La question à neuf milliards d’habitants

Inch Magazine

La question à neuf milliards d’habitants

Au vu de la croissance de la population, notre espèce peut-elle survivre sur une planète dont les ressources sont limitées ?
10
min
2015

La Terre est de plus en plus peuplée. La durabilité doit être la priorité de tous si nous voulons survivre en tant qu’espèce sur une planète dont les ressources naturelles sont limitées. Mais comment faire avec une population mondiale qui devrait dépasser les neuf milliards en 2050 ? Voilà la question à neuf milliards d’habitants. Les avis sont partagés.

Le célèbre réalisateur britannique de films d’histoire naturelle Sir David Attenborough n’est pas homme à mâcher ses mots. Il n’a pas non plus le sens de l’exagération.

Ces quarante dernières années, il a vu l’Homme détruire des régions du monde naturel, à tel point que certains animaux n’existent plus. Il a été le témoin direct des changements qui ont affecté la nature.

Il en accuse la croissance de la population.

« Il ne fait aucun doute qu’il s’agit là de la source fondamentale de tous nos problèmes, en particulier de nos problèmes environnementaux », a-t-il affirmé dans un entretien accordé récemment à The Wellcome Trust. « Je ne peux penser à un seul problème qui ne serait pas plus facile à résoudre s’il y avait moins d’habitants sur Terre. »

Sir David Attenborough a affirmé qu’au cours de sa carrière, la population mondiale avait triplé.

« Si nous pouvions endiguer la croissance de la population, nous aurions peutêtre une meilleure chance de nous attaquer aux problèmes, mais c’est impossible », a-t-il déploré. « Le mieux que nous puissions faire, c’est de ralentir le taux de croissance. Dieu merci, les administrateurs du Trust sont des scientifiques et non des politiciens. »

L’année dernière dans un entretien accordé au magazine INCH, Jonathon Porritt, l’un des plus grands environnementalistes du monde, a déclaré qu’il misait lui aussi sur l’industrie chimique pour jouer un rôle capital dans les moyens mis en oeuvre pour relever les défis en matière de durabilité.

Et c’est le cas.

Depuis le premier sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992, l’industrie chimique mondiale a permis aux agriculteurs d’adopter des méthodes agricoles durables et contribué à ce qu’un plus grand nombre de gens aient accès à une eau potable plus sûre et plus propre.

D’autres actions ont donné lieu à des percées médicales, changé la manière dont l’énergie est utilisée et permis de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Le Comité international des associations chimiques, le porte-parole de l’industrie chimique dans le monde, a déclaré que ces progrès résultaient d’idées, de technologies et de processus innovants rendus possibles grâce à la chimie.

INEOS fait partie de ces entreprises qui s’efforcent de trouver des solutions durables et innovantes à des problèmes complexes et difficiles, car elle reconnaît qu’elle peut avoir une influence considérable sur le monde d’aujourd’hui et de demain.

L’acétonitrile compte parmi les produits qui font une énorme différence dans le domaine de la santé et de l’alimentation à l’échelle mondiale. Ce composé chimique sert à fabriquer des médicaments indispensables tels que l’insuline et les antibiotiques, et il joue un rôle important dans les traitements contre le cancer. Ce solvant liquide et clair est également utilisé pour fabriquer des produits agrochimiques qui garantissent de meilleurs rendements des cultures. INEOS répond actuellement à environ la moitié de la demande mondiale d’acétonitrile. Et la majeure partie de l’acétonitrile qu’elle ne produit pas est fabriquée par d’autres entreprises au moyen de sa technologie cédée sous licence.

Il ne fait aucun doute que l’humanité se trouve confrontée à des questions épineuses quant à la manière dont la planète pourra nourrir neuf milliards d’habitants après 2050. La demande alimentaire augmente, les ressources naturelles sont mises à rude épreuve et le changement climatique a créé un besoin en nouvelles sources d’énergie économes en carbone.

Selon Tim Benton, professeur d’écologie des populations à l’université de Leeds au Royaume-Uni et expert en sécurité alimentaire, les gens devaient comprendre et accepter que la Terre a ses limites.

« C’est la seule façon d’atteindre un jour le développement durable », a-t-il précisé. « La demande tue. Si nous ne réduisons pas la demande, nous surexploiterons la terre et l’eau et nous accélérerons le changement climatique. »

D’ici 2050, la planète devra nourrir un tiers d’habitants en plus, mais les terres cultivables sont limitées.

« Les avancées technologiques nous permettront certainement d’exploiter les terres de manière plus efficace, mais nous ne pouvons pas extraire toujours plus de toujours moins », a expliqué Tim Benton. « La seule façon d’atteindre un jour le développement durable est de modérer notre demande. »

Tim Benton a précisé que le monde produisait actuellement assez de calories pour 12 milliards de personnes, mais que les habitants des pays développés mangeaient trop, qu’une bonne partie de cette nourriture servait à nourrir le bétail et que le reste était gaspillé.

« Il ne s’agit pas de la formulation et des différents nutriments ou des imprimantes 3D », a-t-il ajouté. « Il s’agit de renforcer la résilience, de réduire les déchets et de modifier notre alimentation. À l’avenir, l’agro-industrie ne pourra pas poursuivre dans l’optique « la demande augmente, il faut y répondre à tout prix ». Nous devons changer nos habitudes. »

L’organisation les Amis de la Terre, qui milite depuis plus de 40 ans pour améliorer le bien-être de la planète, a récemment lancé son projet sur trois ans « Big Ideas Change the World » (de grandes idées pour changer le monde).

Un porte-parole de l’organisation a déclaré que les habitants, en particulier ceux des pays développés, exerçaient une pression extrême sur la planète et qu’il fallait réduire cette pression rapidement et de manière significative.

« C’est un défi herculéen et si la population mondiale n’atteint pas son pic au cours de ce siècle, il pourrait bien être impossible de le relever », a-t-il annoncé.

Les avis sont néanmoins partagés sur la question de savoir si le monde est condamné ou pas.

« C’est la course entre l’épuisement des ressources et l’innovation, et jusqu’à présent, c’est l’innovation qui gagne », a récemment confié Willem Buiter, économiste en chef de Citi au magazine INCH. « Plusieurs milliers d’années d’histoire humaine nous soutiennent sur ce point, donc je suis assez optimiste. »

Robert Aliber, professeur d’économie et de finances internationales à l’université de Chicago, se montre lui aussi serein.

« Thomas Malthus a prédit en 1798 qu’une croissance démographique incontrôlée condamnerait les habitants de la Terre à mourir de faim », a-t-il dit. « Il a eu tort pour ces 200 dernières années, pourquoi aurait-il donc raison pour les 100 prochaines ? »

La surpopulation est un problème dans certaines régions du monde. C’est un fait indéniable.

Le photographe danois primé Mads Nissen explique qu’il a pu observer ce problème de surpopulation lorsqu’il se trouvait à Manille aux Philippines il y a neuf ans.

En 1980, 50 millions de personnes vivaient aux Philippines. Ce chiffre devrait grimper à 180 millions d’ici 2050.

« Manille figure déjà parmi les endroits les plus surpeuplés de la Terre », affirme-til. « Des familles vivent dans des cabanes bricolées dans des cimetières, entre des voies ferrées ou sous des ponts. Elles vivent là où elles trouvent de la place. Même les décharges publiques toxiques de la ville abritent des gens qui mangent, dorment et vivent entourés d’ordures en décomposition. »

L’organisation World Population Balance estime néanmoins que l’avenir peut être changé de manière humaine.

« Nous pouvons créer une nouvelle vision, un nouveau rêve pour notre planète », affirme le fondateur et président de l’organisation, David Paxson.

Selon lui, la solution consiste à mener une campagne mondiale visant à encourager les habitants du monde entier à avoir moins d’enfants.

« Nous dépensons actuellement des millions pour créer un monde plus durable, mais tout ce que nous avons est un monde plus pollué », explique-t-il. « Le développement durable sur une planète surpeuplée est impossible et le monde est très surpeuplé à l’heure actuelle. »

David Paxson précise que deux milliards d’habitants vivent actuellement dans la pauvreté. « C’est plus que la population de la Terre entière il y a moins d’un siècle », a-t-il ajouté.

D’après lui, la lutte sera rude pour parvenir à réduire la population, mais ce ne sera rien à côté des conséquences dévastatrices de la surpopulation.

Le débat continuera de diviser l’opinion : comment diable parviendrons-nous à nourrir neuf milliards d’habitants ?

Mais alors que ce débat se poursuit, l’industrie chimique, qui se trouve désormais à la base de presque toutes les autres industries, se doit de poursuivre ses efforts pour produire les éléments essentiels qui contribueront à résoudre bon nombre des problèmes soulevés par ce monde en constante évolution. Elle doit s’efforcer de résoudre ces problèmes de manière plus efficace tout en réduisant son propre impact sur l’environnement, mais aussi l’impact des industries qu’elle dessert.

Il ne s’agit pas uniquement d’économiser de l’argent. INEOS est consciente d’être investie d’une grande responsabilité : fournir les matières nécessaires aux technologies de demain et utiliser moins de matières premières pour aider la société à consommer moins d’énergie dans un monde où les ressources sont limitées.

Voilà pourquoi INEOS se retrouve au coeur de la chimie qui se cache derrière nos besoins humains fondamentaux. Nos besoins en alimentation, en transports, en communications, en eau et en énergie.

INEOS satisfait ces besoins en chimie depuis des années. Et elle a l’intention de continuer pour les générations à venir.

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Le nouveau visage de la technologie

