sur votre capacité à développer la connaissance. Willy Shih, Robert et Jane Cizik, professeur de pratique de gestion, Harvard Business School

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LE SECRET ALLEMAND

L’ALLEMAGNE a longtemps été décrite comme la locomotive industrielle de l’Europe. L’année dernière, les entreprises allemandes ont exporté des biens pour une valeur record de 1 196 milliards d’euros, soit une augmentation de 6,4 % depuis 2014, et l’emploi a atteint un sommet de 43 millions. En décembre, Robert E. Scott, économiste et directeur principal de recherche en matière de politique commerciale et industrielle à l’Economic Policy Institute, affirme qu’alors que d’autres pays industrialisés se sont effondrés sous l’effet de la concurrence asiatique, l’Allemagne a augmenté ses exportations vers la Chine et le reste de l’Asie, tout en payant les salaires industriels les plus élevés au monde. « Si les salaires élevés nuisaient à la compétitivité de l’industrie, nous pourrions penser que l’Allemagne s’en sortirait moins bien que les États-Unis, mais ce n’est pas le cas », a-t-il écrit dans un article pour l’Economic Policy Institute. Selon les derniers chiffres de la Banque mondiale, l’industrie représente 23 % de l’économie allemande, alors que ce pourcentage s’élève à 12 % pour les États-Unis, 11 % pour la France et 9,4 % pour le Royaume-Uni. Continuez de creuser et vous constaterez que le miracle économique allemand ne doit rien à la chance ni à un concours de circonstances. Il provient de leur éthique de travail, d’un gouvernement qui voit l’industrie comme une source positive d’emplois et d’une croissance économique saine et durable, sans oublier la capacité et les compétences permettant de produire des biens de qualité optimale. « Les entreprises allemandes sont rarement les producteurs les moins chers, mais la qualité et la performance supérieures de leurs produits leur permettent d’imposer des prix plus élevés tout en encourageant les exportations », écrit Charles W. Wessner, directeur de programme auprès du Conseil des sciences, de la technologie et de la politique économique du National Research Council, dans un article pour Mechanical Engineering. Le journaliste britannique Justin Rowlatt, le correspondant de la BBC pour l’Asie du Sud, a passé plusieurs mois en Allemagne avec sa femme Bee et deux de leurs quatre enfants, en tentant de découvrir le secret du succès allemand. Les nombreuses conversations avec ses contacts en Allemagne se sont révélées très instructives. « Une jeune femme allemande avait travaillé dans un bureau au Royaume-Uni et avait été horrifiée de constater à quel point les gens travaillaient peu », explique-t-il. « Lorsque les Allemands se parlent, ils parlent de travail. Au Royaume-Uni, elle affirme que les gens étaient tous sur Facebook, envoyaient des SMS et des courriels à leurs amis et passaient des appels téléphoniques personnels ». Justin a travaillé pour Faber-Castell, l’un des plus grands et des plus anciens fabricants mondiaux de crayons. À l’heure actuelle, cette société est toujours dirigée par un descendant direct du fondateur. Ce qu’elle fait, elle le fait avec brio. « Ce qui semble faire le succès des Allemands, c’est leur capacité à se concentrer sur un petit segment d’une activité, mais à l’exploiter à l’échelle mondiale », affirme-t-il. Cela se vérifie complètement pour Faber-Castell. La société a été fondée il y a 255 ans par un menuisier qui produisait au départ des crayons pendant son temps libre. Aujourd’hui, la société compte 14 usines, emploie environ 7000 personnes et vend ses produits dans plus de 100 pays. « C’est une société« Mittelstand » typique », avait précisé le Comte Anton Wolfgang Faber-Castell. Les Allemands utilisent le mot Mittelstand pour parler des millions d’entreprises de taille moyenne qui emploient un cinquième de la main-d’oeuvre allemande et se concentrent sur des produits de niche qui imposent leurs prix élevés dans le monde entier. Ces sociétés familiales remontent souvent à plusieurs générations et forment l’épine dorsale de l’économie allemande. Elles ne fournissent pas seulement les entreprises multinationales allemandes : un grand nombre de ces sociétés sont également exportatrices à part entière. Tom Peters, auteur américain sur les pratiques de gestion des entreprises, affirme que les entreprises Mittelstand sont incroyablement focalisées. « Les jeunes Allemand(e)s suivent un système d’apprentissage et sont éduqués dans l’idée de l’excellence », déclare-t-il. Mais ce n’est pas l’unique raison de leur succès. La société Fraunhofer, un réseau de 67 instituts de recherche soutenus par le gouvernement et qui compte plus de 23 000 salariés, joue également un rôle. « Fraunhofer soutient un écosystème de promotion de l’innovation industrielle qui a permis à l’Allemagne de garder son statut de géant des exportations », explique au Wall Street Journal Sujai Shivakumar, spécialiste de la politique d’innovation aux Académies nationales de Washington. La société Fraunhofer fournit des recherches de qualité, à des tarifs abordables et dans des délais courts que les plus petits producteurs auraient autrement du mal à s’offrir. Ces entreprises s’appuient sur la recherche pour améliorer continuellement leurs procédés et produits, ce qui leur permet d’avoir toujours un temps d’avance sur la concurrence. « En bref, Fraunhofer aide les producteurs pendant la traversée du désert, qui survient souvent à une étape du développement de la production où le rendement potentiel de l’investissement est élevé, mais où une forte incertitude les empêche d’investir dans la R&D à grande échelle », déclare Michael Teiwes, responsable RP chez Fraunhofer. Au cours des 10 dernières années, le Professeur Bernd Venohr, consultant en gestion allemand, a travaillé avec de nombreuses entreprises familiales allemandes d’envergure mondiale et de taille moyenne. « On les appelait parfois les « championnes cachées », mais elles apparaissent désormais au grand jour au sein d’une économie mondiale de plus en plus transparente », affirme-t-il. Il déclare qu’elles excellent, car elles ont compris et sont convaincues qu’une croissance et des progrès sains sont le fruit d’une véritable innovation, que c’est la valeur ajoutée, et non le prix, qui compte pour les clients et que les salariés doivent être traités avec respect et non comme des ressources « facilement remplaçables ». « Ces principes de gestion clés constituent une vérité universelle pour n’importe quelle société », explique-t-il. « Mais bien qu’ils soient simples à comprendre, ils ne sont pas toujours faciles à mettre en oeuvre. » Selon lui, son étude récente révèle qu’environ 1650 PME allemandes sont des chefs de file, donc dans le top trois, sur les marchés mondiaux de leur secteur. Selon la Manufacturers Alliance for Productivity and Innovation basée aux États-Unis, le reste du monde pourrait tirer de précieux enseignements de l’exemple allemand. « La qualité et l’envergure de leur formation professionnelle qui prépare les jeunes à des emplois industriels qualifiés sont vraiment admirables », explique Kris Bledowski, directeur des études économiques. « Leur société reconnaît l’ingénierie et les sciences exactes en tant qu’objectifs ambitieux dans l’éducation ». Il ne pense pas que l’Allemagne sera profondément affectée par le ralentissement économique de la Chine. « L’année dernière, les exportations vers la Chine ont atteint 97 milliards de dollars, soit 7,2 % de la totalité des exportations allemandes », affirme Kris. « L’investissement de l’Allemagne en Chine est négligeable par rapport à tous les autres pays de l’Europe ou presque. L’impact sera donc relativement minime dans l’ensemble. » Et cela ne surprend pas Justin. « Ils ne tiennent pas leur succès pour acquis et c’est la raison pour laquelle ce pays reste parfaitement concentré sur le long terme », affirme-t-il, « Leur travail acharné, leur efficacité et leur organisation résultent d’un sens profond de la communauté et de la responsabilité réciproque. » Et ils sont résolument tournés vers le futur. L’Allemagne a lancé Industrie 4, plus connue comme « la quatrième révolution industrielle », avec le soutien du gouvernement allemand. « Nous souhaitons que l’Allemagne reste une économie compétitive à l’échelle mondiale qui offre des salaires élevés et nous croyons que la stratégie Industrie 4.0 nous permettra d’y parvenir », déclare le Professeur Henning Kagermann de l’Académie nationale des sciences et de l’ingénierie. Kris estime qu’Industrie 4, qui vise à créer l’usine du futur, a en partie émergé de la crainte de la révolution numérique américaine qui a commencé à se répandre au sein de l’industrie. « Il est juste de dire que l’initiative allemande et le concept américain de l’Internet industriel sont des cousins transatlantiques, bien que séparés par la langue, les traditions et la culture d’entreprise », affirme-t-il. « Mais Industrie 4.0 est un programme strictement allemand. Il n’y a aucune dimension européenne, internationale ou mondiale dans cette politique. C’est l’argent des contribuables allemands qui est dépensé pour aider les entreprises nationales à rivaliser sur le marché international. » Il estime que le projet américain, bien que basé aux États-Unis, est ouvert à toute personne possédant un intérêt dans le futur de l’Internet industriel. « C’est un projet de portée mondiale », déclare-t-il.   VCI : PAS DE PLACE POUR LA SUFFISANCE L’industrie chimique allemande est peut-être jalousée par l’Europe, mais elle ne doit pas tomber dans la suffisance pour autant. Dans une déclaration à la presse au début de l’année 2016, Marijn Dekkers, président de la VCI, l’association commerciale de l’industrie chimique allemande, a déclaré qu’après un bon début d’année, la production s’était maintenant stabilisée, les ventes avaient plongé et des emplois avaient été perdus. « Voilà une nouvelle peu réjouissante qui ne présage rien de bon pour l’avenir », déclare-t-il. Selon lui, l’Allemagne est confrontée à plusieurs défis, dont le ralentissement des marchés mondiaux, le coût des matières premières et de l’énergie et la décision inédite de la Grande-Bretagne de quitter l’Union européenne. « Il est trop tôt pour évaluer l’impact de cette décision », affirme-t-il. « Mais la décision du Royaume-Uni aura probablement des effets négatifs. » Certains évènements récents ont aidé l’économie allemande, notamment la dévaluation de l’euro et la chute des prix du pétrole. Mais ceux-ci sont maintenant en train de se dissiper, selon lui. À première vue, l’Allemagne semble pourtant tirer son épingle du jeu par rapport au reste du monde. « Nous avons été les champions mondiaux des exportations pendant plus d’une décennie, l’excédent du commerce extérieur pour le secteur chimique n’a cessé de croître et nous sommes de loin la plus grande région d’implantation de l’industrie chimique en Europe », déclare-t-il. « Nous sommes encore en position de force. Mais notons l’accent sur le « encore ». À long terme, on doute de plus en plus de la capacité de l’Allemagne à défendre sa position en tant que région d’implantation de l’industrie chimique ». Selon lui, l’Allemagne devait s’assurer qu’elle n’avait pas perdu en compétitivité, mais le risque existait bel et bien en raison de l’expansion des usines de production en Amérique et au Moyen-Orient, des coûts croissants de l’énergie en Europe, des réglementations excessives de l’UE, de la perte d’entreprises dans la chaîne de production, du manque d’investissement en Allemagne et des incitations trop rares en matière de recherche et de développement. « À elle-seule, l’industrie allemande ne peut pas faire de l’Allemagne une championne mondiale de l’innovation », déclare-t-il. « Nous avons besoin du soutien de la sphère politique. Nous devons nous unir dans le travail ». Dans un récent rapport de la VCI intitulé L’industrie chimique allemande en 2030, rédigé par Prognos AG, l’association affirme que les décisions politiques prises aujourd’hui affecteront les développements et les investissements futurs. Selon ce rapport, il faut encourager un environnement exempt de bureaucratie et un climat qui incite à l’innovation. « Pour continuer à investir, un horizon de planification stable est nécessaire, en particulier en matière de législation énergétique », explique le Dr Stephan Müller, Responsable chez INEOS Cologne.