Le changement est la seule constante dans la vie. Ces dernières décennies, les changements s’opèrent toutefois à une cadence infernale. Personne ne peut y échapper et le rythme n’est pas près de ralentir... Au cours des dernières décennies, la vie au travail a subi sans doute sa plus grande transformation depuis la révolution industrielle, qui avait elle-même entraîné des changements radicaux à travers le monde. Et le rythme du changement ne montre aucun signe de ralentissement. « Nous ne connaîtrons pas 100 ans de progrès au XXIe siècle, mais bien 20 000 ans », a déclaré Ray Kurzweil, un Américain décrit dans le magazine Forbes comme la « meilleure machine pensante ». Les progrès technologiques ont révolutionné le monde de l’entreprise. En 1975, George Pake, alors directeur de la recherche chez Xerox, avait anticipé les bureaux de demain. « Il ne fait aucun doute qu’une révolution bouleversera le monde des bureaux au cours des vingt prochaines années », avait-t-il alors confié au magazine Business Week. « Nos activités changeront le bureau comme l’avion à réaction a révolutionné le voyage et la télévision a modifié la vie de famille. » Il a prédit qu’en 1995, son bureau serait totalement différent, avec un écran TV et un clavier. « Je pourrai consulter des documents sur un écran et prendre connaissance de mon courrier ou de tout autre message en appuyant sur un bouton », affirmait-il. « Je ne sais pas si j’aurai encore besoin de copie papier dans ce monde-là. » Hormis la partie sur le papier, il avait vu juste. De nos jours, nous avons accès à Internet sans fil et à nos courriels, nous disposons de Smartphones, d’outils de vidéoconférence et de sites de réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter, TripAdvisor et Rotten Tomatoes, qui ont tous évolué à une vitesse phénoménale. Nous pouvons communiquer avec des amis et des inconnus dans le monde entier en quelques secondes depuis notre maison, notre voiture, notre bureau ou dans un avion à 7500 mètres d’altitude. Les médias sociaux ont rendu le pouvoir aux gens. Les entreprises qui décident de sous-estimer ce pouvoir et d’ignorer les commentaires négatifs des consommateurs sur leurs produits et services, le font à leurs risques et périls. « La confiance joue un rôle primordial dans ce nouveau monde et les consommateurs sont davantage enclins à se fier aux commentaires de consommateurs ou de pairs qu’aux déclarations d’une entreprise sur ses produits et services », explique John J. Sviokla, un responsable du cabinet de conseil américain PwC qui exerce les fonctions de directeur de la stratégie et de l’innovation. Mais qui est à l’origine de ce changement ? Les consommateurs exigent naturellement des services moins chers, plus rapides et de meilleure qualité et ils souhaitent faire plus avec moins. Mais de la même manière, les entreprises, confrontées à une concurrence féroce, subissent des pressions croissantes pour innover. En 1975, le superordinateur le plus rapide coûtait 5 millions de dollars. Aujourd’hui, un iPhone de 400 dollars est tout aussi performant. L’an dernier, environ 4,55 milliards de personnes possédaient un téléphone portable. Ce chiffre correspond à près de 70 % de la population mondiale. Les détenteurs d’un Smartphone étaient 1,75 milliard. Les Smartphones génèrent désormais presque deux fois le volume de trafic mobile des PC, tablettes et routeurs, et ce chiffre devrait être multiplié par dix d’ici 2019. Pour tirer parti du changement climatique actuel, les entreprises ont besoin de discernement, de ténacité et, pour finir, de pouvoir organiser, exécuter et évoluer. « Ces qualités sont encore plus importantes de nos jours, car le monde est plus complexe aujourd’hui qu’il y a dix ans », explique M. Sviokla. « Mais les entreprises peuvent prendre des mesures afin de tirer parti de cet environnement en évolution rapide au lieu de se laisser submerger par celui-ci. » PwC a récemment interrogé 1322 directeurs généraux issus de 77 pays. Loin d’être submergées, plus de la moitié des personnes interrogées entrevoyaient davantage de possibilités aujourd’hui qu’il y a trois ans. « Si 2014 nous a appris quelque chose, c’est que dans notre monde de plus en plus régi par la technologie, aucune industrie, aucune entreprise et aucun gouvernement ne peut échapper aux effets du changement », affirme M. Sviokla. « Mais même à cette cadence, nous observons un optimisme sous-jacent chez les PDG, malgré un environnement commercial de plus en plus fluide et perturbé. » D’après M. Sviokla, les entreprises qui survivront et prospèreront sont celles qui mèneront une réflexion stratégique et qui chercheront activement des partenariats avec une grande variété d’entreprises, même avec leurs concurrents, pour accéder à de nouveaux marchés et de nouvelles technologies. D’après David Carder, conseiller du cabinet de conseil américain Kotter International, il est important de ne pas négliger « l’engagement du coeur » lors de la mise en oeuvre du changement. « Il arrive souvent que les dirigeants sousestiment fortement le pouvoir de l’émotionnel sur les gens », ajoute-t-il. « Ce pouvoir peut grandement contribuer à alimenter la ténacité et l’endurance nécessaires pour relever les défis du changement et le courage pour assumer les changements dans un premier temps. » Selon lui, il est possible d’y parvenir en concrétisant la vision de l’entreprise à l’aide d’histoires, de vidéos et d’expériences personnelles. Ceci étant dit, il lui a semblé que de nombreux dirigeants d’entreprise étaient dépassés par le rythme du changement. M. Carder a précisé que la structure des entreprises devenait obsolète. « Cette structure fonctionnait bien à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, car elle était adaptée à l’environnement du moment », explique-t-il. « Nous observons néanmoins qu’elle est bien moins efficace de nos jours. Les entreprises doivent désormais se montrer souples avec les groupes de collègues en réseau qui peuvent innover et s’adapter beaucoup plus vite. » Il est difficile de prévoir les technologies et tendances qui affecteront nos vies dans l’avenir. Le McKinsey Global Institute a récemment tenté de les mettre au jour. Il a identifié douze technologies potentielles, de robots dotés d’une perception accrue aux voitures sans chauffeur, qui pourraient avoir un impact majeur sur l’économie mondiale d’ici 2025. « Le défilé de nouvelles technologies et de découvertes scientifiques est incessant et la liste des « prochaines découvertes majeures » ne cesse de s’allonger », précise un porte-parole de l’organisation. « Mais certaines technologies ont en réalité le potentiel de bouleverser l’état actuel des choses et de modifier la manière dont les gens vivent et travaillent. Les dirigeants d’entreprise doivent comprendre comment les nouvelles technologies peuvent, en une décennie, affaiblir ou renforcer les avantages concurrentiels sur lesquels ils ont fondé leur stratégie. » Certaines technologies présentées dans le rapport de Mckinsey ne datent pas d’hier ; d’autres sont plus surprenantes. Personne ne sait exactement ce que l’Internet des objets impliquera pour les entreprises, si les machines pourront communiquer entre elles, mais les conséquences sur la société, sur l’économie (et sur tout le reste) seront sans doute considérables. En réalité, il s’agit de créer une technologie qui permettra de connecter 50 milliards d’appareils. « C’est facile de se moquer de l’immensité du concept, mais il se produit déjà, petit à petit, secteur par secteur », explique Peter Day, le correspondant mondial de la BBC sur le monde des affaires. « Les voitures sont déjà très informatisées. » La Conférence internationale sur l’avenir du sans-fil a débuté à Londres en juin. « La révolution technologique ne fait que commencer », a annoncé un porte-parole des organisateurs de la conférence Cambridge Wireless. « Comme pour toutes les révolutions, il y aura des changements inattendus et de nouveaux bénéficiaires. Il se peut que les acteurs et les structures actuels deviennent obsolètes ou qu’ils doivent s’adapter de façon radicale. Les changements s’accompagnent de possibilités et de défis. » Tout le monde ne considère toutefois pas le changement comme une force bénéfique. Le professeur Susan Greenfield, neuroscientifique à l’université d’Oxford en Grande-Bretagne, estime que les conséquences de tout ce changement, et la vitesse à laquelle il se produit, affecteront nos cerveaux pendant les 100 prochaines années de façons que nous n’aurions jamais imaginées. « Nos cerveaux sont influencés par un monde qui voit sans cesse émerger de nouvelles technologies : la télévision multichaînes, les jeux vidéo, Internet, les réseaux sans fil, les liaisons Bluetooth », explique-t-elle. « Et la liste ne fait que s’allonger. » Cette tendance l’inquiète profondément. « Nous pourrions élever une génération d’hédonistes qui ne vivent que dans l’excitation d’un moment généré par ordinateur et qui risquent de se détacher de ce que le reste d’entre nous considère comme le monde réel », précise-t-elle. En 1909, E. M. Forster a écrit une nouvelle intitulée « La machine s’arrête », qui décrit une vision apocalyptique d’un futur dominé par les ordinateurs. « Quiconque utilise Internet devrait lire cette nouvelle », conseille Paul Rajlich, programmeur dans le domaine de la recherche au National Center for Supercomputing Applications dans l’État de l’Illinois, aux États-Unis. « Cette nouvelle est un chef-d’oeuvre effrayant sur le rôle des technologies dans nos vies et elle est tout autant d’actualité aujourd’hui que lors de sa publication. » Quoi que l’avenir nous réserve, une chose est sûre : le rythme et l’ampleur du changement dépassent nos rêves les plus fous.

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La question à neuf milliards d’habitants

La Terre est de plus en plus peuplée. La durabilité doit être la priorité de tous si nous voulons survivre en tant qu’espèce sur une planète dont les ressources naturelles sont limitées. Mais comment faire avec une population mondiale qui devrait dépasser les neuf milliards en 2050 ? Voilà la question à neuf milliards d’habitants. Les avis sont partagés. Le célèbre réalisateur britannique de films d’histoire naturelle Sir David Attenborough n’est pas homme à mâcher ses mots. Il n’a pas non plus le sens de l’exagération. Ces quarante dernières années, il a vu l’Homme détruire des régions du monde naturel, à tel point que certains animaux n’existent plus. Il a été le témoin direct des changements qui ont affecté la nature. Il en accuse la croissance de la population. « Il ne fait aucun doute qu’il s’agit là de la source fondamentale de tous nos problèmes, en particulier de nos problèmes environnementaux », a-t-il affirmé dans un entretien accordé récemment à The Wellcome Trust. « Je ne peux penser à un seul problème qui ne serait pas plus facile à résoudre s’il y avait moins d’habitants sur Terre. » Sir David Attenborough a affirmé qu’au cours de sa carrière, la population mondiale avait triplé. « Si nous pouvions endiguer la croissance de la population, nous aurions peutêtre une meilleure chance de nous attaquer aux problèmes, mais c’est impossible », a-t-il déploré. « Le mieux que nous puissions faire, c’est de ralentir le taux de croissance. Dieu merci, les administrateurs du Trust sont des scientifiques et non des politiciens. » L’année dernière dans un entretien accordé au magazine INCH, Jonathon Porritt, l’un des plus grands environnementalistes du monde, a déclaré qu’il misait lui aussi sur l’industrie chimique pour jouer un rôle capital dans les moyens mis en oeuvre pour relever les défis en matière de durabilité. Et c’est le cas. Depuis le premier sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992, l’industrie chimique mondiale a permis aux agriculteurs d’adopter des méthodes agricoles durables et contribué à ce qu’un plus grand nombre de gens aient accès à une eau potable plus sûre et plus propre. D’autres actions ont donné lieu à des percées médicales, changé la manière dont l’énergie est utilisée et permis de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Le Comité international des associations chimiques, le porte-parole de l’industrie chimique dans le monde, a déclaré que ces progrès résultaient d’idées, de technologies et de processus innovants rendus possibles grâce à la chimie. INEOS fait partie de ces entreprises qui s’efforcent de trouver des solutions durables et innovantes à des problèmes complexes et difficiles, car elle reconnaît qu’elle peut avoir une influence considérable sur le monde d’aujourd’hui et de demain. L’acétonitrile compte parmi les produits qui font une énorme différence dans le domaine de la santé et de l’alimentation à l’échelle mondiale. Ce composé chimique sert à fabriquer des médicaments indispensables tels que l’insuline et les antibiotiques, et il joue un rôle important dans les traitements contre le cancer. Ce solvant liquide et clair est également utilisé pour fabriquer des produits agrochimiques qui garantissent de meilleurs rendements des cultures. INEOS répond actuellement à environ la moitié de la demande mondiale d’acétonitrile. Et la majeure partie de l’acétonitrile qu’elle ne produit pas est fabriquée par d’autres entreprises au moyen de sa technologie cédée sous licence. Il ne fait aucun doute que l’humanité se trouve confrontée à des questions épineuses quant à la manière dont la planète pourra nourrir neuf milliards d’habitants après 2050. La demande alimentaire augmente, les ressources naturelles sont mises à rude épreuve et le changement climatique a créé un besoin en nouvelles sources d’énergie économes en carbone. Selon Tim Benton, professeur d’écologie des populations à l’université de Leeds au Royaume-Uni et expert en sécurité alimentaire, les gens devaient comprendre et accepter que la Terre a ses limites. « C’est la seule façon d’atteindre un jour le développement durable », a-t-il précisé. « La demande tue. Si nous ne réduisons pas la demande, nous surexploiterons la terre et l’eau et nous accélérerons le changement climatique. » D’ici 2050, la planète devra nourrir un tiers d’habitants en plus, mais les terres cultivables sont limitées. « Les avancées technologiques nous permettront certainement d’exploiter les terres de manière plus efficace, mais nous ne pouvons pas extraire toujours plus de toujours moins », a expliqué Tim Benton. « La seule façon d’atteindre un jour le développement durable est de modérer notre demande. » Tim Benton a précisé que le monde produisait actuellement assez de calories pour 12 milliards de personnes, mais que les habitants des pays développés mangeaient trop, qu’une bonne partie de cette nourriture servait à nourrir le bétail et que le reste était gaspillé. « Il ne s’agit pas de la formulation et des différents nutriments ou des imprimantes 3D », a-t-il ajouté. « Il s’agit de renforcer la résilience, de réduire les déchets et de modifier notre alimentation. À l’avenir, l’agro-industrie ne pourra pas poursuivre dans l’optique « la demande augmente, il faut y répondre à tout prix ». Nous devons changer nos habitudes. » L’organisation les Amis de la Terre, qui milite depuis plus de 40 ans pour améliorer le bien-être de la planète, a récemment lancé son projet sur trois ans « Big Ideas Change the World » (de grandes idées pour changer le monde). Un porte-parole de l’organisation a déclaré que les habitants, en particulier ceux des pays développés, exerçaient une pression extrême sur la planète et qu’il fallait réduire cette pression rapidement et de manière significative. « C’est un défi herculéen et si la population mondiale n’atteint pas son pic au cours de ce siècle, il pourrait bien être impossible de le relever », a-t-il annoncé. Les avis sont néanmoins partagés sur la question de savoir si le monde est condamné ou pas. « C’est la course entre l’épuisement des ressources et l’innovation, et jusqu’à présent, c’est l’innovation qui gagne », a récemment confié Willem Buiter, économiste en chef de Citi au magazine INCH. « Plusieurs milliers d’années d’histoire humaine nous soutiennent sur ce point, donc je suis assez optimiste. » Robert Aliber, professeur d’économie et de finances internationales à l’université de Chicago, se montre lui aussi serein. « Thomas Malthus a prédit en 1798 qu’une croissance démographique incontrôlée condamnerait les habitants de la Terre à mourir de faim », a-t-il dit. « Il a eu tort pour ces 200 dernières années, pourquoi aurait-il donc raison pour les 100 prochaines ? » La surpopulation est un problème dans certaines régions du monde. C’est un fait indéniable. Le photographe danois primé Mads Nissen explique qu’il a pu observer ce problème de surpopulation lorsqu’il se trouvait à Manille aux Philippines il y a neuf ans. En 1980, 50 millions de personnes vivaient aux Philippines. Ce chiffre devrait grimper à 180 millions d’ici 2050. « Manille figure déjà parmi les endroits les plus surpeuplés de la Terre », affirme-til. « Des familles vivent dans des cabanes bricolées dans des cimetières, entre des voies ferrées ou sous des ponts. Elles vivent là où elles trouvent de la place. Même les décharges publiques toxiques de la ville abritent des gens qui mangent, dorment et vivent entourés d’ordures en décomposition. » L’organisation World Population Balance estime néanmoins que l’avenir peut être changé de manière humaine. « Nous pouvons créer une nouvelle vision, un nouveau rêve pour notre planète », affirme le fondateur et président de l’organisation, David Paxson. Selon lui, la solution consiste à mener une campagne mondiale visant à encourager les habitants du monde entier à avoir moins d’enfants. « Nous dépensons actuellement des millions pour créer un monde plus durable, mais tout ce que nous avons est un monde plus pollué », explique-t-il. « Le développement durable sur une planète surpeuplée est impossible et le monde est très surpeuplé à l’heure actuelle. » David Paxson précise que deux milliards d’habitants vivent actuellement dans la pauvreté. « C’est plus que la population de la Terre entière il y a moins d’un siècle », a-t-il ajouté. D’après lui, la lutte sera rude pour parvenir à réduire la population, mais ce ne sera rien à côté des conséquences dévastatrices de la surpopulation. Le débat continuera de diviser l’opinion : comment diable parviendrons-nous à nourrir neuf milliards d’habitants ? Mais alors que ce débat se poursuit, l’industrie chimique, qui se trouve désormais à la base de presque toutes les autres industries, se doit de poursuivre ses efforts pour produire les éléments essentiels qui contribueront à résoudre bon nombre des problèmes soulevés par ce monde en constante évolution. Elle doit s’efforcer de résoudre ces problèmes de manière plus efficace tout en réduisant son propre impact sur l’environnement, mais aussi l’impact des industries qu’elle dessert. Il ne s’agit pas uniquement d’économiser de l’argent. INEOS est consciente d’être investie d’une grande responsabilité : fournir les matières nécessaires aux technologies de demain et utiliser moins de matières premières pour aider la société à consommer moins d’énergie dans un monde où les ressources sont limitées. Voilà pourquoi INEOS se retrouve au coeur de la chimie qui se cache derrière nos besoins humains fondamentaux. Nos besoins en alimentation, en transports, en communications, en eau et en énergie. INEOS satisfait ces besoins en chimie depuis des années. Et elle a l’intention de continuer pour les générations à venir.