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DOUG ET SON BUREAU EN PLEIN AIR

AUCUN de ces endroits ne ressemble au paradis. Le Pôle Sud est l’endroit le plus froid, le plus sec, le plus reculé, le plus venteux de la Terre. C’est un désert sans vie, glacé, avec des rafales de vent pouvant aller jusqu’à 140 km/heure et entouré des mers les plus agitées du globe. Le Pôle Nord est une banquise en perpétuel mouvement et monstrueusement froide. Pourtant, Doug Stoup, un explorateur des temps modernes, passe la plus grande partie de sa vie sur l’un des deux pôles. C’est son bureau à lui. « Je préfère le froid parce qu’on peut toujours ajouter des couches de vêtements », confie-t-il. Le mois dernier, après avoir emmené le président d’INEOS, Jim Ratcliffe, et ses deux fils, Georges et Sam, à la découverte des deux pôles, Doug a mis en suspens la préparation de sa prochaine expédition afin de discuter avec l’équipe d’INEOS, alors réunie au sein du nouveau siège londonien de Hans Crescent, des risques que l’on prend dans sa vie de tous les jours, mais aussi dans sa vie professionnelle. « L’organisation et la préparation sont les maîtres mots pour réussir une expédition », affirme-t-il. « Je minimise le risque. Je peux très bien accepter le risque, mais je peux aussi tourner les talons et m’enfuir, ce que j’ai déjà fait plusieurs fois. Cela ne me pose aucun problème puisque je n’ai aucune intention de mourir. Ou bien je peux transférer le risque et me dire « George, à toi l’honneur ». » Malgré les rires de la salle, Doug continue son explication. « Je ne me contente pas de m’asseoir et de regarder le ciel », explique-t-il. « J’observe chacun de ses mouvements et en tire une forme d’enseignement. » Selon Doug, être le meilleur dans les affaires va de pair avec la prise de risque, la confiance, le travail d’équipe, la recherche de nouveaux défis et la volonté de faire les choses différemment. Et c’est une démarche qu’il a constatée à plusieurs reprises chez INEOS. « Dans bon nombre de ses activités, INEOS repousse les limites et prend des risques mesurés », déclare-t-il. « Et c’est pour cela que l’entreprise se place parmi les meilleures et les plus innovantes au monde. J’essaie de m’entourer d’une super équipe, et c’est également ce que fait INEOS. » L’histoire d’amour entre Doug et le Pôle Sud commence en 1999, alors qu’il était un jeune trentenaire. « Petit, je n’aurais jamais pensé mettre un pied là-bas », avoue-t-il. « Je rêvais de gravir et de faire du ski sur la plus haute montagne de l’Antarctique. Mais ce n’était qu’un rêve. » Et pourtant, inspiré par des explorateurs tels qu’Ernest Shackleton, le Capitaine Scott et Sir Douglas Mawson, il comprit que c’était possible s’il en avait vraiment envie. « J’ai réalisé que l’on pouvait faire tout ce que l’on voulait, à partir du moment où l’on s’investissait pleinement dans ce rêve », confie-t-il. En 1999, en sortant de l’avion et en posant le pied sur la glace, il fut bouleversé. « Mon regard s’est posé sur ce vaste néant », raconte-t-il. « Je suis tombé amoureux de cet endroit et j’étais vraiment impatient d’y retourner. » C’est également son premier voyage au Pôle Sud qui lui permit de découvrir qu’il pouvait aider les autres. Depuis, il guide les gens jusqu’au bout de la Terre, pour le plaisir, mais aussi pour l’intérêt de la découverte scientifique. La plupart de ses compagnons sont des PDG. « Ils comprennent les risques puisqu’ils dirigent leur propre monde et prennent des décisions tous les jours. Mais l’expérience qu’ils ont dans le monde des affaires n’a pas sa place en Antarctique », explique-t-il. « L’argent non plus. » Ce qui compte, c’est qu’ils aient envie d’écouter, d’apprendre rapidement, et de se préparer à ce qui les attend ; aussi bien mentalement que physiquement. « La seule chose à laquelle ils ne peuvent pas s’attendre, c’est le froid », dit-il. « Et ils ne pourront s’en rendre vraiment compte qu’à leur arrivée. On peut transpirer au point de sentir ses lunettes geler sur son nez. » Pour préparer ses aventures épiques, Doug prend souvent du poids, puisqu’il sait qu’il va brûler 10 000 calories par jour en traversant la glace qui, une semaine plus tôt, était encore de l’eau. « On peut brûler 2 000 calories rien qu’en se tenant debout », dit-il. Il croit dur comme fer à la résistance du corps humain. « C’est le mental qui doit conquérir », affirme-t-il. « Avec l’entraînement, on doit pouvoir pousser son corps jusqu’à sa limite. C’est une barrière mentale. Il faut puiser dans cette force mentale si on veut garder une longueur d’avance. » On demande souvent à Doug s’il serait prêt à mener une expédition jusqu’au sommet du mont Everest, la plus haute montagne du monde qui culmine à 8850 mètres. Mais il n’est pas sûr que ce soit fait pour lui. « Je ne sais pas si je serais capable de le faire, car beaucoup de personnes n’ont pas leur place là-haut », explique-t-il. « Il faut savoir à quel moment s’arrêter et prendre la décision qui s’impose pour sa sécurité. Il ne s’agit pas d’atteindre le sommet à tout prix. » À ses yeux, tous les leaders de ce monde ont beaucoup de qualités en commun. Pour lui, l’empathie, cette faculté à saisir la personnalité et la façon de penser de l’autre est très importante. « Les fortes personnalités savent s’adapter à leur environnement et à leur entourage », dit-il. « Pour être un excellent leader, il faut comprendre tout ce qu’il se passe autour de soi et tenir compte des remarques des autres. » Outre le froid, la glace flottante, les vents, faut il avoir peur autre chose au pôle sud? Oui, répond-il, des ours polaires. « Ils sont capables de sentir un phoque à une dizaine de kilomètres, alors je suppose qu’ils peuvent sentir mon odeur quand je n’ai pas pris de douche depuis un mois et demi », explique-t-il. Malgré une préparation méticuleuse, les choses ne se passent pas toujours bien. « Même si je connais les pôles mieux que quiconque sur cette planète, il m’arrive encore de faire des erreurs », avoue-t-il « Une fois, mes lunettes ont gelé sur ma tête et j’ai été atteint de cécité des neiges. Une autre fois, je me suis cassé une dent et j’ai dû la retirer avec une pince. » Se voit-il prendre sa retraite ? Non, dit-il. Pas encore. Ce père de trois garçons a encore beaucoup trop de choses à voir et à faire. « Peut-être qu’un jour, l’un d’entre eux prendra ma place », dit-il.     MES HÉROS LES hommes qui restent une source d’inspiration pour Doug Stoup ont tous les trois vécu au début du siècle. L’un est mort tandis que les deux autres ont survécu, contre vents et marées. « Ils sont toujours mes mentors », dit-il. « Ils étaient de vrais hommes qui savaient souffrir. » En 1912, au cours d’une expédition, Sir Douglas Mawson rejoignit seul son bateau après avoir parcouru difficilement plus de 265 km, suite au décès de ses compagnons, l’un étant tombé dans une crevasse et l’autre étant mort d’une intoxication alimentaire. Le Capitaine Scott et les deux compagnons qui lui restaient furent pris dans une tempête et moururent gelés dans leur tente, à environ 240 km de leur camp de base, après avoir atteint le Pôle Sud en janvier 1912. Trois ans plus tard, Sir Ernest Shackleton est revenu raconter l’histoire de son bateau l’Endurance, qui se retrouva piégé par les glaces et finit par sombrer. L’équipage avait déjà débarqué pour rejoindre la glace flottante. L’année suivante, Shackleton et cinq membres de l’équipage partirent chercher du secours. À bord d’une petite embarcation, ils passèrent 16 jours sur l’océan et parcoururent 1 300 km jusqu’à la Géorgie du Sud, puis marchèrent à travers l’île pour rejoindre une station baleinière. Les derniers hommes de l’Endurance furent secourus plus tard. Aucun membre de l’équipage ne trouva la mort. « Ce sont de véritables héros », assure Doug « Moi, une fois que l’on a atteint le Pôle Sud, j’appelle quelqu’un pour que l’on vienne nous chercher. »

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UNE LEÇON POUR CHACUN D’ENTRE NOUS

LE monde est en train de réaliser que la science pourrait bien nous sauver. Face à des ressources naturelles en baisse et une population en hausse, il faut se mettre d’accord sur le chemin à emprunter pour le 21e siècle, puisque la science d’aujourd’hui est souvent la technologie de demain. Réussir à convaincre la jeune génération d’envisager une carrière scientifique est en revanche plus difficile. Et cela fait des années que la sonnette d’alarme a commencé à retentir. En 2008, la Commission européenne nous mettait déjà en garde : trop peu de jeunes étudiants choisissaient la voie de la science, de la technologie, de l’ingénierie ou encore des mathématiques après l’âge de 16 ans. Si rien n’était fait, on pouvait alors craindre une pénurie de scientifiques, d’ingénieurs et de techniciens hautement qualifiés. Un changement radical dans la façon d’enseigner les sciences à l’école fut alors préconisé. On chercha à jeter aux oubliettes la méthode consistant à énumérer des faits (qui était tenue pour principale responsable du manque d’intérêt pour les sciences) pour se concentrer sur une méthode poussant les élèves à poser des questions et ainsi améliorer leur compréhension. Cinq ans plus tard, en 2013, plus de 100 représentants de 58 pays évoquaient encore ce problème lors d’une conférence mondiale réunissant les académies des sciences. Pourtant, l’Allemagne semble s’être penchée sur ce problème depuis 2006. En 2006, Petra Skiebe-Corrette, professeure à l’Université libre de Berlin, a fondé TuWaS!, après avoir constaté les résultats bénéfiques d’une telle méthode de travail en Suède. Aujourd’hui, 144 écoles de Berlin, où la campagne a commencé, ont adopté le programme. Le Dr Anne-Gret Iturriaga Abarzua, directrice de la communication chez INEOS Cologne, fut parmi les premiers à défendre cette idée lorsque la Chambre de commerce instaura TuWaS! à Cologne en 2008. Le programme TuWaS! encourage les élèves des écoles primaires et secondaires à poser des questions plutôt qu’à recevoir des réponses toutes faites. Grâce à l’engouement d’Anne-Gret face à l’objectif à atteindre (et le soutien financier d’INEOS), les écoles se sont rapidement impliquées. « Maintenant, nous constatons vraiment l’impact de TuWaS! », déclare Anne-Gret, invitée par le professeur Skiebe à l’occasion de l’anniversaire de TuWaS!, qui a fêté ses 10 ans le mois dernier à l’Académie des sciences de Brandebourd. « Nous avons même créé une unité de logistique et de stockage dédiée à TuWaS! à Cologne. » En Allemagne, l’enseignement des sciences basé sur l’investigation fait désormais partie du cursus de nombreuses écoles, et le programme TuWaS! pour les enfants de 6 à 12 ans est aujourd’hui officiellement adopté par quatre des seize états fédéraux de l’Allemagne. Les professeurs participent à un séminaire d’une journée, qui se concentre dans un premier temps sur l’enseignement des sciences naturelles et des expériences techniques. Les professeurs rejoignent ensuite leur classe, parés pour une année scolaire riche en découvertes et confiants en leur méthode d’apprentissage. En tant que principal employeur dans le secteur industriel à Cologne, INEOS demeure fortement impliquée. « En tant qu’entreprise du secteur chimique de renommée internationale, nous savons à quel point il est important d’enseigner les sciences et la technologie dès le plus jeune âge, c’est-à-dire dès six ans », affirme Anne-Gret. « En notre qualité d’entreprise, d’industrie, mais aussi en tant que pays industriel développé, ces partenariats nous aident à attirer les jeunes (en particulier les filles) qui sont curieux, enthousiastes et déterminés à créer un monde meilleur à travers la science. » INEOS Cologne est le principal financeur de l’Allemagne rhénane et parraine près de la moitié des 70 écoles ayant adopté le programme TuWaS!. Les employés d’INEOS font figure d’ambassadeurs et ont jusqu’à présent touché plus de 6000 enfants. « Malgré son implication incontestable, INEOS ne veut pas tout porter sur ses épaules », explique Anne-Gret. « Nous souhaitons que d’autres entreprises endossent cette responsabilité à nos côtés. » Mais l’influence de TuWaS! ne s’arrête pas là. Anne-Gret est impatiente de présenter le programme TuWaS! à d’autres pays germanophones tels que l’Autriche et la Suisse. En parallèle, INEOS envisage la possibilité d’instaurer un programme similaire dans les écoles britanniques. INEOS sponsorise actuellement les Olympiades de la chimie de la Royal Society of Chemistry dans le but d’encourager des milliers de jeunes à travers le Royaume-Uni à épouser une carrière scientifique. La Royal Society et la Confederation of British Industry (CBI), qui ont collaboré à la création d’un guide destiné aux entreprises et aux enseignants au mois de mai, apprécieraient sans doute d’être aidées dans leur démarche afin de créer une relation bénéfique. Elles soutiennent que les entreprises devraient travailler plus étroitement avec les écoles. Selon le Professeur Tom McLeish, Président du Comité d’éducation de la Royal Society, « pour la plupart des jeunes qui choisissent la voie des STIM (science, technologie, ingénierie et mathématiques), la décision a été stimulée par un professeur. Par conséquent, une collaboration avec les professeurs est la meilleure façon de préserver la future main d’oeuvre STIM du Royaume-Uni. » Selon Neil Carberry, directeur de la CBI chargé de l’emploi et de la formation, de nombreuses entreprises ont déjà étroitement collaboré avec des écoles de leur communauté. Toutefois, il est toujours possible de faire plus pour donner aux élèves l’envie de s’intéresser à ces matières fondamentales. « De nombreuses industries comptent sur la disponibilité de jeunes talents scientifiques (universitaires comme techniciens), mais le manque de qualifications auquel nous faisons face pourrait bien empêcher notre économie d’avancer », déclare-t-il. Quoi qu’il advienne au Royaume-Uni, INEOS continuera à soutenir le programme TuWaS! en Allemagne. « Nous nous attachons à bâtir des liens, voilà notre secret », affirme Anne-Gret. « Nous voulons attirer ce qu’il y a de mieux, susciter un intérêt pour le monde de l’industrie tout en renforçant notre visibilité. »