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L’endroit le plus peuple de la terre

Si vous aimez observer les gens, Mong Kok est l’endroit idéal, si vous n’avez pas peur de la foule. Ce district de Hong Kong est considéré comme l’endroit le plus densément peuplé de la planète. Avec plus de 130 000 habitants par kilomètre carré, il reste sans égal. Charles Reynolds, qui vit et travaille à Hong Kong depuis neuf ans, estime cependant que l’on ne s’y sent pas trop à l’étroit. « J’ai visité d’autres endroits où c’est le chaos et où personne n’arrive à bouger », explique-t-il. « À Mong Kok, les piétons peuvent circuler assez facilement. » Vous pouvez acheter, vendre ou marchander tout ce que vous pouvez imaginer ou presque à Mong Kok. Des rues entières sont réservées à la vente de poissons rouges qui portent chance, de fleurs, d’ustensiles de cuisine et de baignoires.

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Énergie propre

La demande mondiale en énergie augmente depuis le XVIIIe siècle, lorsque les Hommes se sont mis à utiliser les ressources naturelles de la Terre pour alimenter la révolution industrielle. Cette révolution a entraîné des changements importants à travers le monde. Mais avec la récente industrialisation rapide de pays comme l’Inde et la Chine, la demande enregistre une nouvelle hausse considérable. Que nous réserve l’avenir ? La demande énergétique mondiale ne devrait pas perturber Monsieur et Madame Tout-le-Monde. Néanmoins, les gouvernements, les scientifiques, les universitaires, les environnementalistes et les entreprises à forte consommation énergétique telles qu’INEOS cherchent continuellement à améliorer leur efficacité énergétique. Il s’agit d’une préoccupation majeure. Les combustibles fossiles alimentent actuellement les usines du monde entier, où des tonnes de produits chimiques sont fabriquées chaque jour pour que d’autres usines puissent fabriquer toutes sortes de produits : peintures, plastiques, médicaments, téléphones portables, voitures et textiles, entre autres. « Bon nombre des problèmes qui menacent la survie de l’humanité sur Terre proviennent de la consommation accrue d’énergie, d’eau et de matières premières », explique un porte-parole des Amis de la Terre Europe. Existe-t-il des alternatives ? Les parcs éoliens et l’énergie solaire sont-ils la solution ? Cela ne fait aucun doute pour les Amis de la Terre Europe. INEOS se montre quant à elle plus partagée sur la question. Ils font partie du bouquet énergétique, mais l’éolien et le solaire ne pourront pas toujours répondre aux besoins de l’humanité. Une vingtaine d’années seront nécessaires pour transformer complètement la manière dont l’Europe produit de l’électricité et de la chaleur. Entre-temps, INEOS doit faire appel aux combustibles fossiles pour répondre à ses besoins énergétiques. Le gaz génère environ moitié moins d’émissions que le charbon. INEOS estime donc qu’il est de son devoir, sur le plan environnemental, de favoriser le gaz plutôt que le charbon. Les technologies renouvelables constituent un débouché important pour INEOS. INEOS fabrique les matières premières qui servent à créer les éoliennes et les cellules photovoltaïques. Ces matières premières sont produites à partir de molécules obtenues à partir du gaz. « Le gaz est nécessaire sur le long terme en tant que matière première pour approvisionner la production », déclare Leen Heemskerk, directeur financier d’INEOS Olefins & Polymers Europe (Nord). Le gaz n’est pas qu’un combustible qu’INEOS brûle pour son énergie. Le gaz est également une matière première utilisée dans la fabrication de produits chimiques qui sont utilisés dans un large éventail de produits, tels que les médicaments, les textiles, les matériaux de construction , les équipements pour les véhicules, les ordinateurs et les technologies vertes, comme les éoliennes et les matériaux écoénergétiques. INEOS aura encore besoin du gaz pour fabriquer ces produits essentiels, après être passée à une énergie sobre en carbone. Il est dès lors primordial que l’Europe possède une réserve de gaz fiable et compétitive à long terme pour assurer l’avenir du secteur manufacturier. « INEOS soutient les innovations visant à trouver d’autres sources énergétiques, mais nous devons être réalistes en ce qui concerne la vitesse à laquelle nous pourrons décarboniser notre économie », explique Leen Heemskerk. À l’heure actuelle, le monde consomme quelque 529 quadrillions de British Thermal Units (150 billion kWh) par an. Les combustibles fossiles produisent près de 80 % de l’énergie mondiale. Et l’industrie, qui fabrique les produits de consommation, en est le plus gros client. Les États-Unis, qui hébergent seulement 5 % de la population mondiale, consomment actuellement environ 20 % de l’énergie mondiale. La demande énergétique mondiale devrait toutefois doubler d’ici 2040, dans la mesure où l’Inde et la Chine qui représentent plus d’un tiers de la population mondiale, s’enrichissent et veulent davantage de produits énergivores, comme les ordinateurs. Les environnementalistes affirment que la société doit changer ses habitudes pour éviter une crise énergétique et espérer prévenir les changements climatiques. D’après eux, le renforcement de la réglementation et les restrictions sur les gaz à effet de serre ont déjà permis d’éviter des catastrophes. Les Amis de la Terre Europe estiment néanmoins que les pays riches doivent également diminuer leur consommation d’énergie. La Commission européenne partage cette vision des choses. Gas who needs it vid Elle établit des objectifs ambitieux pour l’Europe, qui pourraient, à terme, obliger l’industrie à réduire la quantité d’énergie qu’elle consomme. INEOS estime que cette situation pourrait avoir des conséquences imprévues, y compris une réorientation des investissements et une croissance de l’industrie en dehors de l’Europe. « L’industrie chimique est très mal comprise », explique Greet Van Eetvelde, directrice des projets innovants dans le domaine des technologies propres chez INEOS. « Nous consommons beaucoup d’énergie, mais nous ne sommes pas inefficaces sur le plan énergétique. Nous cherchons continuellement des solutions pour réduire la quantité d’énergie que nous utilisons pour fabriquer nos produits. Ces efforts se justifient tant sur le plan économique que du point de vue environnemental. Nous consommons beaucoup de carbone. Nous utilisons ces molécules de gaz comme matières premières. Nous avons encore un long chemin à parcourir avant que les fonctionnaires comprennent notre contribution. À leurs yeux, l’industrie n’est que l’industrie. L’industrie de la transformation est toutefois différente, et sans l’industrie chimique en particulier, la vie moderne ne serait pas possible. » Selon Dan Byles, président du Groupe parlementaire Unconventional Oil and Gas du gouvernement britannique, la question n’est pas de savoir si le monde veut ou non une énergie économe en carbone. « C’est la manière dont nous pourrons y parvenir », explique-t-il. « Le gaz doit être considéré comme un combustible de transition entre un système énergétique encore dominé par le pétrole et le charbon et le futur bouquet énergétique économe en carbone auquel nous souhaitons tous aboutir. » Dan Byles a ajouté qu’on ne devrait pas imposer un choix entre gaz et énergies renouvelables. « Nous avons besoin de ces deux types d’énergie », affirme-t-il. « Et la situation n’est pas encore près de changer. » Le charbon, combustible le plus polluant, a favorisé l’ascension fulgurante de la Chine, qui, d’un petit marché émergent, est devenue la deuxième plus grande économie mondiale. Cette ascension a pesé lourdement sur l’environnement : la Chine émet désormais plus de CO2 que n’importe quel autre pays du monde. L’année dernière, la dépendance de la Chine au charbon a chuté pour la première fois au cours de ce siècle et a été associée à une augmentation rapide de l’utilisation des énergies renouvelables. Selon Greenpeace East Asia, ce changement a donné au monde une « occasion d’agir ». « Si la croissance de la consommation de charbon observée en Chine ces dix dernières années s’était poursuivie, nous aurions perdu tout espoir de maîtriser le changement climatique », affirme Lauri Myllyvirta, militante de Greenpeace East Asia pour l’énergie. « La consommation chinoise de charbon n’a peut-être pas encore atteint son pic, mais c’est le signe que la Chine commence à tourner le dos au charbon. » Il faut trouver d’autres sources d’énergie, car à mesure que la population mondiale augmente, la demande énergétique augmente elle aussi. Dans les pays développés, l’accès à une énergie abordable, fiable et sûre a transformé la vie des habitants, et il pourrait en être de même pour les habitants des pays les plus pauvres. Bill Gates, le fondateur de Microsoft et l’un des hommes les plus riches de la planète, souhaiterait que les pays en développement puissent eux aussi avoir ce luxe. « Dans les pays riches, nous avons raison de nous préoccuper des économies d’énergie, mais dans les pays pauvres, les habitants ont besoin de plus d’énergie », a-t-il écrit récemment sur un blog. « Pour sortir de la pauvreté, ces pays ont besoin d’éclairage dans les écoles, afin que les élèves puissent étudier lorsqu’il fait noir, de réfrigérateurs dans les cliniques pour garder les vaccins au frais et de pompes pour irriguer les terres arables et fournir de l’eau potable. » D’après Bill Gates, il revient désormais aux pays riches, tels que les États-Unis, d’investir davantage dans la recherche sur les énergies propres. « Il s’agit de développer des sources d’énergie qui ne génèrent aucune émission carbone », a-t-il expliqué. Même si elle consomme une grande partie l’énergie mondiale, l’industrie chimique est au coeur de bon nombre de ces développements et contribue à la « décarbonisation » de l’économie internationale. Les émissions mondiales ont été réduites grâce à l’amélioration, stimulée par l’industrie chimique, des matières isolantes pour l’habitat, des engrais chimiques et de la protection des cultures, des emballages en plastique, des éclairages, des revêtements anti-salissures marines, des textiles synthétiques, des plastiques automobiles, des détergents à basse température, de l’efficacité des moteurs et des plastiques pour les tuyaux et les canalisations. « Ces économies soulignent le rôle vital que joue l’industrie chimique dans la décarbonisation de l’économie », affirme un porte-parole du Comité international des associations chimiques. « En réalité, il ne serait pas possible de réaliser les économies de CO2 équivalentes sans les avantages qu’offrent les technologies et produits chimiques. » L’utilisation de la chimie dans les produits qui permettent de réaliser des économies d’énergie, tels que l’isolation des bâtiments, les lampes fluorescentes compactes et les équipements pour l’automobile en plastique léger, a permis aux États-Unis d’économiser jusqu’à 10,9 quadrillions de Btu d’énergie (3 billion kWh) et jusqu’à 85 milliards de dollars de coûts énergétiques par an. En bref, cela signifie que les États-Unis ont réduit leur consommation d’énergie de 11 % et ont économisé l’énergie nécessaire pour faire fonctionner 135 millions de véhicules pendant un an. « Ce chiffre représente 55 % de toutes les voitures en circulation aujourd’hui », explique Ryan Baldwin, porte-parole de l’American Chemistry Council. Le Comité international des associations chimiques a annoncé récemment que les produits chimiques destinés aux véhicules permettaient désormais d’économiser 230 millions de tonnes d’émissions de gaz à effet de serre chaque année. INEOS est au coeur de nombreux progrès réalisés par les constructeurs pour rendre les voitures plus légères, plus solides et plus écoénergétiques. Le plastique en est un. Les fibres carbones en sont un autre. Il existe aussi toute une série d’autres matières premières créées par INEOS qui sont utilisées pour fabriquer des pneus écoénergétiques, et des huiles synthétiques qui améliorent l’efficacité des moteurs. INEOS fabrique également des composantes d’éolienne et des produits pour l’industrie solaire. En bref, INEOS permet à d’autres industries (le secteur des énergies renouvelables) d’économiser de l’énergie et de réduire leurs émissions de CO2. Il est toutefois peu probable que la transition vers les énergies renouvelables s’effectue du jour au lendemain, car, même si le secteur des énergies renouvelables est en pleine expansion, il ne croît pas assez vite et les technologies vertes disponibles ne génèrent pas suffisamment d’énergie pour répondre à la demande en permanence. Les National Academies, institutions qui conseillent les États-Unis dans le domaine des sciences, de l’ingénierie et de la médecine, expliquent qu’il importe tout autant pour notre avenir énergétique de réduire la quantité d’énergie perdue que de trouver de nouvelles sources d’énergie. « Des quantités énormes d’énergie sont perdues chaque minute de chaque jour lors de leur conversion en énergie utilisable », a précisé le porte-parole. Il s’agit là aussi d’un domaine dans lequel le Groupe INEOS se montre créatif. Il le doit, s’il souhaite poursuivre ses activités en Europe où le coût de l’énergie est actuellement deux fois plus élevé qu’aux États-Unis. « Nous devons continuellement optimiser notre efficacité énergétique », explique Jean-Noël Large, qui est chargé d’améliorer l’efficacité énergétique du site Petroineos à Lavera en France. « C’est une priorité, tout comme la sécurité du site. »