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FAÇONNER L’AVENIR

LE DÉVELOPPEMENT DURABLE est au coeur du modèle économique d’INEOS. Mais par-dessus tout, il stimule l’innovation. « L’industrie chimique n’est pas toujours perçue comme faisant partie de la solution aux défis d’aujourd’hui, pourtant notre secteur peut avoir une influence considérable sur le fonctionnement du monde actuel, sur sa progression future et sur la façon d’accomplir cela de manière durable », déclare Greet Van Eetvelde, responsable de la politique énergie et innovation d’INEOS. L’augmentation de la population exerce une pression croissante pour une utilisation plus efficace des ressources. Des entreprises telles qu’INEOS doivent être (et sont) à l’avant-garde de la création d’une société qui satisfasse la génération actuelle sans compromettre les besoins de demain. Pour INEOS, le développement durable ne consiste pas seulement à protéger sa licence d’exploitation dans des villes du monde entier. L’entreprise considère qu’adopter un mode d’exploitation responsable et fiable est la seule méthode pour se développer. « Pour nous, il s’agit d’une décision d’entreprise », déclare Kevin McQuade, PDG d’INEOS Styrolution. « C’est notre moteur de croissance. » Son entreprise a récemment publié son premier rapport quantitatif GRI G4 sur le développement durable, qui est conforme aux normes de la Global Reporting Initiative (GRI), la référence reconnue dans ce domaine en matière de rapport. « Le développement durable a pris de plus en plus d’importance à travers le monde », déclare Petra Inghelbrecht, responsable du développement durable chez INEOS Styrolution. « Rechercher de nouveaux produits et de nouvelles méthodes de travail qui surmontent les défis techniques liés au développement durable nous permet de garder une longueur d’avance. » INEOS Styrolution est un leader du marché du styrène ; son activité contribue à façonner ce qui se passe dans le monde. « Les produits à base de styrène sont présents tout autour de nous », indique Kevin. « Nous dépendons d’eux pour améliorer notre vie quotidienne ; ainsi quand nous nous tournons vers l’avenir, nous voyons de nouvelles occasions intéressantes de travailler aux côtés de nos clients pour développer ensemble des solutions durables. » Les produits à base de styrène sont durables, légers, résistants à l’eau, recyclables et ont une longue durée de vie. On en trouve dans les réfrigérateurs, les machines à laver, les télévisions, les voitures, les bâtiments, les jouets, le matériel sportif, les emballages et les produits de soins. Par conséquent, les opportunités d’avoir un impact sur la société et de faire la différence sont immenses. L’entreprise INEOS est reconnue comme une référence qui s’associe à des partenaires commerciaux pour former des groupements industriels. En travaillant avec des tiers locaux, elle partage souvent des ressources et des équipements et crée ainsi une symbiose industrielle. « On touche au coeur même de la durabilité d’entreprise », déclare Greet. Comme beaucoup de sociétés d’INEOS, INEOS Styrolution travaille déjà main dans la main avec de nombreux scientifiques, partenaires et centres de recherche de pointe pour développer de nouvelles solutions innovantes. L’Université de Bayreuth est l’un de ces partenaires en Allemagne. Le professeur Hans-Werner Schmidt, qui travaille dans le département de chimie macromoléculaire de l’université, explique que l’approche d’INEOS Styrolution diffère de celle de la plupart des grandes entreprises. « Cela va plus loin que le mécénat d’entreprise traditionnel pour un doyen d’université ou un doctorat », ajoute-t-il. « Son approche des concepts et partenariats en matière de R&D est vraiment nouvelle. Notre partenariat avec INEOS Styrolution en atteste. » Norbert Niessner, directeur de la R&D et de la propriété intellectuelle, explique que ces efforts collaboratifs et ces partenariats sont essentiels. « Nous considérons nos partenariats comme un moyen d’accroître constamment notre capacité d’innovation, aussi bien en volume qu’en valeur, en particulier en ce qui concerne la création de solutions à base de styrène qui contribuent à un avenir durable », dit-il. Toutefois, tous ces développements sont réalisés en veillant à la sécurité de tous, à l’intérieur et à l’extérieur de l’entreprise. « Des produits chimiques, comme le styrène, impliquent des risques s’ils ne sont pas manipulés correctement. Par conséquent, la sécurité est au coeur de notre activité », déclare Kevin. INEOS Styrolution est également fière du travail qu’elle réalise pour réduire son impact sur l’environnement. Dans son rapport, elle met en avant sa décision d’installer un circuit d’eau de refroidissement fermé dans son usine de production de polystyrène nord-américaine située à Decatur dans l’Alabama. Le circuit, qui rend possible l’utilisation de la même eau en continu, sert à refroidir les fibres dans le bain de refroidissement, ce qui réduit la consommation d’eau du site de plus de moitié. INEOS Styrolution défend également sa décision d’installer quatre nouveaux échangeurs de chaleur dans son usine de monomères de styrène à Texas City, ce qui a permis d’économiser une quantité d’énergie équivalente à la consommation de 138 500 cuiseurs. « L’investissement a entraîné une réduction des émissions de CO2 de 55 tonnes par jour », indique Tim Brown, responsable technologique chargé de la production du styrène. À l’heure actuelle, des leaders de l’industrie dans plus de 100 pays s’appuient sur les produits à base de styrène d’INEOS Styrolution. « Ils travaillent avec nous, car nous nous efforçons toujours de leur offrir la meilleure solution », déclare Kevin. « Nous les aidons à être plus novateurs et efficaces que leurs concurrents pour produire à moindre coût. »

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L’HOMME ET LA MACHINE EN PARFAITE HARMONIE

LE Tour de France est considéré comme l’une des courses cyclistes les plus exigeantes et ambitieuses du monde. Même si la détermination des coureurs à gagner le Tour de France ne semble pas avoir changé depuis 113 ans, la technologie a, quant à elle, bien évolué. Né en Italie, Maurice Garin remporte la première course sur un vélo tricolore bleu, blanc et rouge, et empoche la somme de 20 000 francs. Pourtant, la victoire semble quelque peu amère. « J’ai souffert sur la route », a-t-il déclaré, après avoir franchi la ligne d’arrivée le 19 juillet, 18 jours après être parti d’un café de Montgeron, en périphérie de Paris. « J’ai eu faim, j’ai eu soif et j’ai eu sommeil. J’ai pleuré entre Lyon et Marseille. » 113 ans plus tard, le favori de la plus grande course du monde est Chris Froome de l’équipe Sky. Il a grandi au Kenya, où il vendait des avocats sur son vélo pour se faire de l’argent de poche. Il était déterminé à gagner et c’est ce qu’il a fait, avec une impressionnante facilité, lorsqu’il est arrivé triomphant dans les rues de Paris le dimanche 24 juillet, en arborant le célèbre maillot jaune. Il est ainsi devenu le premier Britannique à remporter le Tour de France à trois reprises. Pourtant, lors de la 19eétape du Tour, Froome et ses supporters se sont faits une petite frayeur. À 10 km de l’arrivée, il a glissé en descente, il est tombé et a dû emprunter le vélo de son coéquipier Geraint Thomas pour finir la course. « Bien entendu, j’y ai laissé un peu de peau et je me suis un peu cogné le genou au sol », a-t-il dit après la course. « Je suis juste heureux d’avoir eu ces quatre minutes d’avance. Ça m’a laissé une marge de manoeuvre. » Froome a décroché la victoire sur un DOGMA F8, une machine révolutionnaire conçue par Pinarello pour littéralement fendre l’air. « Quand on appuie sur les pédales, la puissance traverse littéralement le vélo », a-t-il expliqué après l’avoir testé pour la première fois à Nice en France. « Il ne se plie pas. Il ne bouge pas. Quelle que soit la puissance exercée sur les pédales, elle est transmise à la route. » Ce qui rend ce vélo incroyablement léger si solide, c’est le choix de Pinarello d’utiliser le nouveau Dream Carbon T11001K de Toray combiné à la technologie Nanoalloy. Pour les novices, il s’agit de la fibre de carbone utilisée par Boeing pour sa flotte avant-gardiste de 787. « Avec ce matériau, nous avons pu augmenter la rigidité de 12 % tout en réduisant le poids du cadre de 120 grammes pour atteindre 860 grammes », explique un porte-parole de Pinarello. Toray, le leader mondial de la production de fibres de carbone, a annoncé que Pinarello est la seule marque de vélo à utiliser ce produit. « Lors de la conception du DOGMA F8, l’un de nos objectifs était de hausser une nouvelle fois la barre », déclare le PDG Fausto Pinarello. « Nous voulions porter les améliorations réalisées sur le dernier vélo de Chris Froome à un niveau supérieur. » Le DOGMA 65.1 était l’un des vélos les plus titrés de la planète et une référence universellement reconnue dans le monde des vélos de route haut de gamme. Tout cela a changé lorsque Froome est devenu le premier homme à décrocher deux titres consécutifs depuis Miguel Indurain en1991. Il pense que l’homme et la machine n’ont jamais été aussi compatibles. « Peu importe le nombre d’essais en soufflerie que nous faisons, l’essai ultime est réalisé par le coureur », déclare le porte-parole. « C’est lui qui vivra, luttera et transpirera sur le vélo. » INEOS, qui fournit à Toray l’acrylonitrile, l’ingrédient principal de la fabrication des fibres de carbone, a également suivi la course avec grand intérêt.

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LUTTER POUR SURVIVRE

L’UN des piliers de l’économie européenne, et l’une des meilleures chances pour la société d’aller vers une économie à faible émission de carbone, menace de s’effondrer. INEOS craint que les décideurs européens demandent l’impossible ; or ils n’obtiendront rien sans écouter l’industrie. « En tant qu’industrie énergivore, travailler au sein de l’Europe devient vraiment pesant », affirme Greet Van Eetvelde, responsable des initiatives de technologie propre chez INEOS. « L’industrie pétrochimique a aidé l’Europe à devenir l’une des régions les plus industrialisées et riches du monde. C’est une « bulle de prospérité. » Pourtant, d’un simple trait de plume, la Commission européenne est en train de signer son propre arrêt de mort. » Le problème est le suivant. Les industries énergivores subissent déjà des pressions intenses en Europe suite à la flambée des coûts de l’énergie, par rapport à l’Amérique, au Moyen-Orient et à la Chine. Les initiatives pénibles de l’UE pour réduire les émissions constituent de plus en plus un autre sujet de préoccupation. Cumulées, elles menacent l’existence même de l’industrie chimique en Europe, et sont en contradiction avec l’objectif de l’UE visant à porter la part de l’industrie dans le PIB à 20 % d’ici 2020. « L’Europe risque actuellement de perdre sa solide base manufacturière, elle est donc loin d’atteindre son objectif de 20 % du PIB », déclare le Dr Peter Botschek, directeur du programme énergie et climat du CEFIC. « Le cadre juridique de l’UE doit favoriser, et non pénaliser, une croissance rapide de l’industrie. » Parmi les dernières réformes qui préoccupent l’industrie chimique européenne, on trouve le plan phare de l’UE pour la réduction des émissions de carbone des grandes entreprises, le système d’échange de quotas d’émission. Le Cefic est l’organisation qui représente 29 000 petites, moyennes et grandes entreprises chimiques en Europe. D’après le Cefic, l’industrie chimique améliore depuis longtemps la gestion efficace de son énergie et de ses ressources, permettant ainsi de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 54 % depuis 1990 malgré une hausse de production de 70 %. Or, cela a été rendu possible par les investissements et l’innovation. « Ce type d’innovation est essentiel et sera indispensable pour garantir la poursuite des améliorations et le développement de technologies révolutionnaires, afin de créer une industrie chimique européenne à faible intensité de carbone et économe en énergie », explique le président du Cefic, Kurt Bock. « Une industrie chimique prospère est un élément essentiel pour relever le défi du changement climatique et un moteur clé pour atteindre les objectifs de l’UE en matière d’emploi, de croissance économique et d’investissement. » Certaines critiques formulées à l’encontre des nouvelles réformes proposées par l’UE indiquent que ces dernières sont imparfaites et viendraient à terme pénaliser les entreprises à haut rendement énergétique. « Cela n’a pas de sens », affirme le Dr Peter Botschek. « Les entreprises qui respectent déjà les normes les plus strictes ne peuvent pas faire plus. Pourtant, d’ici 2025, même les entreprises à haut rendement devront acheter des quotas pour leur propre croissance. Les meilleurs ne seront pas récompensés, mais seront au contraire accablés par des coûts carbone injustifiés. » Il ajoute que ces coûts carbone plus élevés réduiront forcément les marges et freineront l’aptitude de l’industrie à offrir un rendement de l’investissements suffisant à long terme. Ce phénomène s’observe déjà. Malgré une hausse mondiale de la demande en produits chimiques, la Chine occupe maintenant la plus haute place du classement des ventes de produits chimiques au niveau mondial, une place autrefois occupée par l’Europe. « Il faut admettre que les investissements dans des installations de production sont réalisés pour le long terme », explique Peter Botschek. « Face à la promesse d’une hausse importante de leurs coûts énergétiques à long terme, les industries énergivores réfléchiront à deux fois avant de prendre ce genre de décisions. » Selon lui, le meilleur moyen pour l’UE d’encourager les investissements dans des technologies à faible émission de carbone serait de créer un environnement plus compétitif pour l’industrie, pour qu’elle ait de l’argent à investir. « Les industries énergivores ne peuvent pas reporter leurs coûts carbone sur les consommateurs sans risquer de perdre des parts de marché au profit de leurs concurrents hors UE », dit-il. Il affirme également que si l’UE continue à agir unilatéralement, les pays hors UE deviendront des zones d’investissement plus attrayantes, des emplois seront perdus et la croissance sera étouffée en Europe. Par ailleurs, de telles actions mèneront à des émissions plus élevées dans des entreprises qui ont un moins bon rendement énergétique que celles de l’UE. L’industrie chimique n’est pas la seule à s’inquiéter de ce qui se profile à l’horizon. Les sidérurgistes européens appellent aussi la Commission à veiller à ce que ses propositions de changement du système d’échange de quotas d’émission après 2020 n’engendrent pas des coûts injustes auxquels leurs concurrents mondiaux ne seront pas soumis. Selon une étude récente, les réformes proposées pourraient coûter près de 34 milliards d’euros à la seule industrie de l’acier. INEOS fait un travail de représentation auprès de toutes les personnes intéressées pour tenter de réunir un soutien contre les réformes proposées, qui, d’après elle, coûteront plus de 1 milliard d’euros aux entreprises européennes. Entreprise énergivore ne rime pas avec gaspillage énergétique. « L’industrie a déjà un très haut rendement énergétique et changer la législation européenne ne changera pas les lois de la physique », dit Greet. « Une réduction supplémentaire de nos émissions et de notre consommation énergétique ne sera possible qu’en délocalisant la production, ce qui ne réduit en aucun cas les émissions à l’échelle mondiale. Malheureusement, la Commission européenne semble être de plus en plus déconnectée de la réalité industrielle. » INEOS souhaite travailler avec les décideurs politiques au cours de la procédure législative ordinaire, afin d’améliorer les propositions de la Commission en matière de fuite de carbone. Le CEFIC est également très actif aux côtés de l’Alliance of Energy Intensive Industries, qui réunit plus de 30 000 entreprises européennes et représente quatre millions d’emplois, pour créer un système EQE plus juste et plus performant permettant aux entreprises avec le meilleur rendement énergétique de se développer en Europe. « La demande mondiale en produits chimiques devrait doubler d’ici 2030, une grande part de cette croissance étant concentrée en Asie », indique Kurt. « Par conséquent, la question à adresser aux décideurs est la suivante : « Quel rôle peuvent jouer les législateurs de l’UE afin que les produits chimiques continuent d’être fabriqués au sein de l’UE ? »     QUE NOUS RÉSERVE L’AVENIR ? L’industrie chimique européenne est l’une des rares industries à être encore un vrai leader mondial. Elle emploie 1,16 million de personnes, exporte pour 140 milliards d’euros de marchandises et, plus largement, sert de fondation au secteur manufacturier. Pourtant, elle est en train de perdre du terrain, car elle pratique des tarifs plus élevés que ceux des marchés internationaux. Les chiffres montrent que la part de marché de l’industrie chimique est passée de 32 % en 1993 à 17 % en 2014 quand elle est devenue pour la première fois un importateur net de produits pétrochimiques, suite à la chute des exportations et à l’augmentation des importations venant l’Asie. « Ce qui est plus inquiétant pour l’avenir, c’est qu’on observe une stagnation des investissements en Europe ces dix dernières années, alors qu’ils ont décuplé en Chine et presque quadruplé aux États-Unis en raison de l’explosion des ventes de gaz de schiste », explique Greet Van Eetvelde, responsable des initiatives de technologie propre pour INEOS. Le CEFIC affirme quant à lui que l’Europe doit rester compétitive si les décideurs politiques souhaitent qu’elle reste innovante. D’après lui, aucun leadership politique sur les changements climatiques en Europe ne devrait exister au point de sacrifier une industrie, face à un pays ayant des réglementations moins strictes. Cela déboucherait en fait sur une hausse des émissions mondiales de carbone et une disparition des financements plus qu’indispensables pour l’innovation. « Une désindustrialisation européenne n’est pas et ne devrait jamais être considérée comme une option viable sur le chemin de la décarbonisation », déclare un porte-parole.

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PRENDRE SOIN DE NOS COMMUNAUTÉS

PLUS INEOS se développe, plus sa responsabilité envers ceux qui vivent et travaillent à proximité de ses sites de production augmente aussi. D’après INEOS, sa licence d’exploitation d’usines pétrochimiques complexes et à risque repose sur la façon dont elle est perçue par la communauté. « Nous ne travaillons pas en vase clos », déclare Kevin McQuade, PDG d’INEOS Styrolution. « Notre responsabilité ne s’arrête pas à la porte de l’entreprise. Nous voulons avoir de bonnes relations de voisinage, être estimés et maintenir une relation de confiance avec les gens. » Chacun des sites d’INEOS met en oeuvre une approche coordonnée pour créer et renforcer les relations avec ceux qui vivent, travaillent et jouent à proximité. Des forums communautaires organisés régulièrement sur certains des sites, comme ceux de Cologne en Allemagne et de Grangemouth au Royaume-Uni, donnent au public l’occasion de prendre connaissance des futurs projets d’INEOS, de poser des questions et d’exprimer leurs préoccupations. « Nous essayons de nous expliquer dans un langage clair et non technique. Comme nous avons établi une bonne relation durable au fil des années, les gens se sentent rassurés. Ils n’apprécient peut-être pas toujours ce que nous avons à leur dire, mais il est important que nous expliquions le contexte », explique David East, responsable de la communication sur le site d’INEOS à Grangemouth. Le Dr Anne-Gret Iturriaga Abarzua, directrice de la communication chez INEOS Cologne, affirme que les réunions organisées régulièrement à l’usine de Cologne avec les représentants du Forum communautaire Cologne- Worringen sont toujours constructives, ouvertes et franches. « C’est l’occasion de fournir des mises à jour sur nos activités et de présenter de futurs projets », dit-elle. « Mais surtout, ces réunions permettent aux habitants de poser des questions. » En plus des forums réguliers, les sites de Grangemouth et de Cologne organisent des réunions ponctuelles si des questions particulières doivent être abordées, et Cologne invite les habitants à visiter le site en bus tous les mois pour qu’ils observent eux-mêmes le fonctionnement d’INEOS. Il est important, aussi bien pour les communautés locales que pour INEOS, de parler des activités et des plans de l’entreprise. « Nous prenons notre rôle au sein de la société très au sérieux », déclare Christine Schönfelder, vice-présidente de la communication d’entreprise, des relations avec les investisseurs, du lobbying et de la gestion du changement chez INEOS Styrolution. « Nous voulons être considérés comme un membre fiable de la communauté au sein de laquelle nous sommes implantés. » INEOS Upstream, la nouvelle entreprise d’INEOS, discute actuellement avec des communautés en Angleterre à propos de ses plans d’exploration de certaines régions du R-U à la recherche de gaz de schiste. « C’est une question très controversée et sensible », explique Tom Pickering, INEOS Shale, « Mais nous voulons montrer à la communauté que nous comprenons leurs inquiétudes, que cela nous intéresse et que nous resterons à l’écoute. » Être un membre fiable de la communauté a une grande importance pour INEOS. C’est pour cette raison que vous verrez souvent des employés d’INEOS aider des associations caritatives, participer à des manifestations sportives ou aider et éduquer des jeunes. De nombreux sites d’INEOS travaillent aussi en collaboration avec des écoles et des lycées pour susciter un véritable intérêt pour la science, la technologie et l’ingénierie, et, de cette façon, inspirer peut-être la prochaine génération de scientifiques et d’ingénieurs. « En tant qu’entreprise prospère, nous voulons aider la société en retour », dit Christine Schönfelder. « La façon dont nous faisons des affaires est aussi importante que les affaires que nous faisons. Le respect des critères d’intégrité et d’éthique est inhérent à notre politique d’entreprise. » Les sociétés et sites d’INEOS ont adopté les médias sociaux, ce qui a créé de nouveaux moyens de communication avec une communauté plus vaste. Par le biais d’Internet, Facebook, Twitter et LinkedIn, INEOS peut informer les communautés locales et surtout recevoir des commentaires. « En raison de son instantanéité, un média social est une excellente façon de répondre à certains événements, pour lesquels la rapidité est primordiale », explique Anne-Gret. « Dans ces circonstances, ils nous permettent de gagner la confiance de la population et de nous établir comme la seule source d’informations fiables. » Le Groupe de liaison de la communauté de Grangemouth, qui comprend des conseillers et des officiers de police locaux, ainsi que le principal de l’école locale, avait l’habitude de se rencontrer quatre fois par an, mais ils ont décidé d’eux-mêmes de réduire à deux fois par an. « Pour nous, c’est toujours une opportunité merveilleuse de parler en face à face avec des représentants de la communauté locale, de leur faire part de nos projets, d’être ouverts et honnêtes quant à nos performances et d’entendre leurs commentaires et opinions », dit David. « Le fait que certains membres fassent partie du groupe depuis très longtemps et qu’ils soient pour beaucoup d’anciens employés, nous aide également. Tout est basé sur la création et le maintien des relations. » Toutefois, il ne s’agit pas seulement de communication. La campagne d’INEOS, GO Run For Fun, qui connaît un succès mondial et vise à encourager la génération de demain à rester dynamique, et son travail dans les écoles primaires et secondaires de l’Allemagne par le biais du programme TuWas! sont tout aussi importants. « Toutes ses initiatives contribueront certainement à établir notre réputation en tant qu’entreprise fiable, durable et honnête, et ce, pour de nombreuses années », conclut Anne-Gret.