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Le gaz de schiste : la voie de l’avenir

La décision d’INEOS de se lancer dans l’exploration du gaz de schiste au Royaume-Uni s’est heurtée aux protestations des environnementalistes et groupes de contestation. Mais le Groupe INEOS n’est pas du genre à fuir une situation difficile, surtout lorsqu’il estime qu’il s’agit de la bonne décision à prendre. INEOS est aujourd’hui la troisième plus grande entreprise de gaz de schiste au Royaume-Uni. Son accord avec IGas, annoncé en mars et conclu en mai, lui donne désormais accès à plus de 200 000 hectares de réserves potentielles de gaz de schiste en Écosse et dans le nord-ouest de l’Angleterre. « Il s’agit d’actifs de première qualité qui ont le potentiel de produire des quantités importantes de gaz dans l’avenir », affirme Gary Haywood, PDG d’INEOS Shale. En août, INEOS a obtenu trois nouvelles licences de gaz de schiste de la part du gouvernement britannique. Cette superficie supplémentaire conforte la position d’INEOS comme l’une des principales entreprises de gaz de schiste au Royaume-Uni. L’entreprise pense que l’industrie nationale du gaz de schiste révolutionnera l’industrie en Grande-Bretagne (actuellement l’un des pays les plus chers au monde pour fabriquer des produits pétrochimiques), assurera la sécurité énergétique du pays pour la première fois depuis de nombreuses années et permettra de créer des milliers d’emplois. Le soutien du public demeure néanmoins un défi pour cette industrie naissante au Royaume-Uni. En mars, INEOS s’est réjouie des résultats d’une enquête parrainée par Greenpeace, qui a révélé que les Britanniques soutenaient davantage la fracturation qu’ils ne s’y opposaient. « Cette enquête a montré que de plus en plus de gens voyaient les avantages potentiels considérables d’un gaz de schiste produit au Royaume-Uni », avait alors déclaré Tom Crotty, directeur des relations extérieures chez INEOS. « Le gaz de schiste britannique est une occasion unique que nous ne pouvons pas nous permettre de rater. Le pétrole de la mer du Nord a créé d’immenses richesses pour le Royaume-Uni et le gaz de schiste peut en faire de même. » Les opposants à la fracturation prétendent que cette pratique est dangereuse et perturbante, qu’elle déclenche des tremblements de terre et qu’elle contamine l’eau potable ainsi que l’air que nous respirons. Les partisans estiment quant à eux que cette pratique, correctement mise en oeuvre, est sûre, qu’elle permet de fournir aux pays de précieuses ressources nationales, de créer des emplois, de consolider la production et de réduire les émissions de CO2. Les États-Unis en sont déjà la preuve. Là-bas, la fracturation a permis à la production de renaître et de créer des milliers d’emplois grâce à des investissements dépassant 150 milliards de dollars ; elle a également permis de réduire considérablement les émissions de CO2 des États-Unis en remplaçant le charbon, qui émet deux fois plus de CO2 que le gaz. D’après l’Agence américaine d’information sur l’énergie, en 2012, les émissions de CO2 liées à l’énergie ont chuté à leur plus bas niveau depuis 1994 grâce au gaz de schiste. En avril et en mai de cette année, INEOS a rencontré des riverains locaux pour la première fois, dans le cadre d’une rencontre concertée pour expliquer les faits relatifs au développement du gaz de schiste, et pour répondre aux questions posées par les membre de la communauté Écossaise directement concernés. « Il y aura toujours un noyau dur d’opposants qui seront foncièrement opposés au développement de l’énergie fossile, bien que le gaz de schiste ne génère que la moitié de l’empreinte carbone du charbon », explique Gary. « Les habitants sont nombreux à craindre l’exploitation du gaz de schiste pour des raisons plus locales. INEOS souhaite s’adresser à ces personnes et les rassurer quant aux impacts de l’exploitation du schiste. Nous pensons que la plupart des gens sont ouverts à l’exploitation du gaz de schiste, mais qu’ils souhaitent davantage d’informations. Il est de notre devoir de fournir aux habitants des données factuelles, afin qu’ils puissent prendre des décisions éclairées concernant l’exploitation fructueuse et sans danger du gaz de schiste au sein de leur communauté. Nous y croyons sincèrement. » Ces réunions ont atteint leur objectif et les communautés ont apprécié la possibilité d’entendre les arguments de première main d’INEOS et d’obtenir des réponses à leurs questions. L’équipe assurera le suivi de la première série de réunions publiques avec d’autres types d’événements en Écosse en septembre. « Il est primordial de rassurer la population sur le fait que l’industrie peut fonctionner sans détériorer l’environnement et leur mode de vie sur le long terme », a expliqué Gary. « Il est également très important d’expliquer pourquoi l’exploitation du gaz de schiste est bénéfique pour les communautés et pour le pays. » Le gaz de schiste est largement considéré comme la passerelle la plus importante vers de futures sources d’énergie renouvelables et abordables, en raison de sa faible empreinte carbone (deux fois moins importante que celle du charbon). Actuellement, la hausse des coûts de l’énergie en Europe menace de mettre en péril la capacité des producteurs de l’UE à rivaliser sur la scène mondiale. Le Royaume-Uni perd actuellement des emplois au profit des États-Unis où le gaz est disponible à bas prix, grâce au schiste. Afin de protéger son activité pétrochimique au Royaume-Uni avant qu’il ne soit trop tard, INEOS a déjà investi un milliard de dollars pour importer du gaz de schiste des États-Unis, afin que son site de Grangemouth soit rentable et pour assurer la croissance à long terme de son site de Rafnes (en Norvège). En première mondiale, ces cargaisons d’éthane liquéfié arriveront à Rafnes dès la fin de cette année et en Écosse par la suite. « Notre réussite au Royaume-Uni dépend de l’accès à une énergie concurrentielle et à un approvisionnement en matières premières », explique Tom. « L’accès à une énergie et à des matières premières à un prix plus compétitif permettrait de redresser le secteur de l’industrie pétrochimique britannique et l’aiderait à rivaliser sur le marché mondial. » Il est difficile de croire que la Grande-Bretagne, à l’origine de la révolution industrielle, a un jour été le moteur économique du commerce international. De nos jours, au Royaume-Uni, la production est perçue comme une industrie du passé. Elle poursuit son déclin de façon constante, avec la perte de plus de trois millions d’emplois sur ces vingt dernières années. Aujourd’hui, l’industrie chimique est pourtant plus pertinente et importante que jamais pour nous permettre d’aboutir à une économie plus verte. Même si l’industrie chimique dépend toujours des combustibles fossiles pour faire fonctionner ses usines, on estime que pour chaque tonne de CO2 qu’elle utilise, plus de deux tonnes sont économisées grâce à ses produits (catalyseurs, isolants, composantes d’éolienne et cellules photovoltaïques, entre autres). Le forage pour extraire du gaz de schiste est peut-être une nouvelle aventure pour INEOS au Royaume-Uni, mais l’équipe d’INEOS est conseillée par trois grands pionniers de niveau mondial à l’origine de l’exploitation du premier gisement de schiste commercial aux États-Unis, le puits Barnett. Depuis le développement du puits Barnett, ils ont exploité d’autres gisements de schiste aux États-Unis et à travers le monde. L’ingénieur pétrolier Nick Steinsberger et les géologues Kent Bowker et Dan Steward, qui travaillent désormais exclusivement pour INEOS en Europe, ont plus de vingt ans d’expérience dans l’industrie. Ils ont foré des milliers de puits de gaz de schiste sans avoir rencontré de problèmes majeurs et ils conseilleront INEOS pour trouver le meilleur moyen d’accéder sans danger aux immenses réserves de la Grande-Bretagne. « Nous estimons que nos connaissances et notre expérience dans la gestion d’installations pétrochimiques complexes, ainsi que l’excellente expertise souterraine que nous avons récemment acquise, permettront à INEOS d’agir en toute sérénité », affirme Gary. Selon lui, « Pour nous, le gaz de schiste n’est pas un objectif court terme de spéculation. Il s’agit de sécuriser notre socle de production qui fournit des milliers d’emplois dans les économies régionales. » Pour plus d’informations sur le gaz de schiste, visitez le site www.ineosupstream.com Gas who needs it vid Hydraulic Fracking vid

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Visite à Cologne: efficacité énergétique

La Commission européenne souhaite réduire de manière considérable la consommation d’énergie en Europe. Elle affirme qu’il s’agit d’une sage décision pour l’environnement, l’emploi, la sécurité énergétique et l’économie. INEOS, qui consomme 1,3 milliard d’euros d’énergie chaque année, n’est pas de cet avis. La Commission européenne doit comprendre que l’industrie chimique s’efforce quotidiennement d’améliorer son efficacité énergétique et s’abstenir d’imposer de nouveaux objectifs. INEOS demande à la Commission, qui souhaite une réduction de la consommation d’énergie de 27 % d’ici 2030, de reconnaître que les économies d’énergie constituent déjà un élément fondamental du mode de fonctionnement d’INEOS. « Nous n’avons pas besoin de plus de réglementations ou d’objectifs », explique Tom Crotty, directeur de la communication du Groupe INEOS. « L’efficacité énergétique constitue déjà une valeur essentielle de l’entreprise, car elle relève du bon sens commercial. Presque toutes les technologies disponibles et abordables pour réduire la consommation d’énergie ont déjà été installées sur nos sites. Pour nous, une nouvelle réduction de la consommation d’énergie équivaudrait à une diminution de la production. » La Commission est convaincue que la définition d’un objectif ambitieux en matière d’efficacité énergétique sera bénéfique pour l’environnement, l’emploi, la sécurité énergétique et l’économie européenne. INEOS, qui consomme 1,3 milliard d’euros d’énergie chaque année, est d’avis que cet objectif est irréaliste, impossible à mettre en pratique pour l’industrie chimique et qu’il menace de tuer l’industrie en Europe, ainsi que six millions d’emplois. Selon INEOS, le problème découle en partie du fait que la Commission ne comprend pas l’importance et la réalité de l’industrie chimique sur le terrain. « Nous sommes déjà confrontés à un problème de concurrence en Europe », a expliqué Tom. Dans un effort concerté visant à se démarquer des milliards de personnes qui ont répondu à une consultation de la Commission européenne sur ses politiques climatiques et énergétiques pour 2030, INEOS et le CEFIC ont invité des représentants de la direction générale de l’énergie de la Commission à visiter le site de Cologne. « INEOS s’efforce avec succès de réduire sa consommation d’énergie depuis des années », affirme Gerd Franken, PDG d’INEOS O&P North. « Et nous sommes convaincus que nos sites comptent parmi les plus efficaces au monde sur le plan énergétique. » Le site de Cologne en Allemagne emploie 2 000 personnes originaires de 28 pays et couvre une superficie équivalente à celle de Monaco. Il dépense 90 % de ses fonds en énergie et en matières premières, et il consomme suffisamment d’énergie pour chauffer, éclairer et alimenter en électricité quelque 200 000 foyers. Le site consomme sans doute beaucoup d’énergie, mais cela ne signifie pas qu’il est inefficace. Stefan Krämer, responsable de l’énergie sur le site, a montré à la délégation de la DG Énergie comment tous les employés du site travaillaient déjà main dans la main pour économiser l’énergie. « C’est un véritable défi, car les réseaux d’énergie internes du site INEOS de Cologne doivent être équilibrés », a-t-il expliqué. « Le traitement de l’acide nitrique et de l’acrylonitrile, par exemple, génère de la vapeur, et les craqueurs et la production de butadiène nécessitent de la chaleur et donc de la vapeur. » Le sous-produit de l’hydrogène, au lieu d’être brûlé, est utilisé pour générer de la chaleur dans la centrale électrique à la place du gaz naturel, ce qui a permis d’économiser 80 000 MWh de gaz naturel par an. Les améliorations apportées à la tour aéroréfrigérante ont permis d’économiser 13 000 MWh d’électricité supplémentaires. « INEOS est déterminée à utiliser et à réutiliser tout ce qu’elle produit », affirme Gerde. « C’est une décision judicieuse tant sur le plan économique qu’environnemental. » Au cours de la visite, Brigitta Huckestein, chargée de communication et des relations gouvernementales pour BASF, la plus grande entreprise chimique au monde, a également tenté de faire entendre raison à la Commission. Pour la toute première fois de son histoire, BASF a annoncé une diminution stratégique de ses investissements en Europe, en raison des marchés stagnants, ainsi que d’une énergie et d’une main d’oeuvre coûteuses. Brigitta a affirmé que BASF peinait à trouver des mesures supplémentaires pour réduire sa consommation d’énergie et ses émissions de CO2. Le site de BASF situé à Ludwigshafen est le site intégré le plus grand et le plus efficace d’Allemagne. Elle a toutefois affirmé que la production intégrée perdrait en efficacité si une surtaxe en faveur des énergies renouvelables était appliquée à l’énergie auto produite par une centrale de cogénération après 2017. Koln video « La compétitivité de ses installations les plus efficaces sur le plan énergétique s’en verra également affectée », a-t-elle affirmé. « En bref, nous nous sentons déjà pourchassés. Si les réglementations ciblent la production de produits chimiques de base en Europe afin de réduire la demande européenne en énergie, nous pensons que les économies allemande et européenne en pâtiront, car les chaînes de valeur seront détruites. Et si les conditions ne sont pas favorables, nous investirons ailleurs. » Alistair Steel, un représentant du CEFIC, l’organisation qui représente l’industrie chimique en Europe, a affirmé qu’une énergie abordable était essentielle pour la croissance. « La compétitivité dépend de la possibilité pour l’industrie d’avoir accès à un approvisionnement énergétique compétitif et fi able », a-t-il déclaré. Les coûts de production de l’éthylène en Europe sont désormais deux fois plus élevés qu’aux États-Unis, où le gaz de schiste bon marché a entraîné une renaissance du secteur de la fabrication. Les bénéfices d’INEOS en Europe ont été divisés par deux au cours des trois dernières années, tandis que ses bénéfices aux États-Unis ont triplé. « Nous ne pouvons pas réduire davantage notre consommation d’énergie », a expliqué Greet Van Eetvelde, directrice des projets innovants dans le domaine des technologies propres, basée au siège d’INEOS à Rolle en Suisse. « La Commission européenne doit décider si elle veut ou non une industrie chimique en Europe. Il est impossible d’atteindre ces objectifs sans des investissements significatifs et l’environnement économique en Europe rend ces investissements très difficiles. » Même si INEOS souhaitait financer une technologie propre, elle se verrait confrontée à une série d’obstacles. « Les banques n’aiment pas prendre de risques », a expliqué Tom. « Elles n’aiment pas les nouvelles technologies. Bien souvent, le financement de nouvelles technologies dépend également du soutien du gouvernement, ce qui implique un risque politique. » Selon Stefan, l’industrie chimique s’efforce depuis des années de trouver le moyen de rendre ses usines de production plus efficaces. « L’industrie a commencé à prendre des engagements en faveur de l’efficacité énergétique bien avant l’adoption des directives européennes en 1996 », a-t-il affirmé. L’année dernière, le président d’INEOS, Jim Ratcliffe, a annoncé que l’industrie chimique européenne risquait de disparaître en l’espace d’une décennie. « Je constate l’introduction de taxes écologiques. Je constate que l’Europe contribue à faire fuir l’industrie manufacturière », a-t-il écrit dans une lettre ouverte à Jose Manuel Barroso, président de la Commission européenne à l’époque. Il a demandé à la Commission d’ouvrir les yeux. « Le secteur chimique affiche un chiffre d’affaires mondial de 4 300 milliards de dollars », a-t-il précisé. « C’est plus que le PIB de l’Allemagne. En Europe, les produits chimiques et l’industrie automobile se partagent la part du lion avec 1 000 milliards de dollars de recettes chacun. Sur le plan économique, l’industrie chimique est l’un des joyaux de la couronne européenne. » INEOS espère que la visite du site de Cologne aura permis à Bruxelles d’ouvrir les yeux. Paul Hodson, membre de la délégation de la Commission, a affirmé dans un courriel adressé à INEOS que cette visite leur avait fourni des informations précieuses sur l’industrie chimique et qu’elle leur avait permis de mieux comprendre le secteur. Il a déclaré qu’une industrie européenne prospère était au coeur des préoccupations de la Commission et que ses politiques viseraient à renforcer la compétitivité de l’industrie. Ce que souhaite la Commission Européenne d’ici 2030 Une réduction de 27 % de la consommation d’énergie (objectif non contraignant pour l’industrie) Une augmentation d’au moins 27 % de l’utilisation des énergies renouvelables Une réduction de 40 % des émissions de carbone

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Une question de point de vue

Modifier la configuration d’un lieu de travail est facile, modifier le point de vue des gens est une autre paire de manches. Mais avec la bonne approche, ce n’est pas impossible. Personne n’aime le changement. Du moins en théorie. Mais en réalité, certains apprécient le changement. Et d’autres non. Les entreprises, qui souhaitent rallier leur personnel à leur cause, devraient peut-être tout simplement changer leur approche. Le maître du management, le regretté Peter Drucker, était très clair quant à la meilleure manière pour une organisation de mettre en oeuvre des changements. « Il faut faire en sorte que l’ensemble de votre organisation voie le changement comme une opportunité et non une menace », affirmait-il. « Les gens se sentent rassurés s’ils réalisent que cette période de changement soudain, imprévu et radical est synonyme d’opportunités. » Le docteur Fred Wadsworth, directeur médical de Corperformance, une organisation basée au Royaume-Uni qui a travaillé en étroite collaboration avec INEOS par le passé, comprend parfaitement que le changement peut causer un bouleversement émotionnel, et donc donner lieu à une baisse de performances. « Les processus de changement mal gérés peuvent être considérés comme une menace et entraîner des effets de stress classiques », a-t-il expliqué. Il a toutefois ajouté que la peur du changement ne devait jamais dissuader une entreprise d’aller de l’avant. « L’appétit pour le changement doit être présent et cultivé, mais il doit reposer sur la définition d’objectifs concrets pour les membres du personnel ; ils doivent croire en ces objectifs », a-t-il affirmé. « Ceux qui se sentent menacés par le changement sont généralement les plus difficiles à convaincre. » Mais même ceux-là peuvent être ralliés à la cause. Selon John Reh, éminent directeur d’entreprise et auteur américain, en comprenant ce qu’il faut faire et comment, la moitié du chemin est déjà parcourue. « Il faut aider votre personnel à comprendre quels seront les changements, quand ils surviendront et pourquoi ils doivent avoir lieu », a-t-il expliqué. Roberta Katz, vice-présidente associée chargée de la planification stratégique à l’université de Stanford aux États-Unis, décrit le changement comme un procédé itératif. « Les individus au sein d’une organisation prendront le train du changement à des moments différents », a-t-elle ajouté. « Le dirigeant doit continuer à répéter sa vision et sa stratégie, afin que tous les effectifs montent à bord du même train ; ils doivent entendre le même message, afin de comprendre l’objectif auquel ils travaillent tous. Si vous êtes le dirigeant à l’initiative du changement, vous vous ennuyez, vous êtes prêt à aller de l’avant, mais n’oubliez pas qu’il faut continuer à répéter, car même lorsqu’une personne l’a entendu dix fois, il faut parfois attendre la onzième avant qu’un événement survienne dans sa vie et qu’il comprenne que ce changement sensé. » La résistance au changement découle souvent de la peur de l’inconnu. « Nous résistons au changement, mais la peur de l’inconnu peut entraîner l’immobilisme, aussi négatif qu’il puisse être », explique le docteur Stan Goldberg, ancien professeur clinicien à l’université d’État de San Francisco. Cette peur se fonde souvent sur la perception du personnel. Et cette perception a de l’importance, car il s’agit de leur réalité. Selon le Dr Wadsworth, la bonne nouvelle, c’est que les perceptions, tout comme les personnalités, peuvent changer. « La personnalité évolue », a-t-il affirmé. « Des valeurs peuvent nous être inculquées pendant notre adolescence et s’apparenter à des ancres dans le fond marin, mais la manière dont nous nous comportons est moins rigide, comme des bouées qui flottent sur la mer. Elles restent liées à nos ancres, mais elles sont ouvertes au changement. C’est la raison pour laquelle les objectifs qui sont reliés à nos valeurs ont plus de chances d’être atteints que ceux qui ne le sont pas. » Le regretté M. Drucker affirmait que pour qu’un changement apparaisse comme une opportunité, une entreprise devait mettre une ou deux personnes compétentes sur le dossier. « Vous avez besoin d’un chef de projet qui aime l’imprévu », expliquait-il. « C’est essentiel, car il y aura tant de surprises que, si chaque surprise est une menace, le projet n’ira pas bien loin. » Selon M. Drucker, un changement rapide peut être mis en oeuvre sans contrarier les employés s’ils font confiance à l’entreprise. « Nouer des relations de confiance n’est pas sorcier », explique James Hec, membre de la faculté de la Harvard Business School. « Cela devrait être assez simple en réalité. Il suffit de ne pas susciter des attentes qui ne pourront pas être satisfaites. Il faut partager les connaissances. Engager, reconnaître et se séparer de ceux qui n’ont pas le bon profil. Être cohérent et prévisible, tout en évitant autant que possible les licenciements de masse. » Le Dr John Kotter, professeur à la Harvard Business School, a écrit près de vingt ouvrages sur le leadership et le changement. L’année dernière, il a créé le Kotter International Center for Leaders, une organisation qui réunit des spécialistes d’envergure mondiale dont l’objectif est d’aider les organisations à opérer des changements. « Le rythme des changements augmente plus rapidement que notre capacité à les maîtriser », a-t-il expliqué. « Nous attendons pourtant des dirigeants de tous les niveaux qu’ils obtiennent toujours de meilleurs résultats plus rapidement. » David Carder est conseiller en chef chez Kotter International aux États-Unis. « Nous avons vu tant d’entreprises incapables de capitaliser véritablement sur la technologie et mettre en oeuvre le changement , car elles étaient freinées par leur hiérarchie et leurs structures », a-t-il expliqué. Selon M. Drucker, ce qu’il faut retenir, c’est que le changement est difficile, risqué et qu’il nécessite de travailler dur. « Malheureusement, vous ne pouvez pas gérer le changement », expliquait-il. « Vous pouvez seulement le devancer. Vous pouvez seulement le réaliser. » Cinq astuces pour une entreprise souhaitant mettre en oeuvre un changement. Tenir le personnel informé : les effectifs aiment savoir ce qui se passe, surtout sileur emploi est directement concerné Motiver son personnel : faire appel aux aspirations et aux souhaits du personnel. Des objectifs liés à leurs propres valeurs seront plus faciles à atteindre Anticiper : les changements doivent être effectués dans l’intérêt à long terme de l’entreprise, pas seulement pour économiser de l’argent à court terme Se montrer compréhensif : le personnel est plus susceptible d’accepter le changement s’il en comprend les raisons Être réaliste : les objectifs irréalistes renforcent les craintes, ce qui augmente les risques d’échec.