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L’EMPLOI IDÉAL

LE SECTEUR INDUSTRIEL est de plus en plus complexe. Les employés hautement qualifiés sont par conséquent très demandés. Alors que ce problème, qui touche le monde entier, est bien connu, les plans d’action et les solutions le sont moins. En avril dernier, Michael Collins, président de MPC Consulting, confiait au magazine Industry Week qu’il était temps de passer à l’action. « Nous avons fait suffisamment le constat d’une « pénurie de main-d’oeuvre qualifiée », déclare-t-il « Nous savons quelles compétences et formations sont nécessaires. Il est temps que les entreprises arrêtent de vouloir gagner du temps et s’engagent dans la voie de la formation à long terme, qu’il faut voir comme un investissement et non comme une dépense. » En tant qu’entreprise qui, pour assurer sa survie, doit savoir s’entourer d’employés extrêmement qualifiés, rigoureux et motivés, INEOS s’est toujours montrée favorable à la formation et au développement, et sait bien qu’il ne faut pas compter sur des mesures gouvernementales pour résoudre une crise qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Car cette crise prend bel et bien de l’ampleur. En Amérique, la menace liée à un manque d’employés qualifiés pourrait bien couper court à sa renaissance industrielle. « D’ici une dizaine d’années, près de 3,5 millions d’emplois industriels devraient être à pourvoir », affirme un porte-parole du Manufacturing Institute basé aux États-Unis. « Mais deux millions de ces emplois pourraient bien rester vacants à cause d’un manque de qualifications. » D’après un sondage réalisé l’année dernière par la Foundation of Fabricators & Manufacturers Association, 52 % des adolescents américains ne s’intéresseraient pas du tout au secteur industriel, qu’ils considèrent comme « sale et dangereux, et où peu de réflexion ou de qualifications sont nécessaires ». Le Royaume-Uni ne fait guère mieux. En octobre, le Manufacturing Institute britannique annonçait que les professeurs devaient comprendre que le monde de l’industrie offrait de bonnes opportunités de carrière. Selon la Directrice générale, le Dr Julie Madigan, « Nous sommes en plein milieu d’une guerre de talents, et il est inquiétant de constater que cette guerre commence à freiner les activités industrielles. Pour garder la tête hors de l’eau, le secteur industriel du Royaume-Uni aura besoin de centaines de milliers de recrues dans les 10 années à venir. » Au mois de mars, le groupe EEF a lui aussi mis ce problème en avant, en annonçant que les industriels britanniques avaient de grosses difficultés à embaucher des employés qualifiés et à suivre la cadence des technologies mondiales. Mais tout n’est pas si sombre. Certaines entreprises, à l’instar d’INEOS, se défendent plutôt bien. Et finissent par vaincre. Chez INEOS Cologne en Allemagne, O&P aux États-Unis et Grangemouth en Écosse, les programmes d’apprentissage qui ont été mis en place avec succès obtiennent des résultats concrets. Le pays à avoir affiché de véritables progrès est sans doute l’Allemagne. « Ceux qui décrochent un emploi chez nous disent avoir l’impression d’avoir gagné au loto », confie le Dr Anne-Gret Iturriaga Abarzua, directrice de la communication chez INEOS Cologne. « Nous prenons soin de nos employés et nous n’avons pas de problème pour recruter. Nous n’avons pas besoin de faire énormément de publicité et nous faisons confiance à l’avenir. Mais cela ne veut pas dire que nous nous contentons de ce que nous avons. » D’après Andreas Hain, responsable du programme d’apprentissage sur le site allemand, près de 1800 jeunes postulent chaque année pour environ 60 offres d’emploi. On leur demande à tous de répondre à un questionnaire en ligne. Presque 500 d’entre eux sont convoqués à un entretien d’au moins une heure chacun. « C’est beaucoup de temps et d’efforts », confie Anne-Gret. « Mais, comme il s’agit d’un investissement important, nous ne devons pas nous tromper, car s’ils commencent à travailler pour nous, ils restent. Beaucoup de nos employés sont chez nous depuis 45 ans. » Une fois que les 60 apprentis (qui ont tous eu à montrer leur motivation, leur enthousiasme, leur ouverture d’esprit et leur intérêt pour leur communauté) ont été sélectionnés, ils sont tous traités comme des membres à part entière de la famille INEOS. « Nous prenons soin d’eux dès qu’ils passent le seuil de la porte », affirme Anne-Gret. Les apprentis apprennent le métier et suivent en même temps les cours sur notre site. Tous les professeurs sont d’anciens employés. « Cela signifie que nous pouvons les former comme nous le souhaitons et les intégrer à notre entreprise », explique Anne-Gret. « Nous voulons qu’ils comprennent la culture de l’entreprise. » Trouver des gens qui comprennent la culture et la philosophie d’une entreprise, qui les appliquent, est fondamental pour toute organisation qui souhaite se développer et prospérer dans le monde compétitif d’aujourd’hui. En 2008, INEOS, le Forth Valley College et la Heriot Watt University en Écosse ont uni leurs forces pour lancer un nouveau programme d’apprentissage moderne en cinq ans : « les Ingénieurs du Futur ». Ce programme, encouragé par la réussite du site d’INEOS Cologne, proposait d’associer une formation universitaire complète avec une expérience professionnelle adaptée. « Le concept, qui consiste à bénéficier d’une expérience professionnelle en parallèle aux études universitaires, n’avait en soi rien de nouveau. C’est le raisonnement derrière cette démarche qui l’était », affirme Robin Westacott, directeur du programme « les Ingénieurs du Futur ». L’apprentissage a vu naître de jeunes diplômés prêts à affronter le monde du travail, formés aux méthodes de fonctionnement et aux procédures du site, et conscients des règles de sécurité. « Nous voulons qu’ils comprennent la culture d’INEOS. Ainsi, le jour où ils rejoindront le site pour leur formation professionnelle, ils auront déjà bien intégré cette culture », indique Kenny MacInnes, directeur adjoint du pôle Ingénierie au Forth Valley College. Jennifer Prentice, Duncan Paterson et Mark Skilton font partie des premiers diplômés de ce programme sur mesure. Aujourd’hui, ils ont tous les trois un emploi à plein-temps chez INEOS. « La performance de ces diplômés est la preuve que l’objectif de ce programme a été pleinement atteint », affirme Gordon Milne, directeur des opérations chez INEOS Grangemouth. « Ils ont mis la barre très haut. » La campagne de recrutement pour la formation d’INEOS Olefins & Polymer USA porte elle aussi ses fruits. Son succès est tel qu’elle a permis à l’entreprise de créer un véritable « vivier de talents » pour l’avenir. « Nous avons réussi à attirer et à former des employés exceptionnels qui ont contribué et contribueront à la réussite de notre entreprise aujourd’hui et demain », explique le directeur des ressources humaines, Sam Scheiner.