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Le nouveau visage de Grangemouth

Grangemouth change de visage. Et avec ce changement, la promesse d’un avenir qui s’annonce passionnant. L’un des plus grands réservoirs d’éthane d’Europe est en train de prendre forme. Une fois terminé, ce réservoir de 60 000 mètres cubes accueillera 30 000 tonnes d’éthane liquéfié et annoncera une nouvelle ère dans la production de produits pétrochimiques. « L’horizon a quelque peu changé à Grangemouth depuis que la paroi du réservoir de 40 mètres a été dressée », explique Alan MacMillan, responsable du projet Ethane pour O&P UK. « Il s’agit d’une période passionnante pour O&P UK et le réservoir constitue une preuve visible des investissements réalisés. » INEOS raises the roof vid La construction du réservoir ne représente qu’une partie des différents projets et activités synchronisés qui concrétisent la vision d’O&P UK pour un avenir durable et viable. INEOS investit environ 450 millions de livres sterling dans le site de production écossais déficitaire qui emploie plus de 1 300 personnes directement, pour en faire l’un des sites les plus performants au monde. « Il s’agit de l’investissement le plus important de ces dernières années dans la fabrication britannique et écossaise de produits pétrochimiques », affirme John McNally, PDG d’INEOS Olefins & Polymers UK. « Ce qui démontre clairement notre engagement envers Grangemouth. » INEOS a besoin de l’éthane qui commencera à arriver des États-Unis l’année prochaine pour remplacer les stocks qui s’épuisent dans la mer du Nord. Ce n’est qu’en garantissant un approvisionnement suffisant de matières premières pour exploiter les usines de fabrication de façon optimale et à pleine capacité (ce que Grangemouth n’est plus parvenu à faire depuis des années) que le site écossais pourra renverser la vapeur. En plus du bac de stockage, le projet d’approvisionnement en éthane prévoit d’importants travaux d’infrastructures. Le business apporte des modifications aux quais et aux infrastructures de déchargement, où des navires de pointe s’amarreront. Il installe également des kilomètres de tuyaux pour transférer l’éthane vers le stockage puis vers le site. INEOS constructs ethane tank vid Les travaux seront réalisés par une série d’entreprises qui ont été engagées pour garantir la fin du projet dans les délais, en toute sécurité et dans le respect du budget. « Travailler aux côtés de nombreuses entreprises différentes et sur plusieurs interfaces est une tâche complexe et difficile », explique Alan. Le plan mis en oeuvre à Grangemouth est très proche de celui récemment réalisé dans l’usine INEOS de Rafnes en Norvège, où l’entreprise est parvenue à construire les infrastructures nécessaires à l’importation d’éthane depuis les gisements de gaz de schiste d’Amérique du Nord cette année. Des contrats à long terme ont été conclus avec des fournisseurs américains, afin d’acheminer l’éthane bitumineux à travers le pays vers les côtes Est des États- Unis, où il sera transporté à travers l’Atlantique jusqu’en Norvège (et en 2016 vers l’Écosse) à bord d’une flotte de huit navires spécialement conçus à cette fin et construits par INEOS. Dans le même temps, alors que Grangemouth attend ces livraisons, le business O&P UK continue de travailler à son plan de survie stratégique qui permettra de préserver la valeur à long terme du site en créant un pôle mondial incontournable pour la pétrochimie qui sera potentiellement de devenir un centre d’excellence et d’innovation en Écosse.

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La chute des titans

Dans l’environnement dynamique d’aujourd’hui, les entreprises apparaissent et disparaissent plus rapidement qu’auparavant. La principale menace réside sans doute dans la complaisance. Comme le regretté Steve Jobs, l’inventeur de l’iPhone, le préconisait : « Tuez la complaisance avant qu’elle ne vous tue. » Voici six entreprises qui ont un jour été considérées comme des leaders dans leur domaine avant de malheureusement partir à la dérive. Blockbuster Rares sont ceux qui auraient pu prédire comment se terminerait leur parcours pourtant prometteur. Blockbuster était le leader incontesté de la location de vidéos avec une valeur de marché de 5 milliards de dollars. Cette entreprise employait 60 000 personnes et possédait 9 000 magasins dans le monde. Netflix a ensuite commencé à envoyer des films par la poste et les opérateurs du câble et du téléphone se sont mis à diffuser des films directement dans les foyers. Blockbuster n’est pas parvenue à s’adapter aux nouvelles habitudes des consommateurs. Kodak Personne n’a pu rivaliser avec Kodak pendant près d’un siècle. L’entreprise avait été bâtie sur une culture de l’innovation et du changement. Elle a été détruite par sa complaisance. La plupart des gens possédaient un appareil photo Kodak et utilisaient des films de la marque Kodak. Mais l’entreprise n’a pas vu venir sa chute avec l’avènement de la photographie numérique, une technologie qu’elle avait pourtant inventée. Elle n’est pas parvenue à réagir assez rapidement et d’autres ont pris sa place. Polaroid L’inventeur emblématique d’Apple, Steve Jobs, aurait idolâtré l’homme qui a lancé le célèbre Polaroid SX-70. Edwin Land a en effet été le premier à allier technologie de pointe et design. À son apogée en 1991, les ventes de ses appareils photo pour la plupart instantanés et de ses films ont atteint près de 3 milliards de dollars. Mais la révolution de la photographie numérique a sonné le glas de l’entreprise qui a fait faillite dix ans plus tard. Motorola Il est difficile de croire que Motorola a fabriqué et vendu le premier téléphone portable au monde et qu’en 2003, cette entreprise a créé le téléphone portable le plus vendu à l’époque, le Razr. Motorola n’a toutefois pas saisi le coche avec l’apparition des Smartphones en mesure de gérer des courriels et des photos et elle a rapidement perdu des parts de marché. Commodore Commodore International était l’une des premières entreprises informatiques compétitives sur le marché national. Ses machines relativement petites étaient bien conçues et bon marché. Au début des années 1980, deux millions de Commodore 64 étaient vendus chaque année et l’entreprise s’était accaparé près de 50 % de ce marché. Elle a ensuite lancé le Commodore Plus/4 plus intelligent. Cette initiative aurait pu se révéler judicieuse, mais l’entreprise s’est mis à dos ses principaux clients. Le nouveau modèle était incompatible avec l’ancien que chérissaient tant ses clients. L’entreprise a fait faillite en 1994. ICI Par le passé, ICI était le symbole de la puissance industrielle de la Grande-Bretagne. À son apogée, cette entreprise, qui a inventé le polyéthylène, employait 130 000 personnes et était l’une des plus grandes entreprises chimiques au monde. Dans les années 1990, elle a toutefois fait preuve d’une trop grande complaisance. Paul Hodges, cadre supérieur chez ICI jusqu’en 1995, explique que l’entreprise est devenue de plus en plus réfractaire aux risques et à la prise de décisions. « Elle a perdu son attitude avant-gardiste, sa motivation à innover », affirme-t-il. « La nouvelle devise était « pas de surprise ». » Elle s’est concentrée sur les produits chimiques spéciaux et a vendu ses activités de base à INEOS, sous la direction de laquelle elles n’ont fait que se renforcer. Dans le même temps, les bénéfices d’ICI ont continué de chuter. L’entreprise a finalement été vendue au néerlandais AkzoNobel en janvier 2008 et ses activités de matériaux adhésifs et électroniques ont été achetées par l’entreprise allemande Henkel trois mois plus tard.

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Changement de decor

Les zones de confort ne sont pas pour tout le monde. Surtout pour les hommes comme Tony Moorcroft. Pour lui, il vaut toujours mieux faire des changements que de se reposer sur ses lauriers, comme INCH l’a découvert. Le 19 mars 2003, le président américain George Bush s’est adressé au monde. Dans une émission télévisée en direct, il a annoncé que la campagne des Alliés visant à désarmer l’Iraq, à libérer son peuple et à protéger le monde de graves dangers avait commencé. À des milliers de kilomètres de là, le réserviste Tony Moorcroft regardait la situation se dégrader de chez lui au Royaume-Uni, peut-être plus attentivement que les autres. En effet, son régiment maritime spécialisé était le premier à avoir été mobilisé depuis la Seconde Guerre mondiale. Tony Moorcroft avait reçu une enveloppe brune dans sa boîte aux lettres deux mois auparavant. « Je l’ai ouverte et j’ai lu brièvement cette lettre avant de partir travailler, mais je n’ai pleinement assimilé son contenu que quelques heures plus tard, lorsque j’ai soudainement réalisé que c’était la réalité », explique-t-il. Tout naturellement, sa famille était plus inquiète que lui. « Tu sais que c’est pour cela que tu as signé et que tu as été formé. Afin que tu te concentres totalement sur les tâches heure après heure, jour après jour. C’est ce qui te permet de surmonter ta peur ou ton inquiétude », ajoute-t-il. « Il faut aller de l’avant le plus normalement possible. » Une semaine après avoir reçu ses ordres en janvier 2003, Tony Moorcroft a quitté la maison familiale au nord de l’Angleterre et rejoint le 165e régiment maritime et portuaire, une unité logistique spécialisée, dans le cadre de l’opération Telic 1. La mission de ce régiment pour les cinq prochains mois serait de maintenir les forces alliées en vie lors des débarquements dans des endroits dangereux en Iraq et au Koweït. En tant que sous-officier, Tony Moorcroft était également chargé d’une équipe d’hommes. « Cette responsabilité permet de concentrer toute son attention sur l’objectif que tout le monde souhaite atteindre : rentrer sain et sauf auprès de sa famille et de ses amis », confie-t-il. Des milliers de soldats ont trouvé la mort dans le conflit, mais Tony a survécu et a réintégré son poste en tant que directeur des ressources humaines chez INEOS ChlorVinyls et INEOS Enterprises. « Après une courte période d’absence, je voulais retrouver une vie civile normale le plus vite possible », explique-t-il. « Je me suis facilement adapté parce que, dès que j’ai retrouvé mon poste, j’ai eu un emploi du temps chargé. Ma famille, mes amis et mes collègues m’ont beaucoup soutenu et ne m’ont pas ennuyé avec des questions sans fi n. INEOS m’a apporté un soutien fantastique. Les réservistes étaient nombreux à s’inquiéter pour leur emploi une fois de retour au pays. Ce n’était pas mon cas. Je pouvais donc me concentrer uniquement sur mon objectif : veiller à ce que tout le monde rentre sain et sauf. » Cette expérience a toutefois changé sa vie. « J’ai beaucoup appris sur moi-même et sur les autres, mais je ne renouvellerais pas cette expérience sans une certaine appréhension », précise-t-il. « La vie a pour moi plus de valeur et je pense que je gère mieux les situations difficiles. » « Au début, j’ai rejoint l’Armée territoriale pour améliorer mes compétences en ingénierie et poursuivre ma carrière », a-t-il expliqué. « Mais être un réserviste a complètement changé ma vie et INEOS n’aurait pas pu mieux faire en tant qu’employeur. Dans l’armée de réserve, on apprend à se préparer à des conditions très difficiles où tu n’as pas d’autre choix que de prendre tes responsabilités et de rendre compte de tes actes. Nous rencontrons des défi s et des problèmes similaires dans l’industrie chimique. Au fi l des ans, j’ai constaté que ces deux rôles se complétaient, dans la mesure où ils font tous deux appel au leadership, au travail d’équipe, à la discipline, à l’intégrité et au respect. » Tony Moorcroft a certainement bien fait les choses. En effet, l’année dernière, il a été sélectionné par son officier commandant, le lieutenant-colonel CK Thomas RLC, pour recevoir une récompense à l’occasion de l’anniversaire de la reine, la Médaille des réservistes volontaires de la reine, pour ses services exemplaires dans l’exercice de ses fonctions. Seulement 13 récompenses de ce type sont accordées chaque année. « Tout d’abord, j’ai été étonné », a déclaré Tony, âgé de 55 ans. « Puis j’ai éprouvé une grande fierté, car seules quelques-unes de ces médailles sont décernées chaque année, ce qui les rend vraiment spéciales. » La médaille lui a été remise au palais de Buckingham par le prince Charles qui s’est rappelé avoir rencontré Tony en 1993 lors de la cérémonie pour les commémorations de la bataille de l’Atlantique à Liverpool. « Il s’est particulièrement intéressé à mon passage de la marine à l’armée, car nous avons servi sur la même classe de navires au cours de nos carrières », précise-t-il. DECORATION La Médaille des réservistes volontaires de la reine est la distinction la plus élevée qu’a reçue Tony Moorcroft. Mais là encore, les louanges qu’il a reçues sont tout aussi importantes. Son officier commandant, le lieutenant-colonel Colin Thomas, qui l’a nommé pour la récompense, a déclaré que Tony s’était constamment démarqué comme un individu généreux et exemplaire, alors même qu’il approchait de la retraite. « Il a toujours été connu pour son esprit d’équipe et sa disposition à sacrifier son propre confort pour aider ses collègues », explique-t-il. « Tous ceux qui ont travaillé avec lui, et peut-être avant tout, ceux qu’il a commandés, le respectent profondément. Il est totalement dévoué, tout à fait fi able et déborde d’enthousiasme, même après trente ans de service militaire et naval. » Le lieutenant-colonel Thomas a ajouté que Tony se souciait profondément du bien-être de ses soldats lorsqu’ils étaient déployés en Iraq en 2003. « En plus de sa fonction principale, Tony dépensait beaucoup d’énergie à réparer ou improviser des équipements de base pour veiller à ce que le moral reste au beau fixe. »

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Débat: Le changement est-il toujours une bonne chose ?

Certains s’épanouissent dans le changement ; d’autres font tout pour y résister. Mais ceux qui proclament que le changement est une bonne chose ont-ils toujours raison ? INCH a demandé l’opinion de différentes personnes sur ce sujet. Le changement n’est pas toujours une bonne chose. Il peut nous forcer à changer nos vieilles habitudes et nous en imposer de nouvelles, mais il peut aussi être stressant, coûteux, voire destructeur. Ce qui importe dans le changement, c’est la manière de l’anticiper et d’y réagir. Le changement peut nous apprendre à nous adapter, il peut nous aider à faire preuve de résilience, mais seulement si nous comprenons notre propre capacité à évoluer et à apprendre. Quand le changement nous rend meilleurs, c’est parce que nous avons compris comment retourner une situation difficile à notre avantage, et pas simplement en raison du changement lui-même.Rick Newman, auteur de « Rebounders: How Winners Pivot from Setback to Success » et chroniqueur pour Yahoo Finance Le changement est l’une des constantes de la vie. Que vous soyez prêt ou non, il arrive. Nous grandissons. Nous vieillissons. La technologie réinvente chaque nouvelle journée. Certains savourent le changement ; d’autres y résistent. Nous le préférons à nos conditions, mais nous n’avons pas toujours le choix. Parfois, nous ne pouvons qu’y faire face. Lorsque nous avons la possibilité d’exprimer notre volonté, mieux vaut se montrer prudents. Le changement pour le changement est risqué : l’herbe n’est pas toujours plus verte ailleurs. La poursuite incessante du « mieux » peut parfois nous rendre amères. Nous regrettons d’avoir apporté des changements dont nous n’avions pas besoin.Bob Tamasy, auteur et vice-président de la communication chez Leaders Legacy, Inc. Le changement n’est pas foncièrement bon ou mauvais. Il est inévitable. Des problèmes surgissent en raison de la vitesse à laquelle il survient et de la menace qu’il constitue pour ceux à qui l’on demande de changer. Selon une maxime utile, un changement se déroule bien quand ce que vous demandez de faire à une personne, une organisation ou un pays est presque aussi facile que de ne pas changer. Malheureusement, ceux qui préconisent le changement sont choqués lorsque les choses se passent mal. Même la compréhension la plus élémentaire des principes du changement faciliterait les transitions, que le changement soit proposé par un gouvernement qui promeut une assurance universelle, par le PDG d’une entreprise qui souhaite que ses employés assument davantage leurs responsabilités ou par une épouse qui en a assez du désordre de son mari.Stan Goldberg, auteur de « I Have Cancer », « 48 Things To do When You Hear the Words » et de huit autres livres sur les thèmes difficiles de la vie Le changement est inévitable, mais sommes-nous toujours contraints de changer sous prétexte que nous vivons dans un environnement mondial dynamique et hautement connecté ? J’estime que le changement pour le changement n’a rien à voir avec une véritable innovation ou le fait d’encourager la créativité ou d’acquérir de nouvelles connaissances et d’apprendre les nouvelles compétences nécessaires pour rester compétitif. Pour les grandes ou les petites entreprises, tout changement apporté à l’identité de la marque via une modification de l’image, du logo ou du slogan, a un impact sur l’image de la marque et sur la manière dont les consommateurs perçoivent les produits ou les services. Dans la plupart des cas, les amoureux fidèles de la marque détestent le changement. Il est donc préférable, avant de mettre des changements en oeuvre, de se demander : quelle est la valeur ajoutée pour mes clients, mes employés et les autres parties prenantes ?Anne Egros, coach pour chefs d’entreprise Nombreux sont ceux qui détestent le changement. D’autres l’attendent avec impatience. Résister au changement est une attitude normale, mais très destructrice. Certains directeurs ne reconnaissent pas les symptômes du changement comme étant directement liés aux changements actuels ou envisagés. Il peut s’agir notamment d’une rotation élevée du personnel, d’un conflit, d’un retard, d’erreurs, de blessures, d’un moral à plat ou d’une baisse de la productivité.Eve Ash, psychologue australienne et directrice générale de Seven Dimensions D’excellentes entreprises ne croient pas en l’excellence. Elles ne croient qu’en l’amélioration constante et au changement perpétuel. Les meilleurs doivent apprendre à se délecter du changement en faisant preuve du même enthousiasme et de la même énergie avec lesquels ils y ont résisté par le passé.Tom Peters, écrivain américain sur les pratiques de la gestion d’entreprise Le changement est positif. Il est aussi souvent difficile. Le statu quo peut être beaucoup plus confortable, mais pour réussir en affaires, vous devez courir vers le changement. Nous vivons dans un paysage de technologie et de communications qui n’a jamais été aussi dynamique. Il y a vingt ans, vous n’aviez sans doute pas d’adresse électronique. Aujourd’hui, il est devenu difficile d’imaginer sa vie (ou son entreprise) sans courriel. Il y a dix ans, Facebook n’existait pas, et maintenant 1,25 milliard d’individus et des millions d’entreprises s’en servent pour communiquer. Même si vous n’êtes pas directement concerné par les industries de la technologie et des communications, il ne fait aucun doute que la technologie a joué un rôle majeur dans les changements qui ont affecté votre secteur. Ces changements impliquent que vous devez changer.Dave Kerpen, auteur à succès du New York Times qui a écrit « Likeable Social Media and Likeable Business » Le progrès est impossible sans changement et ceux qui ne peuvent pas changer leur perception, ne peuvent rien changer.Le regretté George Bernard Shaw, dramaturge irlandais et cofondateur de la London School of Economics.

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Entre de bonnes mains

La sécurité est l’obsession d’INEOS. Elle se doit de l’être. Des vies peuvent être en jeu si les choses tournent mal. Lorsqu’il y a des incidents, INEOS tient à s’assurer que des leçons en sont tirées à chaque fois. La COMPLAISANCE tue les entreprises. Dans une activité potentiellement dangereuse telle que celle d’INEOS, la complaisance peut coûter des vies. Un homme a pour mission de lutter contre la complaisance : Steve Yee, directeur de la santé, de la sécurité et de l’environnement du Groupe INEOS, basé à Runcorn au Royaume-Uni. « Il est très important que personne ne perde de vue la sécurité », explique-t-il. « Nous savons tous que la pérennité de nos entreprises dépend de nos résultats en matière de sécurité, de santé et d’environnement. » La démarche d’INEOS, quelle qu’elle soit, semble porter ses fruits. L’année dernière, le bilan de sécurité global d’INEOS a enregistré une amélioration de 23 % par rapport à 2013 et ses écarts sur le plan environnemental ont atteint leur plus bas niveau. « Il s’agit de nos meilleures performances en matière d’environnement et de sécurité », précise Steve, qui compile les rapports de sécurité du Groupe. Selon lui, INEOS a souvent constaté des améliorations d’une année à l’autre, mais celle-ci est la plus impressionnante. « Il est particulièrement réjouissant d’observer des progrès sur des sites qui n’étaient pas des champions de la sécurité », confie-t-il. « Lorsque cela arrive, ces progrès montrent très clairement ce qui peut être réalisé lorsque nous sommes déterminés à atteindre des objectifs. » Le Groupe INEOS est récemment passé au système OSHA (Occupational Health and Safety Administration), un système américain plus strict d’enregistrement des accidents, des blessures et des maladies sur le lieu de travail, qui permet de comparer ses performances avec celles des meilleurs. « Nous pouvons désormais constater qu’INEOS rivalise avec des entreprises telles que Shell et Dow Chemical », explique Steve. « Mais même si nous rattrapons notre retard, nous sommes encore à la traîne » Selon INEOS, une performance OSHA de 0,23 est le résultat vers lequel il faut tendre. « Dow Chemical fait partie des meilleurs », explique-t-il. « Nous sommes à 0,40 ». En décembre, Steve Yee et Simon Laker, directeur des opérations du Groupe INEOS, ont visité le siège social de Dow aux États-Unis, afin de comprendre comment l’entreprise parvenait à réaliser de telles performances. « Plusieurs facteurs nous ont frappés, dont un particulièrement important : les performances OSHA s’améliorent, mais le nombre de blessures graves ne diminue pas », fait-il remarquer. « Il en va de même pour nous. Visiblement, nous devons nous concentrer davantage sur ce qu’il faut faire pour éviter les blessures graves et les décès. » Steve s’est également rendu compte que les incidents survenus dans tous les pays devaient être relayés à un niveau hiérarchique élevé si INEOS voulait parvenir à de véritables améliorations. « En tant qu’équipe de direction, nous tenons à être informés des incidents », explique-t-il. « Ce n’est pas bon du tout si les premiers incidents dont nous sommes informés sont un décès ou la perte d’un membre. » Pour changer les choses, INEOS a lancé une initiative à l’échelle du Groupe à la fi n de l’année dernière, après qu’un membre du personnel sur l’un de ses sites de production a neutralisé un système de sécurité pour accélérer le travail. « Nous lançons toujours de nouvelles initiatives après avoir examiné les incidents qui se sont produits, dans la mesure où nous constatons alors des mesures à prendre pour empêcher que les mêmes scénarios ne se reproduisent », précise-t-il. « Par miracle personne n’a été blessé dans cet incident, mais heureusement qu’il nous a été signalé. » Des règles de sécurité vitales ont permis à tous de mieux comprendre les attentes d’INEOS et de veiller à ce que les notions de sécurité de base soient respectées partout. D’après Steve, ces règles sont affichées partout. « L’organisation d’INEOS permet de vérifier facilement si les messages ont été clairement communiqués et compris », explique-t-il. « Nous n’avons pas un immense siège social. Chaque site est autonome pour agir. » LES REGLES INEOS a introduit sept règles de sécurité vitales après qu’un employé a décidé de neutraliser un système de sécurité pour accélérer son travail. Ces règles sont les suivantes : Interdiction de consommer ou d’être sous l’emprise de l’alcool ou de drogues dans nos sites Interdiction de fumer en dehors des endroits prévus à cet effet Interdiction de commencer un travail sur des équipements/machines en service sans autorisation Les dispositifs/verrouillages de sécurité essentiels ne doivent pas être désactivés ou neutralisés sans autorisation Les personnes travaillant en hauteur doivent utiliser les équipements antichute appropriés Interdiction de pénétrer dans un espace confiné sans autorisation et un test d’atmosphère Manutention/levage : interdiction à toute personne non autorisée de pénétrer dans la zone à risque balisée où il y a danger de chute d’objets