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UNE PARTICIPATION INTERNATIONALE

La modeste campagne d’INEOS, dont le but est de pousser les enfants à garder la forme en participant à des courses à pied pour s’amuser, a déjà franchi une nouvelle étape. Cet été, un nombre de pays jamais atteint a accueilli les événements du « GO Run For Fun », les derniers en date étant l’Italie et la Norvège. « Cet événement a vraiment pris une tournure internationale », affirme Ursula Heath, responsable de communication pour le Groupe INEOS, et membre actif de la campagne. Jusqu’à maintenant, plus de 220 événements ont été organisés en Allemagne, en Suisse, aux Pays-Bas, en Amérique, en Belgique, en France et au Royaume-Uni, grâce au don de 1,5 million de livres mis de côté par INEOS au moment du lancement de la campagne, il y a trois ans. À l’époque, le fondateur et président d’INEOS, Jim Ratcliffe, se fixait l’objectif de 100 000 enfants participants. « Cela fait des mois que nous avons atteint cet objectif », assure Ursula. « Mais les objectifs que nous nous fixons sont de plus en plus nombreux, et nous ne comptons pas nous arrêter là. Au contraire, nos ambitions sont de plus en plus grandes. » Bien que le don initial d’INEOS arrive à épuisement, avec un nombre grandissant d’enfants qui sortent courir pour leur santé et leur bien-être, l’équipe du « GO Run For Fun » montre déjà un franc enthousiasme pour les projets futurs. « Nous continuons à organiser ces courses divertissantes, dynamiques et désormais très populaires. Cependant, nous souhaitons travailler en collaboration plus étroite avec les écoles afin de leur donner les moyens et la motivation d’enseigner aux enfants comment vivre en restant actifs et en bonne santé tout au long de l’année », confie Ursula. Notre équipe INEOS est désormais dirigée par John Mayock, un ancien athlète olympique, qui a déjà mis sur pied des programmes sportifs pour des écoles du pays. « La campagne GO Run For Fun s’est renforcée au fil du temps », dit-il. « Nous comptons aujourd’hui plus de pays, plus d’enfants, un nombre incalculable d’événements, sans oublier le soutien de plus de 150 ambassadeurs sportifs de renommée internationale. » Alors que de nombreux sponsors soutiennent déjà la campagne, des négociations visant à aider son financement se poursuivent avec des partenaires potentiels. Par ailleurs, INEOS continuera à apporter son soutien à l’ancienne directrice d’école écossaise Elaine Wyllie pour son programme novateur en plein essor « the Daily Mile », en travaillant plus étroitement avec les écoles participantes. Selon Urusla, « les deux campagnes ne partagent pas uniquement un objectif commun, elles se complètent. » Grâce au « Daily Mile », les enfants prennent l’habitude de courir en participant chaque jour, dans leur école, à une course d’environ 1,5 km. « GO Run For Fun » fait quant à lui figure de grand événement, celui qui pousse les enfants à donner tout ce qu’ils ont. Pour John, « GO Run For Fun, c’est comme un cirque qui arrive en ville. C’est un événement qui laisse aux enfants un souvenir impérissable. » Les deux événements défendent la même vision et la même philosophie. « Nous encourageons les enfants à courir en s’amusant, quelles que soient leur vitesse, leur endurance ou leur expérience », explique Ursula. « C’est pourquoi ces deux campagnes auront une influence positive sur la santé et le niveau d’activité de la génération future. » Grâce à l’ambition de Jim Ratcliffe, renforcée par le succès de la campagne, la prochaine ère du « GO Run For Fun » promet d’être un sacré événement à ne pas rater.   CHAMPION ! ZAK N’EN REVIENT PAS D’AVOIR EU AUTANT DE CHANCE Les jours se suivent et se ressemblent, mais on peut dire que le 14 juillet est à marquer d’une pierre blanche dans la vie de Zak Schuster, un petit garçon de neuf ans. Le petit écolier suisse s’est arrêté au stade olympique de Londres avec ses parents pour découvrir l’endroit où les athlètes Mo Farah et Usain Bolt avaient remporté leur médaille d’or à l’occasion des Jeux olympiques de 2012. Mais à la place, il est tombé sur le « GO Run For Fun » qu’INEOS avait organisé dans ce lieu mythique pour la toute première fois, dans le but d’encourager les enfants britanniques à se mettre à la course, juste pour s’amuser. La maman de Zak, Janet, a alors demandé si son fils pouvait participer. « En temps normal, nous n’acceptons pas les inscriptions de dernière minute, mais nous ne pouvions pas refuser Zac », a déclaré Ursula Heath. On a attribué à Zak un numéro, on lui a donné un T-shirt rose, le symbole de l’association caritative, puis il s’est mis sur la ligne de départ pour la course de 2 km avec les 4000 autres enfants. « Il était tellement enthousiaste », a expliqué Janet. Au coup de feu du départ, le jeune coureur, champion dans son pays du Groupement suisse des écoles internationales, a pris la tête du peloton et a fini par franchir le ruban de la ligne d’arrivée en premier. « C’est un moment qu’il n’oubliera jamais », a confié Janet. Un peu plus tard, le jeune garçon, qui voue une passion à la course à pied depuis l’âge de cinq ans, a rencontré l’ancien coureur olympique Colin Jackson ainsi que les athlètes Richard Kilty et Emilie Diamond. D’après la maman de Zak, Janet, professeure d’EPS au sein d’une école internationale en Suisse, son fils n’en revenait pas d’avoir eu autant de chance. « Il n’arrête pas d’en parler », a-t-elle dit « En réalité, nous en parlons tous. L’événement a été tellement exaltant. Et faire la connaissance de vrais héros sportifs a été la cerise sur le gâteau. Ils ont été si adorables. Ils ont pris le temps de discuter avec lui, de prendre des photos avec lui, et de signer des autographes sur son T-shirt. » Les autographes sur son T-shirt vont finir par disparaître avec le temps, mais les souvenirs eux resteront gravés dans notre mémoire. Selon Janet, « cet événement va avoir une grande influence sur sa façon de courir. » Plus de 160 000 enfants à travers le monde ont aujourd’hui participé à l’un des événements « GO Run For Fun » d’INEOS.

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EN QUOI INEOS EST UN BON INVESTISSEMENT

Ces 17 dernières années, les investisseurs ont fini par aimer INEOS au fil du développement de l’entreprise. C’est, en soi, compréhensible. Alors qu’en 1998, l’entreprise connaissait des débuts modestes avec 400 employés et un rendement de 200 millions de livres sterling, elle emploie désormais 17 000 personnes sur 67 sites dans 17 pays, et affiche des ventes mondiales de quelques 40 milliards de dollars. « Pour nos investisseurs, nous sommes devenus un investissement incontournable », affirme Peter Clarkson, responsable des relations avec les investisseurs chez INEOS. « Si les obligations d’INEOS sont présentes dans le portefeuille de la plupart des fonds gérés, c’est parce que ses investisseurs continuent de récolter un excellent rendement. INEOS a toujours tenu ses promesses, et va au-delà. » Cependant, pour vraiment comprendre l’envie croissante de détenir des parts d’INEOS, il faut regarder au-delà du bilan comptable, aussi impressionnant soit-il. Comment l’entreprise INEOS est-elle devenue experte pour transformer des affaires indésirables et inefficaces en affaires fructueuses, là où d’autres ont simplement échoué ? L’explication réside au coeur même de la gestion de l’entreprise. « Beaucoup d’anciennes entreprises bien établies fonctionnent en comité de direction, ce qui n’est pas le cas d’INEOS », explique Peter. « Nos employés, y compris nos jeunes diplômés, se voient confier des tâches claires et individuelles, et doivent en référer à un conseil bien défini, habilité à prendre des décisions cruciales très rapidement. » INEOS encourage vivement ses employés à se mettre dans la peau de propriétaires et à investir comme si l’argent dépensé était le leur. D’après Peter, « INEOS est différente. Le climat qui y règne est toujours en ébullition puisqu’INEOS est constamment en quête d’opportunités nouvelles, ce qui est une bonne nouvelle pour toute personne qui souhaite investir. » INEOS est une entreprise qui voit les choses en grand. Elle rêve à l’impossible et surtout, elle fait en sorte que ses rêves deviennent réalité. Cette année, à l’occasion des journées annuelles des investisseurs à Londres et à New York, Peter a détaillé quelques-unes des initiatives, de plus ou moins grande envergure, qui ne font que confirmer la réputation bien méritée d’INEOS, une entreprise qui n’a pas peur de prendre des risques tant qu’ils sont calculés. Il a, par exemple, fait référence à la décision sans précédent qu’INEOS a prise en achetant 12 gisements de gaz en mer du Nord pour 490 millions de livres, alors que le climat général semblait davantage être à la vente. Il a également mentionné les bateaux qui transportent de l’éthane peu coûteux de l’Amérique vers la Norvège, et bientôt vers l’Écosse, et donnent ainsi aux installations gazières européennes un avantage sur ses concurrents. « Nous sommes très satisfaits du chemin parcouru jusqu’ici, mais nous pouvons aller encore plus loin », déclare-t-il. Les investisseurs (près de 200 ont répondu présents lors de ces journées annuelles des investisseurs) ont hâte de savoir ce qu’INEOS pense du marché, ses prédictions sur le prix du pétrole, et particulièrement du naphta utilisé pour alimenter certaines de ses installations, l’impact du gaz de schiste à bas coût des États-Unis, sans oublier les principaux projets à venir. « En général, ils veulent savoir absolument tout ce qui peut avoir un impact conséquent sur notre trésorerie », précise Peter. Les investisseurs ont bien compris qu’une année dans la vie d’INEOS n’est jamais ennuyeuse. Pour le Groupe INEOS, INEOS Styrolution et INOVYN, 2015 a été l’année de tous les records, et ce grâce à des marchés favorables et à l’échec de ses concurrents. INEOS a capitalisé là-dessus, en faisant marcher ses usines à plein régime, optimisant par la même sa marge bénéficiaire. « Tout le monde sait bien qu’il est de plus en plus risqué et onéreux de conserver des actifs dans le secteur pétrochimique mondial, puisque ces derniers sont vieillissants », explique Peter. « Toutefois, nous savons préserver la fiabilité et la sécurité de nos actifs, tout en contrôlant nos dépenses d’équipement. Notre facteur fiabilité a vraiment porté ses fruits ces dernières années. » À titre d’exemple, l’usine d’INEOS à Cologne en Allemagne, est sûre à 99 % malgré son âge. « C’est comme une Mercedes dont on a pris grand soin et qui affiche 100 000 km au compteur », dit Peter. Les dépenses sont réalisées de façon raisonnable sur des projets qui rapporteront de l’argent à INEOS, qui pourra ensuite être investi ailleurs. « Les projets sont toujours bien ciblés dans une optique de rentabilité », explique Peter. « Même les plus petits projets apportent une valeur ajoutée. » INEOS a travaillé dur afin que les investisseurs soient considérés comme des membres à part entière de l’équipe. Chaque semaine, les investisseurs et les analystes reçoivent un compte rendu du marché avec un résumé de toutes les activités sur les principaux marchés d’INEOS. « On ne voit pas cela très souvent dans le monde des investissements, mais nous pensons que cette transparence est importante à leur yeux », ajoute Peter. « En plus, cela permet de réduire le temps passé à renégocier et à sécuriser les meilleurs taux d’intérêt au moment d’émettre de nouvelles obligations. Souvent, nos investisseurs ne ressentent pas le besoin d’assister aux journées des investisseurs, car ils ont déjà une très bonne connaissance de notre entreprise. » Grâce à cette transparence, il est désormais possible de conclure un accord de refinancement des obligations en quelques jours, au lieu de quelques semaines. « Nous n’avons aucun mal à vendre nos obligations grâce à notre réputation », avoue Peter.