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Sortir des sentiers battus

Le regretté Steve Jobs avait une stratégie et une vision pour Apple. Cela partait du client, pas des ingénieurs ou de l’incroyable technologie de l’entreprise. Il s’agissait toujours de trouver quels avantages incroyables Apple pouvait offrir à ses clients. Styrolution partage cette vision. STYROLUTION a parcouru un long chemin depuis 2011. Ce fut un sacré changement pour le personnel. Pour les clients, ce fut la preuve que la consolidation de l’industrie pouvait s’effectuer dans l’intérêt général. Aujourd’hui, INEOS Styrolution est une division commerciale à part entière qui a racheté l’année dernière les 50 % de parts de BASF dans l’entreprise commune de plastiques styrèniques pour la somme de 1,1 milliard d’euros. Et l’avenir pour les clients s’annonce encore plus prometteur, si c’est possible. L’industrie automobile fera partie de celles qui bénéficieront le plus de la récente décision d’INEOS de fusionner deux de ses business et de créer un seul point central pour les styrèniques, qui permettra de fabriquer le plastique pour les composants automobiles, les appareils électroniques, les appareils ménagers, le matériel médical, les emballages et les jouets. « Aucune autre entreprise n’est en mesure de le proposer à cette échelle », affirme Andy Currie, directeur d’INEOS Capital et président de Styrolution. « C’est un argument de poids pour nous et nos clients. » La décision de fusionner INEOS Styrolution et INEOS ABS a été prise en mars de cette année, quelques mois seulement après l’acquisition par INEOS des parts de BASF dans Styrolution, le leader du marché mondial des styrèniques. D’après Andy Currie, cette fusion était devenue évidente et offrait de « nouvelles perspectives de croissance extraordinaires ». INEOS ABS est le plus grand producteur de polymères styrène-acrylonitrile en Amérique du Nord et est bien connu dans cette région pour les revêtements intérieurs des voitures. INEOS Styrolution, qui gère 15 sites de production dans neuf pays, était historiquement bien positionné pour l’équipement extérieur des automobiles. « Les deux activités se complètent à merveille », indique Kevin McQuade, PDG d’INEOS Styrolution. « De bonnes performances et un aspect esthétique de première qualité constituent des critères essentiels pour nos clients de l’industrie automobile. C’est ce qui distingue nos produits des autres. Nous sommes déterminés à offrir à nos clients la meilleure solution. C’est dans l’ADN de notre entreprise. » Il ajoute : « Dans le passé, les deux entreprises se disputaient le même marché, mais nous pouvons désormais profiter de nos compétences mutuelles pour proposer à nos clients une offre plus complète. » Lors du dernier salon international du plastique NPE à Orlando en Floride, INEOS Styrolution et INEOS ABS ont partagé un stand et ont donné à leurs clients un aperçu de l’avenir. « Nous avons pu leur montrer que les possibilités des styrèniques étaient illimitées et ils ont été emballés par ce qu’ils ont vu », affirme Kevin. « Nous avons toujours simplement cherché à aider les autres à construire pour le futur que ce soit dans le secteur automobile, médical, électronique, électroménager, bâtiment ou emballage grâce aux styrèniques. » INEOS et BASF ont créé cette entreprise commune en octobre 2011 dans des conditions de marché difficiles. Ils ont fondé du jour au lendemain une véritable entreprise internationale et renforcé leur place de numéro un sur le marché mondial du styrène, avec une plateforme de fabrication internationale qui offre à ses clients une sécurité d’approvisionnement, un accès à la meilleure technologie qui soit et un large éventail de produits et de services. Ensemble, elles étaient également plus fortes et plus efficaces. En l’espace de deux ans (au lieu des cinq années prévues), elles ont réalisé des économies d’une valeur de 200 millions d’euros. « Nous avons créé une entreprise unique et totalement différente », explique Kevin. « Ça a changé la donne. » Dans le cadre de l’accord d’entreprise commune, INEOS avait le droit de racheter la part de BASF, une décision qu’elle a prise en novembre de l’année dernière. Le président d’INEOS, Jim Ratcliffe, a qualifié cette acquisition de nouvelle étape importante dans la croissance de l’entreprise Styrolution. « Nous sommes ravis d’accueillir totalement Styrolution dans la famille INEOS », a-t-il confié au moment de l’acquisition. INEOS Styrolution est désormais une entreprise détenue intégralement par INEOS et qui cherche à étendre ses activités. « Styrolution est déjà bien implantée à l’échelle mondiale, mais de nouveaux marchés émergent », explique Kevin. « Nous voulons étendre nos activités au Brésil et en Asie, surtout en Chine. Il s’agit du prolongement de notre stratégie Triple Shift (trois changements), qui prévoit de développer notre position au sein des industries clientes, de l’ABS standard et des spécialités en styrèniques, ainsi que sur les marchés émergents. Si nous installons des usines partout dans le monde, nous n’aurons plus à expédier de marchandises de l’Europe vers l’Amérique et vice-versa. Les marchandises seront sur le pas de la porte de nos clients. Nous sommes une véritable entreprise mondiale au sein d’INEOS. » INEOS Styrolution vend ses produits à l’industrie automobile sous forme de granulés. Ces granulés sont ensuite transformés par les fabricants pour créer et former des pièces pour les voitures, par exemple. « Ils peuvent créer tout ce qui leur passe par la tête », explique Kevin. Par ailleurs, INEOS Styrolution travaille en étroite collaboration avec le secteur du bâtiment, et ça se voit. « Nos clients sur le marché du bâtiment sont à la pointe de l’innovation et doivent continuellement offrir au marché des produits plus résistants, plus esthétiques, plus rentables et plus durables », précise Thomas Hazenstab, directeur commercial des spécialités. Ensemble, INEOS Styrolution et le secteur du bâtiment ont créé des produits tels que des terrasses en bois, des grillages et des grilles qui résistent mieux aux intempéries et peuvent supporter des températures élevées. « Nous sommes fiers de travailler étroitement avec nos clients pour créer de nouveaux produits qui répondent à leurs besoins spécifiques », souligne Thomas. « Nous définissons les tendances de l’industrie. Nous voulons offrir la meilleure solution possible pour leur donner un avantage concurrentiel sur leur propre marché. » D’après Kevin, l’innovation est la clé de la réussite de l’entreprise et elle le sera encore davantage à l’avenir. « Pour prospérer sur les marchés spécialisés, nous devons générer une valeur ajoutée pour nos clients grâce à l’innovation », explique-t-il. « Voilà pourquoi nous innovons avec nos clients afin de trouver de nouvelles solutions styrèniques pour les produits de demain. Des solutions et des applications révolutionnaires, ainsi que des innovations au niveau de nos produits et procédés nous permettent de nous démarquer de nos concurrents et de renforcer notre position de partenaire privilégié. » Styrolution est aussi le principal fournisseur mondial de styrèniques pour l’industrie électronique, afin de veiller notamment à ce que les boîtiers et écrans d’ordinateur soient solides et résistent à la chaleur. Une grande partie des imprimantes fabriquées aujourd’hui dans le monde contiennent du polystyrène ou des produits ABS de Styrolution. Styrolution et INEOS ABS devraient également profiter de cette fusion grâce à des synergies qui renforceront l’efficacité de l’entreprise. Des fonctions de base telles que le marketing et les ventes, le service à la clientèle, la recherche et le développement, la chaîne d’approvisionnement, la fabrication, les finances et les ressources humaines sont fusionnées et les bonnes pratiques sont partagées. Toute l’organisation pourra en bénéficier, et les clients pourront profiter de nombreux avantages, dans la mesure où ils disposeront d’un contact centralisé pour répondre à tous leurs besoins en styrèniques. « Il y a eu beaucoup de changements pour le personnel de ce business », précise Kevin. « Mais pour nos clients, le principal message était la continuité. S’il y a des changements, c’est pour améliorer. Cette entreprise est là pour le long terme. » www.styrolution.com Styrolution vid 2

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INEOS suscite l’interet des banques

INEOS n’est pas du genre à manquer une occasion, surtout lorsqu’il s’agit de gérer ses finances plus efficacement. Cette année n’a pas fait exception. Les bonnes performances et la réputation d’INEOS en tant qu’entreprise rentable lui ont permis de conclure trois accords au cours du premier semestre de cette année et de réduire ses intérêts annuels de 80 millions d’euros. « Bien que cela signifie que les investisseurs ne gagneront pas autant d’argent grâce aux intérêts, INEOS peut désormais se concentrer sur la consolidation de ses activités et est considérée comme moins « à risque », ce qui est toujours un bon point pour les organismes de prêt », explique Peter Clarkson, responsable des relations avec les investisseurs chez INEOS. L’argent économisé sur les intérêts de la dette de 4 milliards d’euros qui a été refinancée sera réinvesti dans l’entreprise. « Il est difficile de savoir exactement à quoi servira ce flux de trésorerie supplémentaire », précise Peter. « Mais nous bénéficions à n’en pas douter d’une plus grande flexibilité quant aux améliorations à apporter dans les business, voire pour certaines acquisitions ciblées, un domaine dans lequel nous sommes réactifs et opportunistes. » Au cours des quatre dernières années, INEOS a refinancé, grâce à une succession d’initiatives judicieuses sur le plan tactique, la dette de 9 milliards de dollars dont elle a eu besoin en 2005 pour acheter Innovene, la filiale d’oléfines, de dérivés et de raffinage de BP. Elle est ainsi parvenue à économiser 405 millions d’euros d’intérêts. « Depuis 2011, nous nous efforçons d’améliorer la structure de la dette du groupe après des restrictions mises en place suite à la crise financière de 2008 », précise le directeur financier, Graeme Leask. « C’est ce qui nous a permis de réduire nos intérêts de 763 millions d’euros en 2010 à 358 millions d’euros aujourd’hui. » En avril 2012, le Groupe INEOS est entré dans l’histoire de la finance en obtenant le plus gros prêt à contrat allégé jamais accordé à une entreprise européenne et le plus gros prêt au monde depuis la crise du crédit en 2008. Selon Michael Moravec, responsable du groupement bancaire européen à haut rendement, il s’agit d’un véritable exploit pour une entreprise. « La direction peut désormais se concentrer sur ce qu’elle fait de mieux, à savoir gérer une entreprise de produits chimiques », avait-il alors déclaré. INEOS est parvenue à refinancer la plupart de ses crédits proches de l’échéance. « Nous devrons payer une prime importante pour la prochaine tranche de la dette, mais cette prime diminuera et pourrait constituer une proposition plus attractive l’année prochaine », explique Peter.

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INEOS mise sur une nouvelle émission télévisée

INEOS a lancé un nouveau programme télévisé pour informer son personnel. Le Groupe espère que le programme IN:TV, qui sera diffusé à partir d’un site différent chaque mois, permettra de renforcer les liens entre l’entreprise et l’ensemble de son personnel. Le directeur des affaires extérieures d’INEOS, Tom Crotty, qui présentera ce programme de 15 minutes, sera rejoint à chaque numéro par un invité spécial du site. « En seulement 17 ans, INEOS est devenue un géant mondial de l’industrie chimique, avec plus de 53 sites de production dans le monde et près de 20 000 employés », explique-t-il. « Il est parfois très difficile de communiquer avec tant de personnes différentes. » Le premier épisode a été filmé sur le site de Grangemouth en Écosse, où Tom a été rejoint par Jennifer Prentice, une diplômée primée en génie chimique qui travaille pour O&P UK. « Je suis convaincu qu’avec IN:TV, nous ouvrons la voie à un nouveau type de communication avec le personnel dans le secteur pétrochimique », affirme Tom. « Et vu l’importance des vidéos et des médias sociaux pour les jeunes qui seront nos futurs employés et clients, nous souhaitons fournir autant d’informations que possible via ces canaux. » Chaque épisode permettra de présenter les dernières nouvelles du groupe, mais les employés pourront également poser des questions à Jim Ratcliffe, le président du Groupe. Le programme est public et en ligne : www.ineos.com

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Insight et Ingenuity rejoignent la flotte d’INEOS

Deux navires de pointe, commandés par INEOS pour transporter des tonnes d’éthane liquéfié des États-Unis vers l’Europe, ont été officiellement baptisés. JS INEOS Insight et JS INEOS Ingenuity sont utilisés depuis le mois de juillet. « Shale gas for manufacturing » (du gaz de schiste pour produire) est armorié sur la coque de l’un des deux navires ; l’autre porte le slogan « Shale gas for chemicals » (du gaz de schiste pour les produits chimiques). Les navires ont été baptisés à Qidong, près de Shanghai, ils sont les premiers d’une flotte et ont été construits pour INEOS par SINOPACIFIC. L’une des plus grandes compagnie de construction navale au monde. Chaque navire fait la taille de deux terrains de football et peut transporter 40 000 barils d’éthane. Steffen Jacobsen, PDG d’Evergas, l’entreprise danoise de transport de gaz qui a conçu, loué et exploite les navires, travaille dans le secteur du transport maritime depuis 35 ans. « Ces navires sont une première mondiale à bien des égards », explique-t-il. « Personne n’a jamais essayé de transporter de l’éthane dans de telles quantités et sur une telle distance. Pour ce faire, nous avons dû repenser complètement notre façon de faire. Ces navires sont véritablement uniques. » La cérémonie au cours de laquelle les navires ont été baptisés est la dernière étape de ce projet international d’INEOS d’une valeur d’un milliard de dollars, pour acheminer du gaz de schiste des États-Unis vers ses sites de production en Norvège et en Écosse. INEOS sera la première entreprise au monde à opter pour l’acheminement en mer d’éthane provenant du gaz de schiste issu des États-Unis, où le gaz a insuflé une renaissance de l’industrie. Selon Jim Ratcliffe, fondateur et président d’INEOS, l’envergure de ce projet, qui contribuera à révolutionner l’industrie chimique européenne en amenant l’économie américaine en Europe, est extraordinaire. « Nous nous apprêtons à transporter des États- Unis vers l’Europe plus de 40 000 barils de gaz par jour, chaque jour de l’année, pendant 15 ans », précise-t-il. « Dans tous les cas, il s’agit d’une réussite extraordinaire. » INEOS names its Dragon Ships vid

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GO Run For Fun bat des records

L’équipe Go Run For Fun d’INEOS a récemment organisé son plus gros événement à ce jour au Queen Elizabeth Olympic Park de Londres, où 6 000 enfants ont participé à une course de 2 km aux côtés de champions olympiques et de personnalités de la télévision. « Nous savons que de nombreux parents s’inquiètent que leurs enfants mangent trop et ne font pas assez d’exercice », explique Leen Heemskerk, directeur de projet pour la Fondation Go Run For Fun. « La fondation Go Run For Fun a pour objectif de traiter ce problème de façon amusante et le grand nombre de participants montre que de nombreux citoyens partagent nos préoccupations. » Daley Thompson, médaillé d’or olympique britannique, a ouvert la course et remis des diplômes. « Ce fut une journée fantastique pour tous les enfants », explique-t-il. « Tout le monde s’est bien amusé et a pu découvrir l’importance d’une alimentation saine et de l’exercice physique. » Go Run For Fun est désormais la plus grande fondation de courses pour enfants du monde. En plus de la course en elle-même, Go Run For Fun a également lancé une nouvelle série de dessins animés avec Dart, la mascotte de la fondation. Dart TV s’adresse aux enfants de 5 à 10 ans et explique l’importance d’une alimentation saine et d’un exercice physique régulier. Au cours de la journée, Charlie Webster, ancien présentateur de la chaîne Sky Sports, a présidé une table ronde sur la nécessité de faire faire de l’exercice aux enfants pour lutter contre l’obésité infantile. « L’inactivité physique constitue un facteur important dans l’épidémie actuelle d’obésité infantile au Royaume-Uni », affirme le Dr Paul Sacher, un expert international respecté dans le domaine de la santé et de l’obésité chez l’enfant. « Dans la mesure où un enfant sur trois est en surpoids ou obèse et où environ 80 % des enfants ne respectent pas les lignes directrices du gouvernement relatives à l’activité physique, il est essentiel que nous soutenions des initiatives telles que Go Run For Fun. » Daley a été rejoint par le coureur olympique de 110 mètres haies Colin Jackson et Louise Hazel, médaillée d’or d’heptatlon aux Jeux du Commonwealth Le champion britannique du marathon, Rob Young, qui a établi son propre record mondial en courant 370 marathons en 365 jours, soutient également l’événement. « Ce fut une journée très importante pour Go Run For Fun », affirme Jim Ratcliffe, président d’INEOS et fondateur de Go Run For Fun. « D’une part, des milliers d’enfants se sont amusés et ont découvert l’importance d’une bonne alimentation et de l’exercice physique. D’autre part, l’objectif est de faire réaliser au gouvernement qu’il doit en faire davantage pour aider les moins de 12 ans à rester en forme et actifs. »

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