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La vente de Styrenics

INEOS a accepté de vendre l’une de ses entités à une entreprise polonaise pour 80 millions d’euros. Sa division INEOS Styrenics, spécialisée dans la production de polystyrène expansé, sera bientôt dirigée, sous réserve d’approbation, par Synthos, l’un des principaux producteurs de matières premières chimiques en Pologne. Le polystyrène expansé est largement utilisé dans l’emballage de marchandises, mais il sert aussi au secteur du bâtiment pour l’isolation des maisons et des bureaux, car il s’agit d’un matériau léger, solide et durable. Tomasz Kalwat, PDG de Synthos, affirme que grâce à cet achat, le polystyrène expansé restera l’isolant de choix de ses clients. INEOS Styrenics fabrique actuellement du PSE (autre nom communément utilisé pour ce matériau) dans trois sites de production, dont deux en France et un aux Pays-Bas. Les activités liées à la recherche, au développement et au test des produits sont menées par le site spécialisé des Pays-Bas, qui accueille par ailleurs l’équipe du service client, le personnel logistique et financier. Synthos, dont le siège se situe à Oświęcim, a été le premier producteur de caoutchoucs synthétiques en Europe, en plus d’être un producteur majeur de polystyrène. INEOS Styrenics fait partie du portefeuille d’activités d’INEOS Enterprises, dont le rôle est de rechercher activement de nouvelles opportunités de marché à saisir, mais aussi de développer et de vendre des produits chimiques.

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Feu vert accordé pour une nouvelle usine aux États-Unis

INEOS a apporté son soutien définitif en faveur de la construction d’une nouvelle usine de niveau mondial, près de Houston au Texas. En novembre 2018, date à laquelle elle deviendra opérationnelle, l’usine produira 420 000 tonnes d’alpha-oléfines linéaires (LAO) par an, soit 20 % de plus que les projections d’origine d’INEOS Oligomers. Cette décision d’accroître la production du site d’INEOS Chocolate Bayou a été justifiée par la demande des clients et par le boom du gaz de schiste américain, qui a considérablement réduit le coût de l’énergie et des matières premières. Les LAO sont utilisés dans une large gamme de produits, comme les shampooings, les emballages, les tuyaux, les pneus et les produits agrochimiques. Cette nouvelle implantation aidera par ailleurs INEOS dans sa fabrication de polyalphaoléfines, dont l’activité est en hausse, puisqu’elle produira les matières premières dont l’entreprise a besoin pour fabriquer des lubrifiants synthétiques de haute qualité. L’industrie éolienne compte sur ces huiles à viscosité élevée pour améliorer la performance et la fiabilité des éoliennes. Par le passé, le secteur avait été frappé par des multiplicateurs défaillants, ce qui avait entraîné une baisse de la production. Bien qu’INEOS Oligomers soit déjà le plus gros producteur mondial de polyalphaoléfines (PAO), ce dernier investissement est un grand pas en avant pour les ambitieux projets de croissance de l’entreprise liés à la fabrication de LAO. D’ici fin 2018, la capacité de production mondiale de LAO de la société INEOS Oligomers, qui dispose d’usines au Canada et en Belgique, sera d’environ un million de tonnes par an.

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LE CADEAU DE JIM : 25 MILLIONS DE LIVRES STERLING À UNE ÉCOLE DE COMMERCE

Le Président d’INEOS, Jim Ratcliffe, a fait un don de 25 millions de livres sterling à la London Business School, où il avait obtenu son MBA (master en administration des entreprises). Grâce à cet argent, l’établissement de Regent’s Park sera à l’abri pour les 125 années à venir. « Je dois beaucoup à la London Business School », déclare Jim. « C’est l’une des meilleures écoles de commerce au monde. » Jim a obtenu son MBA en 1980 alors qu’il travaillait comme ingénieur chimiste chez Exxon Chemicals. Dix-huit ans plus tard, il a fondé INEOS, qui se place aujourd’hui parmi les plus grandes entreprises de pétrochimie du monde, avec 17 000 employés et des ventes s’élevant à plus de 40 milliards de dollars. Le Professeur Sir Andrew Likierman, doyen de la London Business School, qualifie ce don « d’incroyablement généreux ». « Cela signifie que les prochaines générations d’étudiants auront la chance d’étudier dans l’un des plus beaux et des plus anciens établissements de Londres », affirme-t-il. En guise de remerciements, la London Business School a nommé le bâtiment principal, construit en terrasses par l’architecte John Nash, « The Ratcliffe ».

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INEOS rachète WL Plastics

INEOS O&P USA a racheté une entreprise qui profite du boom américain du gaz de schiste. Elle a racheté 100 % des parts de WLP Holding Corp, un fabricant de tuyaux en polyéthylène à haute densité (PEHD) parmi les plus importants d’Amérique du Nord, et dont l’activité connaît un essor rapide. Les tuyaux, fabriqués en PEHD, ne sont sujets ni aux fuites ni à la rouille. Lorsqu’ils sont conçus et installés correctement, ils ne requièrent aucun entretien particulier pendant 100 ans. C’est pourquoi les producteurs de gaz et de pétrole en sont si demandeurs. Selon Dennis Seith, PDG d’INEOS O&P USA, « les tuyaux en PEHD pour le pétrole et le gaz ont connu une remarquable croissance au moment où l’exploration du pétrole et du gaz de schiste s’est développée. » Cependant, INEOS voit déjà d’autres pistes de croissance, notamment avec l’expansion des villes américaines et la nécessité de remplacer les systèmes vieillissants de distribution d’eau et d’évacuation des eaux usées. « Les propriétés exceptionnelles de résistance, de flexibilité, de poids et de durabilité des tuyaux PEHD, sans oublier leur facilité de manutention, en font le choix idéal », affirme Dennis. L’entreprise texane implantée à Fort Worth produit des tuyaux PEHD dans ses usines du Kentucky, du Dakota du Sud, de l’Utah, du Texas et du Wyoming, alors qu’une usine supplémentaire est actuellement en construction dans l’État de Géorgie. « Nous sommes très heureux d’avoir racheté cette entreprise », déclare Dennis. « Elle est bien située pour approvisionner en tuyaux le marché nord-américain en plein essor, et permettra de compléter notre portefeuille de polymères et d’oléfines. » Mark Wason, PDG de WL Plastics, souligne qu’INEOS et WL ont la même philosophie. « Pour ces deux entreprises, la priorité est accordée à la sécurité, la qualité, l’excellence de la production et le service client », explique-t-il. Selon lui, INEOS permettra à WL Plastics de renforcer sa position sur le marché.

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INEOS Styrolution conclut son premier achat

INEOS Styrolution, déjà considéré comme le leader mondial de la fabrication de produits à base de styrène, a signé un accord qui va asseoir davantage sa position à l’échelle internationale. Elle a racheté l’entreprise mondiale K-Resin® de SBC (styrène-butadiène copolymères), actuellement détenue par une co-entreprise entre Chevron Phillips Chemical et Daelim Industrial Company. L’usine est située à Yeosu, dans le plus gros complexe pétrochimique de la côte sud-coréenne. Le PDG Kevin McQuade a déclaré que ce rachat (celui d’INEOS Styrolution) lui permettrait d’offrir davantage de styréniques spéciaux à ses clients, et d’augmenter ses capacités de production en Asie. « Nos clients bénéficieront de notre capacité à fournir et à satisfaire leur demande à travers le monde, grâce à notre expansion géographique et nos centres de production, et de recherche et développement de SBC dans les principales régions », affirme-t-il. INEOS Styrolution emploie actuellement 3 100 personnes et exploite 15 sites de production dans neuf pays. Les marques Styrolux® et Styroflex® de K-Resin® SBC et INEOS Styrolution se complètent bien. La fusion de leurs activités offrira aux clients du monde entier une large sélection de produits SBC. Cette acquisition met également en avant l’engagement d’INEOS Styrolution à mettre en place un ensemble de mesures visant à s’ouvrir davantage aux industries à forte croissance, aux produits spéciaux à base de styrène et aux marchés émergents.

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